*£;•'- r y- SURGEON GENERAL'S OFFICE LIBRARY. Section,. Xo. -—— --------^-i%j NOUVELLE HOMŒOPATHIE DOMESTIQUE, AVEC UNE EXPLICATION INTRODUCTOIRB DU PRINCIPE HOMŒOPATHIQUE UNE DESCRIPTION DETAILLEE DES REMEDES DONT ON A BESOIN DANS TOUTES LES MALADIES ORDINAIRES DES HOMMES, FEMMES ET ENFANTS, IE T UNE INDICATION PARTtCUlîElli 4^ Ws É î "*■ . REQUIS 19 DANS CHAQUE CAS D K . M A.L A D II. /W1ZÙ, ■1 Charles J). $jcittpd, Jft. Q. MEMBHE CORRESPONDANT DU COLLEGE HOMŒOPATHIQUE DE PENNSYLVANIE, MEMBRE HONORAIRE DE LA SOCIETE HAHNEMANNIKNNE DE LONDRES, ETC. ETC. NEW-YORK : PUBLIÉ PAR W. RADDE, 322 BROADWAY. 1 854. 16 54- Entered according to Act of Congress, iu tlio ycar 1853, BY Wl LLI AM R A DDK, Ii the Clerk's Office of the District Court of Uie Southern District of New-York. HKNRY LUDWllî, Primer, 43 Vesey-Btreet. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIERES. Page Page 17 19 . 6 Cystite,................. 104 149 Administration des remèdes, . 54 19 Diarrhée,................ 55 12 57 7 Démangeaison de la peau,.. . 57 19 58 . 21 Dérangement de l'estomac,. . 59 14» 36 23 7 24 17 27 61 18 62 18 .120 132 121 14 an Embarras gastrique,....... 59 ai , 63 51 , 65 32 86 34 101 34 66 9fi 36 67 3fi 67 36 149 83 «8 , 38 Esprit, maladies de 1', ..... . 69 40 71 41 121 41 Evanouissement, voir défai - " abdominales, .. . 43 . 54 42 Excoriation des enfants, ... . 72 " des poumons, . . 42 72 43 73 , 46 , 73 Convulsions des enfants,. .. . 46 74 47 73 . 48 74 49 , 75 49 . 51 , 76 80 52 HO 53 " vermineuse, voir vers 146 54 54 82 82 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIERE», Page Furoncles,................ 83 Galer.................... 84 Gastrite,................. 98 Gerçures des mains,........ 85 Glandes, enflure des,....... 86 Gonorrhée, voir syphilis,.... 134 Goutte,.................. 87 Grippe,.................. 89 Hématémèse,.............. 90 Hématurie,............... 90 Hémoptysie,.............. 91 Hémorrhagie de l'urètre,.... 90 Hémorrhoïdes,............. 92 Hépatite,................. 99 Hoquet,.................. 93 Indigestion,............... 94 Inflammation des bronches.. 30 du cerveau,.... 94 des entrailles,.. 96 de l'estomac,... 98 " du foie,....... 99 des mammelles, 109 " de l'oreille,.... 101 " de la plèvre,.. .102 des poumons,. .103 " de la vessie,.... 104 " des yeux......115 Influenza,................ 89 Introduction,.............. 1 Insolation, voir coup de soleil, 49 Insomnie, ................105 Ischurie.................. 125 Jaunisse,.................106 Laryngite,................ 30 Mal de dents,.............107 " de gorge,.............108 " de mer,..............150 " de tête,..............111 Méningte,.....,.......... 94 Ménochésie, ..............110 Ménorrhagie,..............110 Meurtrissures, ............ 46 Migraine,.................111 Miliaire,..................114 " pourprée,..........131 Muguet,.................. 21 Névralgie,................135 Nuque roide...............140 Ophthalmie,..............115 Ophthalmies scrofuleuses,... 117 Orgeolet,.................118 Ortiaire,..................119 Otite,....................101 Palpitations du cœur,......120 Panaris,..................120 Phthisie,.................121 Plaies....................121 Pleurésie,.................102 Pissement au lit,.......... 67 Pneumonie,............... 103 Pollutions nocturnes, ...... 67 Prolapsus de l'anus,........124 Prosopalgie, voir tic doulou- reux, ...................139 Puanteur de la bouche,.....124 Règles peu copieuses,......110 " trop copieuses,.....110 " suspension des,.... 19 Rétention de l'urine,.......125 Rhumatisme,..............126 Rhume,.................. 32 Rougeole,................128 Saignement du nez,........129 Scarlatine,................130 Sciatique,................132 Spasmes, voir convulsions des enfants,................ 46 Stomacacée,.............. 21 Strangurie................132 Sueur des pieds,...........133 " % suppression de la, ... 133 Surdité,..................133 Syncope, voir défaillance,___54 Syphilis,.................134 Tic douloureux,...........139 Torticolis,................140 Toux,....................140 „ de sang,............. 91 Trachéite,................ 30 Ulcères, ... »..............142 Urine de sang,............ 90 Urticaria,.................119 Varicelles,................143 Variola,..................143 Varioloïdes,...............146 Vers,....................146 Vomissements,............147 , de sang,....... 90 NOMS DES REMEDES CONTENUS DANS CET OUVRAGE, AVEC LEURS ANTIDOTES. Dans un cas d'empoisonnement on trouvera le traite- ment antidotal à l'article "Empoisonnement", auquel nous renvoyons le lecteur. Aconititm, Aconit, plante venimeuse. Antidotes : Vi- naigre, vin, café. Acidum-muriaticum, acide muriatique. Antidotes : Mag- nésia, savon. Ammonium - carbonicum, carbonate d'ammonia. Anti- dotes : Arnica, Camphre. Argentum-foliatum, argent métallique. Antidotes : Mer- curius, Pulsatilla. Argenttjm-nitricum, nitrate d'argent. Antidote : Sal. Arnica, doronique. Antidotes: Vinaigre, eau sucrée, ses- qui-oxide de fer. Aurum, or. Belladonna, belle dame, morelle furieuse. Ant. : Café. Borax. Bryonia, vigne blanche. Antidote : Nux-vomica. Calcarea, chaux. Antidote : Camphre. Camphre. Antidote : Opium. Cantharides. Antidote : Camphre. Cannabis, chanvre. Antidote : Limonade. Carbo-vegetabilis, charbon végétal. Antid. : Camphre. noms des remèdes, etc. Chamomilla. Antidote: Café. Cina. Antidote: Bryonia. Cinchona, quinquina, dont le sulphate de quinine est ob- tenu par voie chimique. Antidote: Arsenicum. Cocculus. Antidote : Camphre. Cochenille. Coffea, café. Antidote : Nux-vom. Cococynthis. Antidote : Camphre. Conium, ciguë. Antidote : Café. Copaiva. Antidote : Mercurius. Cubeb.e, cubèbes. Digitalis, digitale. Antidote : Café. Drosera, herbe aux goutteux. Antidote : Camphre. Dulcamara, douce-amère. Antidote : Camphre. Euphrasia, eufraise. Antidote : Camphre. Graphites. Antidote: Vinaigre. Helleborus. Antidote : Café. Hepar-sulphuris. Antidote : Vinaigre. Hyosciamus, jusquiame. Antidote : Café. Ignatia. Antidote : Café. Ipecacuanha. Antidote : Café. Kali-hydriodicum, hydriodate de potasse. Lobelia-inflata, plante venimeuse. Antidote: Camphre. Millefolium, mille-feuille. Mercurius-cinnabaris, • CORROSIVUS, DULCIS, RUBER, SOLUBILIS, VIVUS, voyez : Empoisonnement. NOMS DES REMEDES, ETC. vii Moschus, musc. Antidote: Camphre. Nux-vomica, noix vomique, dont le Strychnine est obtenu par voie chimique. Antidote : Café. Opium. Antidotes: Café, Camphre. Petroleum. Petroselinum, persil. Phosphorus. Antidote: Camphre. Pulsatilla, anémone des champs. Antidote : Nux-vom. Rheum, rhubarbe. Antidote : Café. Rhus-toxicodendron, sumach vénémeux. .An£.:Bryonia. Secale-cornutum, ergot. Antidote : Café. SlLICEA. Spigelia, spigélie, plante vénéneuse. Antid. : Camphre. Spongia, éponge maritime. Antidote : Camphre. Squilla, scille. Antidote : Camphre. Sulphur, soufre. Antidote : Aconite. Tartartjs-emeticus. Antidote : Ipecacuanha. Thuja. Antidote : Chamomilla. Veratrum-album. Antidote : Café. Zincum-metallicum, zinc. Antidote: Camphre. MÉDECINES HOMŒOPATHIQTTES. Wm. RADDE, 322 BROAbwAY, New-York, a l'honneur d'annoncer aux mé- decins homœopathes et aux amis de l'homœopathie, qu'il est le seul agent pour la pharmacie homœopathique de Leipsic, et qu'il tient constammant un assorti- ment complet des meilleures préparations homœopathiques, qui se vendent en étuis, ou séparément par fioles, en forme de teintures, dilutions, et triturations ; ainsi que des étuis de poche de médecines homœopathiques; des étuis de médecines à l'usage des médecins et des familles, adaptés à l'ouvrage de Laurie (de 60 à 102 remèdes).—De petits étuis de poche à $3, avec Guide de Famille, et 27 re- mèdes.—Epps, 60 remèdes.—Herinq (60 à 102 remèdes).—Etuis contenant 415 fioles, avec teintures et triturations pour les médecins.—Etuis contenant 260 fioles avec des teintures et triturations adaptées au Nouveau Manuel de Jahr, connu sons le nom de Symptomen-Codex.—Etuis de poche pour les médecins, avec 60 fioles contenant des teintures et des triturations.— Etuis contenant de 200 à 300 fioles, remplies de globules des hautes et basses dilutions.—Etuis de 50 à 80 fioles remplies de globules des hautes et basses dilutions, etc. — Chocolat homœopathique. — Sucre de lait raffiné, globules, etc. — Teinture d'Arnica, le meilleur spécifique contre des contusions, luxa- tions, blessures, etc.—Emplâtre d'Arnica, la meilleure application connue pour les cors aux pieds, etc. — Urtica urens et l'onguent du Docteur Reisig sont les meilleurs remèdes contre les brûlures. — Livres, brochures, et tous les ouvrages reconnus sur le système homœopathique, en Anglais, Français, et Allemand. INTRODUCTION Q.UE CHACUN Q.UI DESIRE AVOIR UNE IDEE PRECISE DE LA MÉTHODE HOMŒOPATHIQ.UE, DEVRA LIRE. Presque tout le monde connaît le nom de Hahne- mann et sait que ce génie immortel a découvert une nouvelle vérité dans la médecine, calculée à mettre fin aux souffrances que le traitement ordinaire inflige aux malades. Hahnemann a fondé sur sa découverte un nouveau système de médecine, admiré et'publique- ment reconnu et pratiqué par des millions d'hommes intelligents et sans préjugés dans tous les pays de la terre. Hahnemann a donné à son système le nom d'homœopathie, pour le distinguer du vieux système de médecine qu'il désigne du nom d'alloeopathie. Ces deux systèmes sont opposés l'un à l'autre. D'après le système homœopathique le médecin prescrit des remèdes qui, pris en quantités suffisantes, produisent, dans l'homme sain, des phénomènes ou symptômes morbides semblables aux symptômes de la maladie. Par exemple, pour guérir une diarrhée d'après le principe homœopathique, il faut donner une médecine capable de produire une maladie semblable dans l'homme sain, pourvu qu'il avale la drogue en quantité suffisante. Il en est de même d'une fièvre et de toute autre maladie. Le contraire a lieu dans l'allœopal 1 2 INTRODUCTION. Pour guérir une diarrhée allœopathiquement, on est obligé de prendre de Fopium ou quelqu'autre drogue constipante. De telles cures sont généralement illu- soires y ear, au bout de quelques heures la médecine perd son effet, après quoi la maladie reparait avec plus de violence que jamais. Tous ceux qui souffrent de constipation, savent que le mal est aggravé par des purgatifs, et que la constipation est beaucoup plus obstinée après l'usage d'une drastique qu'elle n'était auparavant. Les terribles déplétions de sang dont les médecins allœopathes se rendent coupables-, sont également rendues superflues par la découverte1 de Hahnemann. Il n'est pas même nécessaire de se servir de sangsues ou de ventouses dans la médecine homœopathique. Quant aux autres horribles moyens de torture dont la médecine allœopathique est rem- plie, les sétons, le fer rouge, &c. ils sont entière- ment bannis du sein de la nouvelle médecine. Il va sans dire que les remèdes homœopathiques doivent être administrés d'une manière tout-a-fait différente des remèdes alleeopathiques. Ces derniers ont besoin d'être donnés en grandes quantités afin de produire un effet contraire à la maladie. C'est tout le contraire dans l'homœopathie. De petite» doses suffisent pour modifier la maladie et rétablir la santé. Ceci est un avantage immense dont l'homœo- pathie jouit sur l'allœopathie. Que de santés sont ruinées, que de vies même sont détruites par les poi- sons, alleeopathiques ? Qui ne sait que 1© mercure INTRODUCTION. 3 par exemple, a défiguré à jamais des milliers d'hommes ! Le mercure, donné à la manière des allœo- pathes, attaque les os, corrode les gencives, détruit les dents, leis membranes muqueuses, et dévaste tout l'organisme. Que de constitutions ont été démolies ; que de digestions ont été tellement affaiblies par des purgatifs et des émétiques qu'il n'y a presque plus de secours pour l'estomac délabré. Et que l'on con- sidère en outre l'embarras causé par le traitement allœopathique parmi les parents et les amis du malade. Les évacuations de sang, les vomissements et les pur- gations des allœopathes demandant beaucoup de temps pour nettoyer les vaisseaux et écarter toutes les saletés et les abominations puantes dont une chambre de malades allœopathiques est toujours pleine, sans parler du dégoût que les horribles mix- tures doivent nécessairement causer à tous les hommes sensibles et de bon goût. Comparez à ces ordures allœopathiques l'élégante administration des remèdes usitée dans l'homœopathie. Dans l'homœopathie il n'y a pas de vomissements, pas de purgations, pas de mixtures amères, ayant un goût putride et une odeur dégoûtante ; tout enfant prend les globules homœopathiques avec un véritable plaisir, et même, dût-on donner une goutte de la teinture forte, la drogue est généralement mêlée dans un verre d'eau, de façon qu'il n'y a pas le moindre mauvais goût, ni la moindre odeur désagréable. Une fois que les enfants ont goûté une médecine homœopathique, 4 INTRODUCTION. il n'y a plus moyen de leur faire prendre un remède allœopathique. Ah oui, j'entends dire, l'homœopathie est excellente pour les enfants, mais elle est beaucoup trop faible pour les hommes faits. Les gens qui raisonnent ainsi, Sont encore dominés par le préjugé que les maladies peuvent être chassées du corps par des émé- tiques. des purgatifs, ou des saignées. C'est une grande erreur. La maladie n'est rien de matériel que les mains puissent saisir, pas plus que le principe vital lui-même ne peut être saisi avec les sens matériels. La maladie est quelque chose de dynamique ou pure* ment spirituel aboutissant pourtant à des résultats matériels. Un enfant, par exemple, tombe malade et au bout de quelques jours une éruption se montre sur la peau. Cette éruption est en effet quelque chose de matériel, mais ce n'est pas la maladie même. Car la maladie aurait existé dans l'organisme quand même l'éruption ne se serait pas montrée sur la peau. L'éruption est tout simplement un symptôme de la maladie. La maladie attaque plus ou moins chaque organe dans le corps, et la forme de l'éruption indique la manière dont la peau qui est un des organes du corps, est affectée par la maladie. La maladie est distribuée, pour ainsi dire, sur tous les organes, et l'organe dermatique ayant plus de surface qu'aucun autre organe du corps, il porte naturellement la plus grande part de la maladie éruptive. Ne voit-on pas que la maladie ne serait pas guérie quand même l'érup- INTRODUCTION. 5 tion aurait été supprimée par des onguents ou des lotions '} Dans ce cas les organes intérieurs auraient été forcés de se charger de la part que la peau aurait dû porter de la maladie, qui sévirait avec d'autant plus de violence dans l'intérieur de l'organisme. Comme nous le disions plus haut, les maladies sont quelque chose de purement dynamique, et, si la fièvre d'un homme fait ou celle d'un enfant pouvait être concentrée en un point matériel, il n'y aurait pas de différence perceptible entre les deux points. Il doit être clair â-présent qu'avec un remède homœopathique on ne balaie pas le corps comme on balaie une chambre, mais que le but d'un tel remède est de modifier l'error du principe vital et de rétablir l'harmonie essentielle des fonctions organiques du corps. Bien, mais les homœopathes donnent de si petites doses ; comment est-il possible qu'un globule homœopathique puisse produire le moindre effet ? Bel argument, mon ami. Il y a bien des choses qui, au premier coup d'œil, parais- sent merveilleuses et même impossibles, et qui sont néanmoins des réalités. Veux-tu m'expliquer, par exemple, comment l'immense chêne se développe d'un petit gland ? Tu n'y réussirais pas plus que je ne te pourrais expliquer la manière dont un globule effectue la guérison d'une maladie. Et pourtant, nous savons par des observations sans nombre que le chêne sort du gland et que le globule guérit un homme malade. 6 ADMINISTRATION DES REMEDES. ADMINISTRATION DES REMEDES. Expliquons maintenant comment les remèdes ho- mœopathiques doivent être administrés. Les globules peuvent être pris secs sur la langue ou bien dissous dans un peu d'eau. Si on les prend secs, il faut d'abord se rinser la bouche avec un peu d'eau froide, après quoi on roule les globules que l'on désire prendre, sur un petit morceau de papier blanc, d'où on les trans- porte sur la langue. Pour faire dissoudre les globules dans de l'eau, on se sert de deux verres bien lavés et sêchés près du feu. On remplit l'un des deux verres moitié plein d'eau, après quoi on y fait dissoudre de huit à dix globules. Au bout de quelques minutes on verse la solution dix à douze fois d'un verre dans l'autre, et l'on couvre le verre d'une soucoupe afin d'empêcher la poussière d'y entrer. D'une telle so- lution on prend une grande ou petite cuillerée toutes les heures, ou toutes les deux, trois ou quatre heures, selon les circonstances. La dose que l'on devra prendre dans chaque cas de maladie, se trouvera indiquée dans le cours de l'ouvrage. Les individus qui désirent se servir des atténuations liquides ou des teintures en place des globules, peuvent substituer une goutte du liquide pour le nombre des globules indiqués plus haut, dans la même quantité d'eau. Si on préfère les triturations, on les prend en forme de poudres, chaque poudre étant à-peu-près de la grosseur de l'ongle du «UR. LA DIÈTE. 7 petit doigt. Les phioles contenant la médecine, ne doivent jamais être exposés à l'humidité ni aux rayons du soleil; ils ne doivent non plus être laissés ouverts pendant plus de temps que cela est absolument né- cessaire pour en faire sortir la médecine. Une tem- pérature excessive ou les exhalaisons de la peau peuvent également exercer une influence injurieuse sur le eharactère du médicament SUR LA DIÈTE QUE LES INDIVIDUS QUI SU- BISSENT UN TRAITEMENT HOMŒOPATHIQUE, DOIVENT SUIVRE. Il va sans dire que la finesse des remèdes homœo- pathiques est aisément dérangée par des influences grossières, et que le choix des aliments solides et des boissons doit être soigneusement réglé par le médecin homœopathe. Sous bien des rapports la diète dépend de la nature et de la violence de la maladie. Dans les maladies aiguës les désirs des malades en fait de nourriture sont limités, et le médecin n'a aucune dif- ficulté à leur faire adopter le régime qu'il juge néces- saire pour accélérer la guérison. Dans les maladies chroniques, au contraire, les malades ont quelquefois un excellent appétit et ils ont beaucoup de peine à se priver de bien des besoins artificiels qui ne s'accordent pourtant pas avec un traitement homœopathique. Nous allons fournir une liste des aliments solides et liquides que l'homœopathie permet ou défend à ses malades. SUR LA DIÈTE. Les aliments suivants s'accordent avec le traite- ment homœopathique, et ne sont pas défendus au ma- lade à moins que le charactère de la maladie les con- damne. Le bœuf bouilli ou rôti, mais sans aucune épice. Le bœuf salé n'est pas nuisible, pourvu qu'il n'y ait pas de salpêtre. Le bœuf fumé est permis pourvu qu'on le mange froid et coupé en tranches très-minces. Le veau rôti, de quatre à six mois, peut-être permis aux sujets atteints de maladies chroniques chez les- quels les organes de l'estomac et du bas-ventre ne sont pas attaqués. Le mouton jeune a des qualités fort nutritives, mais le mouton vieux est coriace et indigeste. Le bouillon fait avec la viande de ces animaux et de quelques espèces d'oiseaux est, ainsi que la gélatine, pour les convalescents qui sortent d'une longue ma- ladie, un aliment aussi nourrissant que léger. On peut y ajouter un jaune d'œuf selon les circonstances. Le jambon maigre, peu fumé, sans poivre et avec peu de sel, n'est pas nuisible aux malades. Le cerf, le chevreuil, le lièvre, le sanglier, le lapin de garenne. Les poulets qui ne sont pas trop jeunes, les cha- pons, rôtis ou bouillis, la dinde, le faisan, les jeunes pigeons. La perdrix, le coq de bois, la gelinote, le canard sauvage, la bécasse, la grive et la mauviette. SUR LA DIÈTE. 9 La truite, le brochet, la perche, la sole, la carpe de rivière ou de lac, la morue fraiche. Le lait, le riz au lait et toute espèce de laitagej pourvu qu'il n'y ait ni épice ni trop de beurre. Le beurre frais et peu salé. Le lait de beurre, très-frais ; le lait aigre et le petit-lait, au contraire, doit être déconseillé, excepté dans certain cas. Quant au fromage, c'est au médecin à décider s'il doit être permis ou défendu. Si on le permet, il faut qu'il soit nouveau et poreux, et fait de lait de vache. Les œufs de poule peuvent se manger sans crainte ou frais ou mollets. Les œufs durs exigent trop de force digestive pour qu'on puisse les permettre au ma- lade. C'est au médecin à décider si les œufs brouil- lés, les œufs au miroir et les omelettes peuvent être permis au malade qu'il traite. Les épinards, la laitue cuite, le chou, la choucroute cuite et prise en petite quantité (il y a des cas où on ne doit pas en manger), le chou-fleur, la carotte, la rave (pourvu qu'elle ne cause pas de flatuosités), la pomme de terre, excepté quand elle est frite dans beaucoup de graisse ou de beurre ; les pois et les ha- ricots verts bien préparés ; les pois et les haricots secs doivent être mangés en purée et par des gens dont la digestion n'est pas aisément dérangée. La farine de froment, le gruau, les pâtes faites de farine et d'oeufs ; le gruau de blé sarrasin et le gruau d'avoine ; l'orge mondé, le riz, préparé en potage, en 10 SUR LA DIETE. bouillie, en lait; le pouding au riz même ne peut nuire s'il n'y a ni épice ni ôcorce de citron. Le sagou, le salep au lait, à l'eau ou en potage, le tapioca, l'arrow*root, le racahout, le naphé d' Arabie,&c, qui ne sont autre chose que de la fécule de pommes de terre mondée. Parmi les diverses espèces de fruits on peut per- mettre les pommes soient crues et pelées, soit cuites ; en les préparant on peut y joindre du sucre et même un peu de vin selon les circonstances. La poire peut se manger crue ; les poires tapées cuites doivent, néanmoins, être recommandées de pré- férence. La prune peut être permise dans toute espèce de maladie ; il faut avoir soin d'en ôter la peau ; en compote elle se digère plus facilement que crue. Les prunes ou tout autre fruit confit dans son jus ou dans du sucre, sont une excellente nourriture pour les ma- lades pendant l'hiver. Les cerises mûres et douces sont aussi bonnes que les prunes. Les dattes sont également permises. Les melons peuvent être permis à condition que les malades n'en mangeront que peu. L'ananas peut être mangé en modération. Les fraises, les framboises, les baies de ronce, les mûres, peuvent être permises. Les coings constipent facilement ; en compote ils peuvent être mangés modérément. Il en est de même des mirtilles. SUR LA DIETE, 11 La groseille parfaitement mûre peut-être permise aux malades qui, n'ont pas reçu un médicament dont elle puisse troubler les effets. En fait d'assaisonnements on peut se servir du sel, du sucre, du beurre, de la graisse de boeuf et de mou- ton, et de l'huile d'olive ; le miel ne doit être p srmis que rarement et en petite quantité. Parmi les boissons la plus naturelle est l'eau de source ; on peut aussi se servir de l'eau panée, c'est- à-dire de l'eau dans laquelle on a mis une croûte de pain, légèrement grillée ou naturelle ; on peut y joindre, si le malade le désire, du. sucre, du sirop de framboise, ou bien encore, dans le cas où il aurait une diarrhée débilitante ou une toux sèche et forte, un jaune d'œuf qui la rend rafraîchissante et légèrement nourrissante. Dans quelques maladies chroniques, une boisson trés-agréable est un mélange de cinq ou six parties d'eau ou d'eau panée, et d'une partie de vin avec du sucre. Le lait chaud, pur, n'est jamais nuisible à moins que l'estomac soit trop faible pour le digérer. On peutpermettre une bière légère à bien des ma- lades, pourvu toutefois qu'elle ne contienne aucune substance échauffante ou irritante. Le gruau d'avoine, le riz, le jus des fruits cuits offrent des boissons agréables et jamais nuisibles. Le lait d'amande est à la fois rafraîchissant et lé- gèrement nourrissant. 12 ALIMENTS QUI NE S'ACCORDENT PAS Parmi les boissons chaudes on peut accorder aux malades le bouillon de bœuf, de veau, de poulet et de pigeon, le thé noir pas trop fort et mêlé de lait, le chocolat sans épices et très-léger. La décoction des racines de réglisse se prend avec succès dans certaines affections catarrhales. Quant au vin, on ne doit jamais le permettre dans les maladies aiguës. Dans les affections chroniques, il peut se présenter des cas où il faille faire une ex- ception, comme quand le malade a passé la quarantaine et est habitué depuis son enfance à l'usage du vin, sans avoir souffert d'affections du bas-ventre. Mais il faut diminuer des trois quarts ou des cinq sixièmes la quantité de vin qu'il boit ordinairement. Cependant on doit, autant que possible, choisir des vins légers, purs, modérément acides. ALIMENTS QUI NE S'ACCORDENT PAS AVEC UN TRAITEMENT HOMŒOPATHIQUE. Toute espèce de viande de porc, excepté, comme nous le disions plus haut, le jambon maigre et peu fumé ; la viande grasse, peut cuite ; toutes espèces de saucisses, de boudin, et de cervelat ; 'la chair de l'oie et du canard ; le poisson sans écailles, le hareng, le maquereau, l'anguille, le saumon, la tanche, la morue sèche, les poissons marines, les écrevisses, le homard, les huîtres (excepté dans certains cas que le médecin doit définir), les moules ; le beurre salé, vieux et rance ; la pâtisserie dans laquelle il entre beaucoup AVEC UN TRAITEMENT HOMŒOPATHIQUE. 13 de beurre. Toute pâte feuilletée, toute tarte aux fruits doivent être défendues aux malades. Parmi les végétaux on doit interdire l'usage de l'oseille, du persil, du cerfeuil, du cresson, de la menthe, de la menthe poivrée, de l'estragon, du scor- sonère et du salsifis, de la betterave, du celleri, des radis, du raifort sauvage, de l'asperge, de l'ail, de l'oignon, de l'echalotte, de la bourrache, du poireau et de la civette, des truffes, des champignons et des mo- rilles, du citron, des olives, de l'épine-vinette, des baies de sureau, des amandes amères, de la nèfle, de la pistache, de la noix, de la châtaigne et du marron, du fruit de l'églantier, de la courge. On doit également interdire toutes espèces d'as- saisonnements, tels que le poivre, le gingembre, la cannelle, les clous de girofle, la cardamome, la noix de muscade, les câpres, le safran, la moutarde, le cumin, l'anet, les acides végétaux, les sauces, les salades et tous les mets préparés avec des acides végétaux ; les vins épicés, les différentes espèces d'eau-de-vie et de liqueurs, le poiré et le cidre, le café, la chicorée, le chocolat épicé, le thé vert. En fait de cosmétiques, on doit défendre les pom- mades, les parfums, les fards, les onguents, l'eau de cologne, l'eau de lavande, les naphthes, le vinaigre, &c., toute espèce de poudres et de teintures pour les dents. Pour se nettoyer la bouche, on peut se servir d'eau pure avec un peu de poudre de pain grillé sur des charbons. 14 SUR L'USAGE DE L'EAU FROIDE. Il va sans dire que, pendant un traitement homœo- pathique, il faille s'abstenir de toutes espèces de moyens domestiques, tels que la camomille qu'on a coutume d'employer en cataplasmes, en infusion et en lavements ou en bains ; la valériane, la fleur de su- reau, la violette, la mélisse, la menthe, le chiendent, la mauve, les fortifians, élixirs, essences, liqueurs que le malade se permet souvent de prendre à l'insu de son médecin ; les vésicatoires, les sinapismes, les onguents, les frictions, les cataplasmes, les sachets de plantes médicinales, les lotions, les gargarismes, les fumigations, les injections, les lavements de sub- stances médicamenteuses. Parmi ces moyens il y en a beaucoup qui pallient certaines douleurs et qu'il est permis d'employer comme moyens palliatifs, pas, toutefois, sans l'avis préalable du médecin. SUR L'USAGE DE L'EAU FROIDE DANS LES MA- LADIES AIGUËS ET CHRONIQUES. Il y a bien des médecins, même de nos jours, qui craignent l'eau froide dans les maladies aiguës. Ils n'osent pas la permettre à leurs malades quoique ce soit la boisson la plus naturelle et la plus agréable qu'on puisse offrir aux nauvres malades, surtout lors- qu'ils sont attaqués d'une fièvre brûlante qui dessèche les lèvres et la langue. Il y avait de bonnes raisons pourquoi l'eau froide serait défendue aux malades. La plupart des mixtures allœopathiques contiennent SUR L'USAGE DE L'EAU FROIDE. 15 des quantités considérables de mercure, et c'était pour empêcher les affreuses salivations que l'eau froide était généralement interdite. On s'imaginait en autre que l'eau froide donnerait un rhume aux malades et qu'elle empêcherait la sueur. Grâce aux progrès que les modernes ont faits dans la physiologie et les sciences naturelles, nous savons à présent que l'eau froide est un des sudorifiques les plus efficaces et que, sous ce rapport du moins, il n'est plus nécessaire de priver les pauvres malades des délices que l'eau froide leur procure. Il n'y a pas long-temps que je fus témoin d'une preuve assez remarquable de l'efficacité de l'eau froide. Une jeune demoiselle fut attaquée d'une violente fièvre bilieuse, et après avoir été traitée pendant quinze jours par un médecin allœopathe, le bon homme déclara que la maladie était incurable et que la malade mourrait dans la nuit. Il lui laissa un peu de méde- cine, fermement convaincu toutefois qu'il la trouverait morte le lendemain. Elle avait avalée quantité de mercure, et pas une goutte d'eau n'avait touché ses lèvres arides. Une amie qui devait veiller auprès de la malade cette nuit, eut pitié d'elle. La pauvre ma- lade, brûlant de soif, demandait de l'eau, rien que de l'eau ; et comme le médecin avait déclaré qu'aucune médecine ne pourrait plus lui faire aucun bien, l'amie, au lieu de lui donner la médecine que le médecin avait laissée, lui donna un verre d'eau que la malade avala avec une avidité extrême. Elle demanda un second lb" SUR L'USAGE DE L'EAU FROIDE. verre ; il lui fut donné. Un troisième et un quatrième verre, jusqu'à ce que la malade eût avalé huit quintes d'eau. Elle n'avait jamais transpiré pendant tout le cours de sa maladie. Ce que les drogues du médecin n'eurent pu obtenir, la simple eau froide fut à même de procurer à la malade ; c'est-à-dire une sueur abondante qui coupait la fièvre et changeait tellement le charac- tère de la maladie que, lorsque le médecin fit sa visite le lendemain il trouva la malade en pleine convales- cence. Ah, enfin donc j'ai réussi à trouver le bon re- mède. Le malheureux ! Comme il dut rougir de boutée en entendant que sa médecine avait été jetée par la fenêtre, et que ce fut à l'eau froide que la malade était redevable de sa guérison. Dès ce moment, tamédecin qui était un homme intelligent et consciencieux, em- brassa l'homœopathie et l'hydropathie. C'est à un paysan allemand que l'humanité doit la belle invention de l'hydropathie. Il y a un bon nombre d'ouvrages qui expliquent l'usage de l'eau froide comme moyen curatif. Mais les médecins hy- dropathes ont tort de séparer l'hydropathie de l'ho- mœopathie. Ces deux systèmes vont très-bien en- semble, et en effet se supportent l'un l'autre. Pour- quoi donc les séparer ? Qui ne sait que dans les fièvres inflammatoires, par exemple, une dose Aconit est infiniment plus efficace que l'eau froide de l'hydro- pathe ? J'ai traité des maladies inflammatoires dans des institutions hydropathiques où toutes les ressources curatives de l'eau froide avaient été épuisées, mais en , sur l'usage de l'eau froide. 17 vain, pour produire une sueur et une dispersion de l'inflammation ; une seule dose Aconit quelquefois suffit pour obtenir l'effet désiré. D'ailleurs il n'est pas nécessaire d'entrer dans une institution hydropa- thique pour jouir des avantages que l'usage systéma- tique de l'eau froide nous accorde. On peut se pro- curer ces avantages chez soi, dans sa chambre. A cet effet nous allons fournir au lecteur quelques directions générales. ABLUTIONS DU CORPS. On doit s'habituer à se laver le corps avec de l'eau froide, chaque matin, immédiatement après s'être levé. On peut se servir d'un essuie-main qu'on trempe dans une cuvette remplie d'eau. Après s'être frotté tout le corps avec de l'eau, on emploie une toile assez grosse pour se sécher. Il ne faut pas oublier de se baigner la tête en même temps que le reste du corps- les douches. On trouve des douches dans chaque maison bien réglée. On peut se servir d'un dise percé de trous plus ou moins fins. Les gens qui sont sujets à des montées de sang vers la tête, doivent prendre la douche sur la partie inférieure du dos et sur le bas-ventre, et au bout de quelques minutes on peut laisser tomber l'eau sur la tête. Les personnes qui ont les poumons faibles, les individus étiques, asthmatiques, &c. ne devraient jamais se doucher. 18 SUR L'USAGE DE L'EAU FROIDE. * LES DEMI-BAINS, BAINS DE SIEGE. Les demi-bains conviennent aux individus dyspep- tiques, et dont les organs sexuels sont faibles et ex- citables. Mais il faut qu'ils s'accoutument à l'eau froide, et qu'ils se frottent bien le corps pendant qu'ils sont assis dans le bain. On peut prendre un tel bain deux fois par jour. LES BAINS DE PIED. Les bains de pied sont excellents pour les gens qui souffrent de montées de sang vers la tête, de palpita- tions de coeur, ou d'étouffements sur la poitrine. Mais on a tort de prendre des bains d'eau chaude ; l'eau froide convient beaucoup mieux. Il faut avoir soin de se bien faire frotter les pieds pendant qu'on les tient dans l'eau. Il y a encore bien d'autres méthodes d'employer l'eau froide ; ceux qui désirent en savoir davantage, feront bien d'étudier quelque ouvrage spécial. Il est à remarquer qu'on ne doit jamais employer l'eau froide comme un moyen de cure, soit pour la douche, les ablutions du corps, les bains de siège, les bains de pied, &c. immédiatement après un repas ; il faut tou- jours attendre trois ou quatre heures après avoir mangé. ACIDITÉ DE L'ESTOMAC, AIGREURS. 19 Dans cet ouvrage nous traiterons les maladies sui- vantes par ordre alphabétique : ACIDITE DE L'ESTOMAC, AIGREURS. Si c'est une acidité comme du vinaigre, accom- pagnée d'une sensation de brûlure dans la région de l'estomac et tout le long de l'ésophage jusque dans le gosier, on prendra Aconitum, on administrera 6 globules sur la langue, matin et soir, 12 doses. Si l'acidité est accompagnée de constipation et d'éructations acres, on pourra donner Nux-vomica, 6 globules chaque soir, 6 doses. Souvent l'acidité correspond avec des battements de cœur ; dans ce cas on pourra administrer Carbo-vegetabilis, la même dose que Nux-vom., et s'il n'y a pas de soulagement après la sixième dose, on donnera Aconit, de la même manière. Pulsatilla, 6 globules chaque matin avant le déjeûner, guérit des aigreurs causées par des choses grasses ou des crèmes glacées. AMÉNORRHÉE, SUSPENSION DES REGLES, {voir aussi "dysménorrhée."} La menstruation s'arrête quelquefois tout-à-coup par suite d'un violent refroidissement, d'un violent accès de colère, de chagrin ou d'une autre émotion. 20 AMÉNORRHÉE, SUSPENSION DES REGLES. Une faiblesse générale du système nerveux peut aussi donner lieu à cette maladie. Une suppression des règles subite est souvent suivie d'accidents très- violents, tel que : de violents maux de tête, des étouffements, des crampes, des palpitations de cœur, des attaques d'angoisse, &c. On donnera Cocculus, s'il se déclare de violentes crampes dans la profondeur du bas-ventre, accompagnées de faiblesse, d'oppression, d'anxiété, d'une sueur froide sur tout le corps et d'un pouls à-peine sensible. Dose : On fera dissoudre six globules dans un verre d'eau, et l'on en prendra une cuillerée toutes les heures jusqu'à ce que la douleur ne soit plus res- sentie. Aconitum est un excellent remède contre les symp- tômes suivants : vertige, rougeur de la face, palpita- tion de cœur, étoufléments, mal de tête, froideur des mains et des pieds, pouls faible, nausées, vomisse- ments, anxiété, crampes d'estomac et des jambes. Dose : Comme Cocculus. S'il n'y a pas de sou- lagement après avoir pris quatre ou cinq doses Aconit, on prendra Pulsatilla, six globules dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les quatre heures. En cas que les menstrues n'arrivent pas après la sixième dose de Pulsatilla, il n'est pas probable qu'elles paraissent avant le terme prochain. APHTHES, MUGUET, STOMACACEE. 21 APHTHES, MUGUET, STOMACACEE. Ce sont de petits ulcères plats, très-sensibles, rougeans, à fond impur, lardacé ou spongieux, à bords mous, peu élevés, inégaux, enflammés. Ces ulcères se forment dans la bouche des enfants, et sont géné- ralement précédés d'ardeurs, de rougeur et de tumé- faction des gencives, d'une odeur fétide de la bouche, d'écoulement de salive visqueuse. Souvent la ma- ladie envahit toute la surface du canal intestinal ; l'enfant perd son appétit, ne tête plus, la digestion se fait mal; il y a un relâchement continuel du ventre ; l'enfant est inquiet, "fiévreux, la chair devient molle et un amaigrissement général se manifeste de plus en plus. On donnera Aconite, s'il y a fièvre, accompagnée de rougeur des joues, d'inquiétude, d'un désir constant de boire, manque d'appétit. Dose : On fera dissoudre six globules dans un verre d'eau, et l'on donnera une petite cuillerée toutes les deux heures jusqu'à ce que la fièvre ait cessé ou du moins soit considérablement diminuée. Après cela on aura recours à Mercurius. si la salivation est fort gênante et que la diarrhée continue ; elle est composée de glaires, mêlée d'une bile verdâtre et de temps en temps de matières fécales. Dose: six globules sur la langue, toutes les six 22 APHTHES, MUGUET, STOMACACEE. heures. On donnera six doses, et si, alors, il n'y a pas de changement favorable, on substituera Acidum-sulphuricum, une goutte de la première dilution dans huit cuillerées d'eau, une petite cuillerée toutes les deux heures. On peut en même temps laver la bouche de l'enfant avec une solution de Borax dont on achètera dans une pharmacie pour la valeur de six sous, et que l'on fera dissoudre dans une tasse d'eau tiède. On trempera un morceau de linge dans cette solution, et on lavera la bouche de l'enfant toutes les deux heures, et surtout chaque fois qu'on l'aura mis à la mammelle. Il y a un espèce d'aphthes qu'on désigne du nom de stomacace. L'intérieur de la bouche est couvert de petits ulcères d'une odeur putride. Le malade se sent faible, abattu, et la voix même est éteinte. On peut donner Nux-vom ica, six globules matin et soir ; s'il n'y a pas de soulagement après la sixième dose, on don- nera Mercurius-vivus, de la même manière que Nux, surtout s'il y a un écoulement de salive glaireuse et puante. Souvent cette affection est causée par le mercure ; dans ce cas on peut la traiter avec Aurum, six globules sur la langue, le matin, et Acidum-nitricum, six globules sur la langue, le soir ; on continuera l'usage alterné de ces deux médi- caments jusqu'à ce que la maladie soit guérie. En APOPLEXIE. 23 même temps il faut se rinser la bouche fréquemment avec une infusion de sauge que l'on prépare comme le thé de Chine. APOPLEXIE. Un coup d'apoplexie est reconnu par les symptômes suivants ; perte de connaissance, soit totale, soit par- tielle ; extinction de la vue et de l'ouïe, paralysie de la langue et des extrémités, d'un côté seulement ou des deux côtés du corps ; perte de sensation dans les parties paralysées. Souvent il y a des vomissements et même des évacuations intestinales involontaires. La figure est rouge, gonflée, indiquant des conges- tions considérables au cerveau. Pour qu'il y ait un coup d'apoplexie, il n'est pas nécessaire qu'il y ait une effusion de sang sur le cerveau. Il est même probable que l'épanchement de sang n'a lieu que vers la fin de la maladie lorsque la mort du malade est devenue inévitable. Si un individu est atteint d'un coup d'apoplexie, ou même aussitôt que les symp- tômes de la maladie commencent à se développer, on administrera Aconit, six globules dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les cinq ou dix minutes, jusqu'à ce que la chaleur revienne aux membres refroidis et que la circulation du sang soit ranimée. Après avoir donné cinq ou six doses, le malade se sentira mieux, après quoi on continuera le même remède et à la même dose toutes les heures, et, après avoir donné six doses, 24 ASPHYXIE. toutes les quatre heures jusqu'à ce que la santé soit parfaitement rétablie. Ipecacuanha peut se donner lorsqu'il y a beau- coup de vomissements ; on donnera Aconit comme nous l'avons indiqué plus haut, et, au lieu de la troisième dose Aconit, on donnera six globules Ipe- cacuanha sur la langue, reprenant ensuite Aconit dans l'ordre indiqué plus haut, et substituant une dose Ipecacuanha en place de chaque troisième dose Aconit, jusqu'à ce que les vomissements aient cessé tout-à-fait. S'il n'y a aucune amélioration après la sixième dose Aconit, on donnera Arnica, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les demi-heures, jusqu'à ce que le malade soit mieux, après quoi la médecine peut être continuée toutes les deux heures jusqu'à la gué- rison complète du malade. Il se peut que Arnica ne produise aucun effet ; dans ce cas on donnera Digitalis, de la même manière que Arnica. Sont disposés à l'apoplexie les individus qui ont une constitution robuste, pléthorique ; généralement ils ont la tête grosse et le cou épais et très-court. Ces individus doivent éviter toute compression des vêtements ; leur boisson devrait être de l'eau ; le café, le vin, les liqueurs et les excès de table leur sont funestes. ASPHYXIE. Quand on est asphyxié par la vapeur du charbon, on éprouve une pesanteur de tête, des tintements dans ASPHYXIÉ. 25 les oreilles, une grande disposition au sommeil, et une chute complète des forces. Les symptômes de con- gestion et de paralysie ne manquent pas de se déve- lopper et de produire le trouble de la vue, des dou- leurs en tête, des battements de cœur, une respiration gênée ; les membres sont tantôt raides, tantôt flexibles ; la face est quelquefois violette et rouge, d'autres fois elle est pâle et plombée. On commence le traitement en ouvrant la fenêtre et exposant la personne asphyxiée au grand air ; le froid ne peut pas lui faire de mal. Pour faciliter l'ac- tion de l'air, il est bien de découvrir la poitrine qui doit être un peu plus élevée que le reste du corps pour faciliter la respiration. Si l'asphyxié peut avaler, on lui donnera à boire du vinaigre affaibli avec trois parties d'eau. On fera sur tout son corps et principalement sur son visage et la poitrine des as- persions d'eau vinaigrée froide ; on frottera le corps avec des linges trempés dans la même liqueur. Au bout de trois ou quatre minutes, on essuiera avec des serviettes chaudes les parties mouillées, pour recom- mencer les aspersions avec l'eau vinaigrée froide. Ces moyens doivent être employés avec persévérance. On administrera un lavement d'eau froide avec un tiers de vinaigre qui, quelques minutes après, sera suivi d'un autre préparé à l'eau froide, avec deux ou trois cuillerées de sel de cuisine. On promènera sous le nez de l'asphyxié des allumettes bien souffrées, que l'on allumera afin d'irriter cet organe, et l'on sti- 9 26 ASPHYXIE. mulera la plante des pieds, la paume de la main et toute l'épine du dos, avec une forte brosse de crin. Enfin on insufflera de l'air dans les poumons, à l'aide du procédé suivant qui consiste à appliquer la bouche sur celle du malade et à souffler. Lorsqu'on a fait entrer de l'air dans la poitrine du malade, on la lui presse un peu, pour le faire ressortir et remettre ainsi en jeu la respiration. Si, malgré l'emploi de ces moyens, l'asphyxié continue à être plongé dans un grand état d'assoupissement, qu'il conserve de la chaleur, que le visage soit rouge, les lèvres gonflées et les yeux saillants, on lui administrera Aconit, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les quinze minutes, jusqu'à ce qu'une amélioration des symptômes devienne percep- tible, après quoi on peut continuer la médecine à des intervalles d'une heure, pendant six heures. En at- tendant on couchera le malade dans un lit chaud. Il faut administrer les secours dont nous venons de par- ler, avec la plus grande promptitude, et les continuer pendant long-temps, lors même que l'individu parait mort. Lorsqu'un individu a été asphyxié par submersion, on se gardera bien de le suspendre par les pieds ou de le rouler sur des tonneaux. Après l'avoir désha- billé, on le couchera dans un lit chaud, sur le côté droit, la tête plus élevée que les pieds, et on lui ouvrira la bouche afin de lui faire sortir l'eau, le mu- cus et les autres corps qui peuvent s'y trouver. On a recours au procédé d'insufflation que nous avons in- ASTHME. 27 diqué plus haut. Il faut soigneusement éviter tous les procédés brusques, même en réchauffant le corps ; on met sur le ventre une vessie remplie d'eau chaude, on applique des briques chaudes aux pieds, aux aissailles, aux aînés ; on fait des frictions générales avec de la flannelle trempée dans de l'eau chaude où l'on a mêlé un peu d'eau de vie. On chatouille les lèvres et les morines avec une plume ; enfin on donne un lavement avec une pinte l'eau dans laquelle on a fait dissoudre un peu de savon et deux cuillerées de sel de cuisine. Après avoir employé ces différents moyens, on donnera Aconit, comme dans les cas d'asphyxie par la va- peur du charbon. ASTHME. Dans la plupart des cas l'asthme est une maladie chronique, charactérisée par des paroxysmes aigus, qui ont lieu plus ou moins régulièrement à certaines époques. Si la maladie est aiguë elle provient fré- quemment d'un refroidissement ou d'une suppression subite et spontanée d'un coryza. Le plus souvent l'at- taque a lieu la nuit ; la respiration devient oppressée, anxieuse, râlante. Les personnes qui n'ont pas peur de l'eau froide, peuvent appliquer à la poitrine un linge qu'on a trempé dans ce liquide ; on donnera en même temps Aconit, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les quinze minutes jusqu'à ce 28 ASTHME. qu'une amélioration des symptômes ait lieu. S'il n'y a pas de changement favorable après la quatrième dose, on substituera Arsenic, la même dose que Aconit. Si on éprouve des serrements de poitrine, avec des angoisses comme si on allait mourir, on administrera Ipecacuanha, comme Aconit, et, si ce médicament ne produit aucun effet, Chamomilla, surtout s'il y a une toux sèche et douloureuse. Cette médecine est aussi un remède spécifique pour ce qu'on appelé " essoufflement des enfants" avec enflure de la région du creux de l'es- tomac et des fausses côtes, agitation, cris, jactations, anxiété, haleine courte et même suppression de la respi- ration. On fera dissoudre six globules dans un verre d'eau, et l'on donnera une petite cuillerée toutes les demi-heures, jusqu'à ce que l'attaque soit passée. Dans les paroxysmes aigus de l'asthme chronique, on donnera également les remèdes indiqués plus haut, mais surtout Aconit, lorsqu'il y a de violents étouffements de poitrine, des battements de cœur, de l'anxiété, une rougeur foncée de la face, et de la froideur aux extré- mités. Dose : six globules dissous dans un verre d'eau, une bonne cuillerée toutes les heures, ou seulement toutes les deux heures, si l'attaque est légère. S'il n'y a pas de soulagement après la quatrième dose, on donnera ASTHME. 29 Lobelia-inflata, surtout si le malade se plaint de nausées ou de fréquents vomissements. Dose : Comme Aconit. Après avoir pris six doses de Lobelia, on peut y substituer Arsenicum, surtout lorsque l'attaque est charac- térisée par des accès d'une angoisse extrême, une grande difficulté de respirer, et surtout une toux sèche et pénible. Dose: La même que Aconit. Pour les autres médicaments le lecteur est renvoyé aux indications données plus haut. Ces médecines suffisent bien des fois pour guérir un asthme chronique. Il suffit, pour cela, de prendre le remède indiqué par les symptômes du paroxysme aigu, sans prendre aucune médecine dans l'intervalle des paroxysmes. Régime : Les personnes qui sont sujettes à l'asthme, doivent éviter le café, les boissons spiri- tueuses, et tout genre d'exercise immodéré. Un air sec, pur et doux leur convient beaucoup mieux, en général, qu'un air humide et froid. Avant de con- clure cet article, nous indiquerons encore deux remèdes qui sont quelquefois très-nécessaires dans cette maladie, c'est-à-dire : Stramonium et Mos- chus. Stramonium convient surtout quand les muscles sont agités de spasmes et de tressaillements. Dose : six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures. Moschus semble nécessaire quand le paroxysme 30 ASTHME. est accompagné de fréquents évanouissements et d'une pâleur excessive de la figure. Dose : Une poudre de la seconde trituration toutes les heures (voir le chapitre sur l'administration des remèdes, page 6). L'esprit de Camphore suffit quelquefois pour couper une attaque. On peut s'en servir pour frotter les côtés du cou, de l'oreille à la poitrine, avec un morceau de flannelle humectée d'une vingtaine de gouttes, et on peut en même temps prendre la méde- cine intérieurement à la dose de cinq gouttes sur un morceau de sucre tous les quarts d'heures. Deux ou trois doses doivent suffire pour couper la maladie ; si la maladie continue après la troisième dose il faut discontinuer la drogue. Bro?ichite, trachéite, laryngite. Le malade se plaint d'une sensation brûlante dans la partie en- flammée. En respirant, il éprouve une douleur aiguë, comme si les bronchies étaient coupées d'un couteau et comme si elles étaient excoriées. La respiration est difficile, oppressée, la voix est enrouée, perçante et sifflante, et la toux qui charactérise cette maladie, est très-pénible, rauque et sèche. Elle est accom- pagnée d'une fièvre continue avec forte chaleur, et pouls dur, plein et bondissant. Au commencement de la maladie la toux est souvent accompagnée d'une expectoration visqueuse et sanguinolente. On don- nera de suite Aconit, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures, jusqu'à ce que le ma- BRULURE. 31 lade commence à transpirer et que la toux devienne grasse et moins douloureuse, après quoi il suffit de prendre la médecine toutes les deux heures. S'il n'y a pas de changement favorable après la sixième dose, on administrera Spongia, même dose que l'Aconit. En cas qu'il n'y ait pas d'amélioration après la sixième dose de Spongia, on peut substituer Jodium, à prendre comme Aconit. Régime, : On boira autant d'eau froide que l'on désirera, et on s'abstiendra rigoureusement de toute nourriture ou boisson échauffante. Le laitage, les gruaux, et de légères compotes conviendront le mieux (Voir toux et catarrhe). BRÛLURE. Si c'est une brûlure légère, on tiendra la partie brûlée dans le voisinage du feu jusqu'à ce qu'on ne ressente plus de douleur, après quoi [on pourra en- veloper la partie brûlée d'un peu de coton sec. % Si la brûlure est plus étendue, on fera chauffer de l'eau de vie, ou de l'essence de térébenthine, où l'on trempera des linges dont on couvrira les parties brûlées, et par- dessus ces compresses humides on mettra du coton effilé pour prévenir l'évaporation. On lèvera le coton de temps en temps, pour arroser les compresses qui ne doivent jamais se sécher. On continuera ces pro- cédés jour et nuit, sans interruption. Au bout de vingt-quatre ou de quarante-huit heures, la douleur 32 CATARRHE, RHUME. de la brûlure sera complètement maîtrisée. Ce ré- sultat étant obtenu, il suffit d'appliquer le coton sec, mais bien effilé et débarrassé de toutes âpretés. En cas qu'il y ait de la fièvre ou que le malade manifeste de l'inquiétude et de l'anxiété, on peut lui donner Aconit, six globules sur la langue, et une dose pareille au bout de six heures s'il n'y a pas d'amélio- ration. On pourra donner une dose de six globules chaque matin ou soir, jusqu'à ce que le malade soit devenu parfaitement tranquille. CATARRHE, RHUME, (voir aussi Toux.) Un simple rhume de cerveau est généralement accompagné des symptômes suivants : fermeture des narines, avec écoulement d'une matière aqueuse ou purulente ; sécheresse de la bouche, chaleur à la face, démangeaisons dans l'intérieur du nez, avec chatouille- ment ; la tête est prise et chaude ; le malade se plaint de courbatures et est d'une humeur chagrine. On donnera Nux-vomica, si le nez est parfaitement sec et qu'on éprouve une sensation de courbature dans les articu- lations. Dose: six globules sur-la langue toutes les six heures, jusqu'à ce qu'on se sente soulagé, après quoi on continuera la médecine à la raison d'une dose par jour, matin ou soir, jusqu'à ce que toute trace du rhume ait disparu. Aconit se donnera lorsque le malade se plaint de CATARRHE, RHUME. 33 frissonnements fiévreux, d'une rougeur brûlante des joues, sécheresse de la bouche ; la tête est prise et chaude, le corps est courbaturé, et une matière aqueuse et rongeante coule du nez. Dose : six glo- bules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée par heure, jusqu'à ce qu'il y ait du soulagement, après quoi on continuera la même médecine toutes les deux heures jusqu'à ce qu'on se sente bien. Arsenicum correspond à un écoulement nasal, brûlant, aqueux et corrosif. Dose: comme Nux- vomica. Mercurius-vivus guérit un rhume accompagné des symptômes suivants : On se sent froid, fiévreux, les paumes des mains sont chaudes, la tête est chaude et prise ; souvent il y a une sécrétion abondante de salive, et une matière jaunâtre et purulent coule du nez. Dose : Comme celle d'Aconit. Chamomilla pourra se donner lorsque les narines sont enflammées et ulcérées, avec un écoulement glai- reux du nez ; les lèvres sont gercées, gonflées et en- flammées, et le malade se plaint d'hébétement, de frisson et de soif. Dose: Comme Aconit. Le catarrhe sec auquel les enfants à la mamelle sont sujets, et qui leur ôte la respiration quand ils veulent têter, est facilement guéri en frottant un peu de graisse d'oie sur le nez des enfants ; si cela ne suffit pas, on peut administrer Aconit, six globules secs sur la langue, que l'on pourra répéter toutes les deux heures jusqu'à ce que 2* 34 CAUCHEMAR.--CHOLÉRA ASIATIQUE. l'enfant soit parfaitement bien, y substituant toutefois Chamomilla, à la même dose, si Aconit ne pro- duit aucun soulagement après la quatrième dose. CAUCHEMAR. Les personnes qui sont sujettes à ce désordre, devront manger fort peut et des choses légères le soir ; l'eau froide doit être leur seule boisson, à l'exception du lait et d'un chocolat fort léger et pas épicé. Elles devront aussi se laver le corps tous les matins avec de Feau froide. Tous les quatre jours on pourra prendre Aconit, six globules sur la langue, à continuer pendant un mois. CHOLERA ASIATIQUE. Cette maladie est tellement bien connue qu'il est presque inutile d'en faire une description détaillée. On sait que les principaux symptômes de cette ter- rible maladie sont des congestions de cerveau, des vomissements et des évacuations intestinales ressem- blant à l'eau de riz, des brulements dans l'estomac et la région épigastrique, une faiblesse extrême et crois- sante, des crampes aux pieds et aux mollets, et une peau froide, bleuâtre et ridée; la langue même et l'haleine sont froides comme de la glace. Cette ma- ladie cède avec plus ou moins de promptitude aux remèdes suivants : Aconit, Veratrum, Arsenicum et I'Esprit de Camphore. On donnera CHOLÉRA asiatique. 35 Aconit dès le commencement de la maladie. Dose : Trois gouttes de la teinture de la racine dans six cuillerées d'eau, une demi cuillerée toutes les dix minutes jusqu'à ce que les vomissements et les éva- cuations intestinales aient cessé, après quoi on pourra continuer la médecine toutes les deux heures jusqu'à ce que le malade soit parfaitement rétabli. S'il n'y a pas de changement après la quatrième dose d'Aco- nit, ou que ce médicament cesse d'agir favorablement, on substituera Veratrum, six globules dissous dans un demi verre d'eau, une cuillerée toutes les demi-heures, jus- qu'à ce qu'il y ait un mieux, après quoi on continuera toutes les deux heures. Arsenicum est indiqué par une prostration rapide et excessive. Dose : six globules toutes les demi- heures jusqu'à ce que la faiblesse soit considérable- ment diminuée, après quoi on continuera l'Arsenic si cela parait convenable, ou bien on administrera Aco- nit ou Veratrum en conformité aux symptômea existants, et à la dose indiquée plus haut. En cas que Aconit et Veratrum n'aient aucun effetj on pourra essayer Esprit de Camphore, cinq gouttes sur un petit morceau de sucre, à répéter toutes les cinq minutes, jusqu'à ce qu'il y ait un mieux marqué, après quoi on donnera Aconit ou Veratrum comme plus haut, ou bien on continuera l'esprit de Camphore toutes les / sir -, «■ —- ~- ?, *C" --'a?-''--' : -■ ~- ' - 36 CHOLÉRA 1NFANTUM. deux heures jusqu'à ce que le danger paraisse entière- ment combattu. ' Régime : Même après sa guérison le malade s'abstiendra pendant quelque temps de toute nourri- ture indigeste, d'eau glacée et d'une chose quelconque qui pourrait irriter le canal intestinal. Il faut égale- ment avoir soin de ne pas s'enrhumer. CHOLÉRA-MORBUS, CHOLERA SPORADIQUE. Cette maladie est accompagnée des mêmes symp- tômes que le véritable choléra, et le traitement est le même que celui du choléra asiatique. On observera le même régime. CHOLÉRA INFANTUM, DIARRHEE D'ETE. Ce fléau des enfants moissonne bien des vies nais- santes dans notre pays. L'attaque commence souvent avec des vomissements spasmodiques et tous les symp- tômes d'une dysenterie, ténesme, évacuation de sang, fièvre, &c. On donnera alors Aconite, une goutte de la teinture de racine, mêlée dans un demi-verre d'eau, une petite cuillerée toutes les heures jusqu'à ce que les symptômes dysenté- riques aient disparu, après quoi on pourra continuer la médecine jusqu'à ce que la diarrhée ait cessé. Ce médicament est un des principaux remèdes contre cette maladie destructive et l'on devra y avoir recours dans le cours de la maladie toutes les fois que les symptômes suivants en indiqueront le choix : Selles CHOLÉRA INFANTUM. 37 aqueuses, verdâtres et puantes ; évacuations de sang avec ténesme, rougeur inflammatoire de l'anus comme s'il était excorié; fièvre, rougeur d'une joue et pâleur de l'autre, ou bien les deux joues sont d'un rouge foncé; chaleur de la tête, vomissements, manque d'appétit, de sommeil, agitation, jactations, maigreur. On donnera la dose indiquée plus haut, et l'on omettra toute autre médecine pendant l'administration de l'Aconit. Chamomilla. est un excellent remède, si, au lieu de sang, le ténesme est accompagné d'évacuations d'une bile verdâtre ou d'un jaune foncé. Dose: Six globules dissous dans un verre d'eau, une petite cuil- lerée toutes les heures, et, s'il y a un mieux, toutes les deux ou même toutes les trois heures. Si Cha- momilla reste sans effet, après en avoir administré cinq ou six doses, on substituera . Mercurius-vivus, la même dose que Chamomilla. Arsenicum pourra produire un effet salutaire lorsque la diarrhée est composée d'une matière liquide, sanguinolente, mêlée de petits fragments d'une matière fécale, d'une couleur brunâtre et verdâtre, et d'une odeur insupportable. Dose : Comme Chamomilla. S'il n'y a pas de mieux après la sixième dose, on sub- stituera Aconit à la dose indiquée plus haut. Souvent il est nécessaire d'avoir recours à un changement d'air comme le seul moyen de guérir cette maladie. L'air rafraîchissant que l'on respire 38 COLIQUES. sur les côtes de la mer, est quelquefois indispensable au rétablissement de la santé des petits malades. Il faut aussi avoir soin de les laver trois ou quatre fois par jour avec de l'eau froide, et surtout de bien frotter l'abdomen pendant que l'enfant est dans le bain. COLIQUES. Les principaux remèdes contre les coliques or- dinaires sont : Aconit, Mercurius-vivus, Pulsa- tilla, COLOCYNTHIS, NuX-VOMICA, CHAMOMILLA. Aconit convient principalement aux coliques in- flammatoires et bilieuses, avec vomissement de bile, gonflement et sensibilité extrême du ventre, sensa- tion de brûlement dans le ventre et la région épi- gastrique, crampes dans les intestins, comme s'ils étaient liés ensemble en un faisceau, froideur des membres, pouls accéléré mais faible. Dose : Trois gouttes de la teinture de racine dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les demi- heures, jusqu'à ce qu'il y ait du soulagement, après quoi on donnera une cuillerée toutes les deux heures jusqu'à parfaite guérison. Chamomilla convient aux coliques bilieuses avec sensibilité du ventre comme s'il y avait des ulcères ; la douleur est d'une nature spasmodique ; la langue est changée et le malade pousse des soupirs et des gémissements continuels. Dose : Six globules dissous dans un verre d'eau, COLIQUES. 39 une cuillerée toutes les heures, à continuer jusqu'à ce que la colique soit passée. Mercurius, lorsque la colique arrive subitement ; c'est un pincement tellement affreux que la douleur vous fait presque évanouir, et cause une froideur sur tout le corps, et souvent même une sueur froide au front. Dose : Comme Chamomilla. excepté qu'il faut d'abord donner la médecine toutes les quinze minutes, et, lorsqu'on a obtenu un mieux, toutes les heures. Colocynthis se donnera, quand on éprouve une douleur dans les intestins comme s'ils étaient broyés entre des pierres. Dose : Comme Chamomilla. Pulsatilla, lorsque l'attaque est due à des choses grasses ou à un abus de fruit ou de glaces. Dose : Comme Chamomilla. Nux-vomica ; la colique survient pendant un re- froidissement ; la cause immédiate en est l'usage de quelque boisson spiritueuse, ou du café, delà bière ou d'une nourriture indigeste, lourde ; souvent il y a des vomissements spasmodiques, une tuméfaction du ventre, constipation, &c. Dose: Comme Chamo- milla ; s'il n'y a pas de mieux après la troisième dose, on substituera une goutte de la teinture-mère dans la même quantité d'eau, et à la même dose, et si la tein- ture dût également demeurer sans effet, on donnerait alors Belladonna, de la même manière que Nux, d'abord les globules et, en cas de besoin, la teinture. 40 COLIQUE DE PLOMB. Une colique d'enfant provient quelque fois de vers ; le traitement d'une telle colique se trouvera indiqué au chapitre " vers." COLIQUE DE PLOMB. Les peintres et les ouvriers dans les manufactures de plomb sont sujets à cette maladie qui est toujours accompagnée d'une constipation obstinée, et d'une rétraction spasmodique des intéguments abdominaux de façon que le devant de l'abdomen touche l'épine dorsale. On donnera Opium, cinq gouttes de la teinture dans six cuil- lerées d'eau, une cuillerée toutes les vingt minutes, jusqu'à ce que le malade commence à transpirer et qu'une évacuation de matières fécales ait lieu. Alors on pourra donner encore quatre ou cinq doses de la même médecine, à la raison d'une dose par heure, après quoi l'on discontinuera la médecine entière- ment. En cas qu'il n'y eût pas de mieux après la qua- trième dose Opium, on pourra alors essayer Alumina, première trituration, dont on donnera une poudre toutes les demi-heures jusqu'à ce que le malade soit soulagé, après quoi on pourra donner en- core six poudres à un intervalle d'une heure d'une poudre à l'autre. CONCUSSIONS.--CONGESTIONS. 41 CONCUSSIONS. Quand le cerveau, la poitrine, le ventre, la moelle épinière, ont été conçusses par une chute, un coup ou une cause quelconque, on prendra de suite Arnica, six globules dissous dans un verre d'eau une cuillerée toutes les deux heures. S'il n'y a pas de mieux après la troisième dose, on prendra Aconitum, même dose que Arnica, et si ce médi- cament demeure sans effet, on consultera un médecin. CONGESTIONS. Il peut y avoir des congestions à foutes les parties du corps, à la tête, aux poumons, au cœur, à l'estomac, au bas-ventre, &c. Une congestion aiguë est tou- jours accompagnée d'un violent frisson suivi d'une fièvre, et peut durer de deux ou trois jours à une ou deux semaines. Nous passerons en revue les conges- tions les plus importantes, en indiquant en même temps le traitement de chaque maladie. Disons d'abord que, selon la vieille méthode de médecine, il faut combattre une congestion avec des vénésections, des sangsues, des ventouses, &c. ; dans l'homœo- pathie on n'a pas besoin d'avoir recours à ces procé- dés répulsifs ; l'Aconit dont l'homœopathe se sert pour combattre les inflammations et les congestions aiguës, est un moyen infaillible et prompt pour arri- ver à cet heureux résultat. 42 CONGESTION CÉRÉBRALE. CONGESTION. CEREBRALE. Symptômes : Frisson et fièvre, chaleur et rougeur de la tête, ou bien rougeur et ardeur des joues, batte- ments dans la tête, douleur de tête comme si le crâne voulait éclater, vomissements, langue chargée, soif, tressaillements, jactations, délire, et quelquefois stu- péfaction, coma. On donnera d'abord Aconit, six globules dissous dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les heures jusqu'à ce que le malade se sente un peu mieux, après quoi on pourra continuer la médecine toutes les deux heures. Au bout de de'ux jours on discontinuera Aconit et l'on donnera Belladonna, six globules le matin et une dose pareille le soir. Le lendemain après avoir pris Bel- ladonna, on reprendra l'Aconit pendant deux jours, puis deux doses Belladonna comme auparavant, et l'on continuera l'administration alternée de ces deux remèdes jusqu'à ce que le malade soit parfaitement rétabli. CONGESTION DES POUMONS. Symptômes : Oppression, douleur pressive, toux sèche, pénible, comme si la poitrine voulait sauter en pièces, frissons et fièvre. On traitera cette maladie comme une congestion cérébrale, excepté qu'au lieu de Belladonna on se servira de Bryonia ; la dose est la même. CONGESTION ABDOMINALE.--CONSTIPATION. 43 CONGESTION ABDOMINALE. Symptômes : Frisson et fièvre, nausées, vomisse- ments, sensibilité de l'abdomen au toucher, tuméfac- tion de l'abdomen, langue rouge et chargée, soif, manque d'appétit, constipation. Une congestion ab- dominale se traite précisément comme une congestion des poumons. CONSTIPATION. Il arrive bien des fois qu'on est constipé pendant deux ou trois jours et même plus long-temps. Tant qu'on ne se sent pas fort incommodé par un tel état, on n'a pas besoin d'avoir recours à un traitement médi- cal pour y remédier. On peut au plus prendre un lavement d'eau froide une heure après son déjeûner. Mais il y a des cas où la constipation est un symp- tôme d'une condition paralytique des intestins, ou d'un état torpide du foie. Dans les maladies aiguës les intestins sont presque toujours constipés, mais il n'est pas nécessaire de rien faire pour ce genre de constipation parcequ'elle disparait aussitôt que la fièvre cesse. Si on a besoin d'employer des moyens médicinaux pour terminer la constipation, on don- nera Aconit, lorsqu'il y a tuméfaction, sensibilité et chaleur du ventre, oppression de la poitrine, gonfle- ment et rougeur de la face, mal de tête, ou simple- ment lourdeur de la tête, vertige, battements du cœur. 44 CONSTIPATION. Dose : Six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. S'il n'y a pas d'amélioration après la sixième dose Aconit, on y substituera Nux-vomica, la même dose. On donnera six doses, et si, alors, il n'y a pas de mieux, on aura re- cours à Belladonna, même dose. Les personnes qui mènent une vie sédentaire ou qui sont adonnées à l'usage des boissons fortes et stimulantes telles que le café, l'eau-de-vie, la bière, sont souvent sujettes à des attaques de constipation. Nux-vomica, à la dose indiquée plus haut, est leur remède. Si la constipation est accompagnée de violentes congestions de sang à la tête, avec rougeur et gonfle- ment de la figure, les yeux étincelants et saillants, lourdeur et hébétement de la tête, on donnera Opium, une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures jusqu'à ce qu'il y ait une selle. Mercurius-vivus est un excellent remède contre une constipation accompagnée d'une sensation de poids et d'oppression dans les intestins. Les selles sont généralement dures, grosses, en pièces et souvent en une seule boule, d'une couleur brune-foncée, en- veloppée d'une matière visqueuse. Dose : Six glo- bules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Les individus atteints d'une constipation chronique, CONSTIPATION. 45 doivent éviter toute espèce de stimulants ou d'échauf- fants ; l'eau fraîche devra être leur seule boisson ; ils pourront manger un peu de viande suffisamment cuite et pas grasse une fois par jour, mais leur nourriture principale doit émaner du règne végétal. Ils peuvent boire du lait, pourvu qu'il ne leur cause pas d'aigreur. Beaucoup d'exercise leur est nécessaire. Us feront bien de se laver le corps avec de l'eau froide, chaque matin, immédiatement après s'être levé, ayant soin de se bien frotter le ventre avec une brosse de bain ou une grosse toile. Une demi-heure après le dé- jeûner, ils peuvent prendre un lavement d'eau froide, sans y rien ajouter. On prendra de plus Sulphur, trois globules, et au bout de huit jours Nux-vomica, six globules, le soir. On continuera à prendre ces deux remèdes alternativement de huit jours en huit jours, jusqu'à ce qu'on ait pris quatre doses de chaque médicament. Alors on discontinuera toute médecine pendant un mois ; au bout de cette époque on reprendra Sulphur, mais on substituera Mercurius-vivus à la place de Nux-vomica. On prendra quatre doses de chaque médecine, et puis on cessera de prendre médecine pendant quelques mois. Au bout de ce temps on verra aisément s'il faut re- prendre le traitement. 46 CONVULSIONS DES ENFANTS. CONTUSIONS, voir MEURTRISSURES. CONVULSIONS DES ENFANTS. Cette maladie peut être occasionnée par bien des causes difîérentes, telles que des vers, une frayeur subite, une dentition difficile, une indigestion. Si c'est la dentition, une violente émotion ou les vers qui causent la maladie, on donnera Aconit, six globules dissous dans un verre d'eau, une petite cuillerée toutes les cinq minutes, jusqu'à ce que l'attaque soit terminée. Si cette mé- decine ne produit aucun soulagement après la troi- sième dose, on donnera Chamomilla, de la même manière que l'Aconit. Belladonna est indiqué comme un remède spé- cifique lorsqu'il y a des congestions de sang à la tête ; la figure de l'enfant est rouge et gonflée, les yeux saillants et étincelants. Dose: La même que Aco- nit. On donnera Aconit comme plus haut, s'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose de Bella- donna. Si les convulsions sont causées par une frayeur subite et que 1'Aconit ne produise aucun effet, on substituera Ignatia, la même dose que Aconit. Cina est un excellent remède si la maladie peut être attribuée à la présence des vers dans les intes- tins. On administrera le Cina comme l'Aconit. COQUELUCHE. 47 Avant de donner Cina, on essaiera toutefois Aconit comme nous l'avons indiqué plus haut. Si les convulsions sont accompagnées de conges- tions cérébrales, il est bien d'arroser l'enfant d'eau froide, ou bien de frotter tout le corps, de la tête aux pieds, avec une toile trempée dans de l'eau froide. COQUELUCHE. Cette maladie des enfants ne cède guère à un traitement médical ; ce n'est que lorsqu'il survient des symptômes extraordinaires ou dangereux qu'on peut administrer des remèdes. Au commencement de la toux il y a souvent un état fiévreux, qu'on pourra combattre avec Aconit, six globules dissous dans un verre d'eau, une petite cuillerée toutes les quatre heures ; on con- tinuera cette médecine pendant trois ou quatre jours. Au bout d'une semaine ou d'une quinzaine la toux devient spasmodique ; souvent on réussit à soulager le malade avec quelques doses. Drosera; on donnera six globules secs sur la langue toutes les douze heures. S'il n'y a pas de mieux au bout de trois ou quatre jours, on substituera Cochenille, première trituration, une poudre (voir l'administration des remèdes) toutes les quatre heures, douze poudres en tout. Ipecacuanha arrête les vomissements dont les enfants sont souvent tourmentés ; on pourra égale- ment administrer Ipecacuanha lorsque l'attaque est 48 CORS AUX PIEDS. accompagnée de symptômes de suffocation ou de con- vulsions. Dose : Comme Drosera. Chamomilla est un excellent remède lorsque l'en- fant se plaint de serrements douloureux dans les pou- mons, accompagnés de douleurs oppressives ; la toux est sèche, et accompagnée d'une sensation d'éclate- ment dans la poitrine. Dose : Six globules sur la langue toutes les six heures, jusqu'à ce que les symp- tômes changent pour le mieux. Régime : S'il fait beau temps, on pourra permettre l'air à l'enfant ; tant qu'il y a des symptômes de fièvre, il vaut mieux garder l'enfant dans la chambre. On donnera une nourriture légère, et nourrissante, du laitage, du fruit, un peu de viande maigre et des légumes d'une digestion facile. CORS AUX PIEDS. Quand on a des cors aux pieds, on fera bien de se laver les pieds avec de l'eau froide matin et soir, et de porter des souliers ou des bottes qui ne gênent nullement les pieds. Après une longue marche il faut changer de bas, après s'être lavé les pieds. Si les cors sont enflammés, on pourra les baigner d'une solution de quinze ou vingt gouttes de la teinture d'Arnica dans quatre cuillerées d'eau ; il suffira d'ap- pliquer un morceau de linge trempé dans la susdite solution et de l'humecter de nouveau toutes les fois que le linge se sèche. On fera bien de couper les cors quand ils deviennent trop épais ou trop durs. COUP DE SOLEIL.--COXALGIE. 49 COUP DE SOLEIL. Un coup de soleil souvent amène une véritable in- flammation du cerveau, en quel cas il faut la traiter comme toute autre inflammation du cerveau (voir cette maladie). Un coup de soleil ordinaire, avec perte de connaissance, vertige, douleurs de tête, congestion au cerveau, est traité d'abord avec Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures. Une heure après la sixième dose Aconit, on administrera Belladonna, six globules sur la langue. Deux heures après on reprendra Aconitum, comme plus haut, excepté que l'on donnera la médecine toutes les deux heures. Deux heures après la sixième dose Aconit, on donnera une seconde dose Belladonna comme la première, et deux heures après on retournera à l'Aconit, alternant les deux remèdes de la même manière jusqu'à ce que le malade soit parfaitement guéri. Il n'est pas nécessaire, d'appliquer de la glace à la tête extérieurement. COXALGIE. Qu'est ce que la coxalgie? C'est une douleur de l'articulation coxo-femorale (hanche,) causée par une inflammation dans l'intérieur de la cavité. Au bout de quelques jours, la douleur envahit les parties voi- sines, surtout la cuisse, et devient tellement aiguë que le malade est mis dans l'impossibilité de marcher, de 50 COXALGIE. se tenir debout, ou d'étendre la jambe sans éprouver les plus cruelles souffrances. A moins que l'inflam- mation soit arrêtée par un traitement prompt et effi- cace, il survient une suppuration, et une désor- ganisation de l'articulation. Aussitôt que la douleur se manifeste, avec chaleur dans l'articulation, impos- sibilité d'appuyer sur le pied, sensation de fièvre, on donnera Aconit , six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les quatre heures. Souvent ce médicament suffit pour guérir la maladie. Pour- tant, s'il n'y a pas de mieux après la sixième dose, on donnera Mercurius, la même dose, et si Mercurius ne suffit pas, on substituera Belladonna, même dose. On tiendra la jambe parfaitement tranquille. Souvent la douleur change de place, et, au bout de quelques jours on remarque une inflammation à quel- que distance de la hanche. Dans ce cas on donnera Aconit, comme plus haut, et on appliquera un cata- plasme fait avec du pain blanc et du lait, que l'on fera bouillir ensemble pendant quinze minutes. On renou- vellera le cataplasme toutes les deux heures et on en continuera l'application, jusqu'à ce que la suppura- tion ait complètement cessé. CRAMPES D'ESTOMAC, CARDIALGIE. 51 CRAMPES D'ESTOMAC, CARDIALGIE. Cette maladie est accompagnée des symptômes suivants : douleur constrictive dans la région de l'es- tomac ; des nausées et même des vomissements ; souvent il y a un afflux d'eau acre ou aigre dans la bouche. Le creux de l'estomac est gonflé et exces- sivement sensible au toucher. Le malade éprouve de l'anxiété, de l'oppression de poitrine, des battements de cœur, des accès de vertige et de défaillance ; les extrémités sont froides, la figure est pâle, froide, et couverte même d'une sueur froide. Les personnes qui sont sujettes à des attaques pa- reilles, ont besoin de mener une vie fort régulière, et d'éviter tout ce qui pourrait déranger l'estomac, les choses grasses, lourdes et stimulantes ; l'exercise dans le grand air leur est également nécessaire. Un des principaux remèdes contre cette maladie est Aconit, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les vingt minutes, et, s'il y a un mieux, toutes les heures. S'il n'y a pas de soulage- ment après la troisième dose, on substituera Aconit, trois gouttes de la teinture de racine dans la même quantité d'eau et à la même dose. Ce médicament est plus particulièrement indiqué par une sensation de brûlure dans l'estomac et l'ésophage. Si l'Aconit ne parait produire aucun effet, on pourra • alors essayer Nux-vomica, six globules dissous dans un demi- 52 CRAMPES DES PIEDS.--CROUP. verre d'eau, une cuillerée toutes les heures. Cette médecine est excellente quand l'attaque est causée par des excès de table, ou par une nourriture lourde et indigeste. S'il n'y a pas d'amélioration après la quatrième dose Nux, on donnera Cocculus, même dose que Nux. CRAMPES DES PIEDS. Ces crampes proviennent d'une stagnation de sang dans les veines des parties malades. On donnera Aconit, deux ou trois gouttes de la teinture dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les quinze minutes jusqu'à ce qu'il y ait du soulagement. Ce médicament est 'indiqué quand les crampes sont excessivement violentes, avec froid des extrémités, le mollet est dur comme du bois. Si les crampes sont moins violentes, et cèdent facilement à des frictions avec la main ou avec un morceau de flannelle,.on pourra donner Mercurius-vivus, six globules dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les dix ou quinze minutes. Deux à trois doses suffiront. CROUP. Cette maladie attaque principalement les enfants de trois à neuf ans, surtout lorsqu'il fait un temps froid et humide. Souvent c'est une maladie fort insidieuse. Plusieurs jours auparavant l'enfant est CROUP. 53 attaqué d'enrouement avec une toux creuse, sèche ; on ne se doute guère de l'imminence du danger. L'en- fant est souvent gai, joue, court. Tout d'un coup, vers minuit, la maladie éclate dans toute sa fureur. La respiration devient pénible et embarrassée ; le son de la toux devient sonore, glapissant, ronflant, sifflant, gémissant, quelquefois rude, profond et creux ; l'en- fant happe l'air, appelé au secours, renverse la tête, s'accroche à tout ; sa face est enflée, marbrée, bleu- âtre, et l'enfant succombe à un épuisement graduel. On commencera le traitement avec Aconit, six globules dissous dans un demi-verre d'eau, une petite cuillerée toutes les demi-heures jusqu'à ce que l'enfant soit mieux, après quoi on pourra donner une dose toutes les deux heures. S'il n'y a pas de mieux après la sixième dose Aconit, ou que le mieux ne continue pas, on donnera Spongia, même dose que l'Aconit. Si l'enroue- ment et la toux continuent après la cessation des symptômes dangereux, on donnera Hepar-sulphuris, même dose que l'Aconit. Pendant la sévérité de l'attaque on pourra enve- lopper le cou de l'enfant de flannelle trempée dans de l'eau chaude ; il faudra renouveller les bandes de flannelle toute les cinq minutes. Après que la santé de l'enfant est rétablie, on aura soin d'éviter toute espèce d'exposition à des courants d'air ou à des vents froids, perçants et humides. 54 CROÛTES DE LAIT, CRUSTA LACTEA.--DÉFAILLANCE. CROÛTES DE LAIT, CRUSTA LACTEA. C'est une éruption qui parait d'abord sur les joues et autour de la bouche de l'enfant. Les parties en- vahies sont brûlantes et rouges, enflées, pruriteuses. L'exanthème consiste en petites pustules qui se rem- plissent d'une matière jaunâtre et jettent un pus vis- queux et jaunâtre formant d'épaisses croûtes d'un brun jaune. L'enfant est inquiet et même fiévreux ; la santé générale est rarement dérangée. On donnera Aconit, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les trois heures. S'il n'y a pas de changement favorable au bout de trois jours, on sub- stituera Aconit, teinture de racine, une goutte dans un demi-verre d'eau, une petite cuillerée toutes les deux heures. S'il y a du mieux au bout de deux ou trois jours, on continuera cette médecine jusqu'à parfaite guérison. Souvent l'Aconit ne produit aucun change- ment , alors on donnera Chamomilla, même dose que les globules d'Aconit. DÉFAILLANCE. Si c'est une attaque ordinaire, sans symptômes alar- mants, on peut avoir recours au flair de quelque li- quide stimulant, tel que l'eau de Cologne, l'esprit de camphore, et même le sel ammoniac. On peut aussi arroser la figure du malade de quelques gouttes d'eau DIARRHÉE. 55 froide. Si l'attaque est plus sérieuse, on adminis- trera Aconit, six globules sur la langue, et, en cas de besoin, une seconde dose au bout de dix ou quinze minutes. En cas qu'Aconit ne produise aucun effet, on donnera Moschus. une poudre de la première trituration toutes les dix minutes (voir l'administration des re- mèdes.) Les personnes qui sont sujettes à des accès de dé- faillance, feront bien de se laver tout le corps avec de l'eau froide chaque matin, immédiatement après s'être levées. DIARRHÉE. Un des remèdes les plus efficaces contre une di- arrhée causée par la fatigue, un refroidissement, une violente émotion ou une indigestion est Aconit, teinture de racine, trois gouttes dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les heures, jusqu'à ce qu'il y ait du mieux, après quoi on conti- nuera la médecine toutes les deux heures jusqu'à parfaite guérison. La diarrhée qui cède à Aconit, est une diarrhée aqueuse, verdâtre, fétide, excoriante, accompagnée de pincements dans les entrailles et d'une envie continuelle d'aller à la selle. Dulcamara arrête quelquefois une diarrhée aqueuse causée par un refroidissement. Dose : Deux 56 DIARRHEE. ou trois gouttes de la teinture dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Pulsatilla, lorsque la diarrhée consiste en ma- tières muqueuses, est causée par des choses grasses, du porc, de la pâtisserie. Dose : Comme Dulcamara. Arsenicum, contre une diarrhée épuisante, mê- lée de sang et de mucosités, écorchant l'anus. Dose : Une poudre de la première trituration toutes les demi- heures, et après quatre doses, toutes les deux heures (voir l'administration des remèdes). Mercurius-vivus : diarrhée d'une couleur jaun- âtre ou brunâtre, causant des brûlures et des déman- geaisons à l'anus. Dose : Comme Arsenic. S'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose, on donnera Chamomilla, six globules toutes les quatre heures. Rheum, diarrhée aqueuse, bilieuse d'une odeur aigre, accompagnée de ténesme. Dose : Six globules toutes les trois ou quatre heures. Ce médicament convient surtout aux enfants. Pour la diarrhée de dentition, voir dentition ; voir aussi choléra infantum. Régime : Il faudra éviter tout ce qui pourrait ir- riter le canal intestinal, tel que : fruits, œufs, choses flatueuses, etc., on se restreindra à un peu de laitage avec du pain, du riz, du pain grillé, du thé, et des soupes de viande, pourvu qu'elles ne soient ni grasses ni trop fortes. DÉLIRE TREMBLANT.--DÉMANGEAISON DE LA PEAU. 57 DÉLIRE TREMBLANT. Si c'est une attaque toute récente, avec tremble- ment des mains, vomissements, congestions cérébrales, on donnera Nux-vomica, une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures, et, lors- qu'il y aura du mieux, toutes les deux heures, à con- tinuer jusqu'à parfaite guérison. S'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose, et qu'il y ait beau- coup de fièvre, une humeur mélancholique et irritable, on donnera Aconit, même dose que Nux. S'il y a des congestions cérébrales, avec stupé- faction, ou délire furibond, on aura recours à Belladonna, même dose que Nux ; et si la stu- péfaction a le caractère de coma, on donnera Opium, même dose que Nux. à continuer jusqu'à ce que le coma ait cessé. Arsenicum est souvent rendu nécessaire par la survention de visions d'insectes ou de chiens ou d'au- tres animaux dans la chambre. Dose : Six globules dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toute les deux heures. Ces cinq remèdes sufficent pour com- battre toute espèce de délire tremblant. DÉMANGEAISON DE LA PEAU. Si la démangeaison se fait sentir principalement le soir après s'être couché, on prendra 3* 58 DENTITION. Mercurius, six globules le soir avant de se coucher, six doses en tout. Si c'est une démangeaison qui cède au grattement, mais reparait à l'instant même à quelqu'autre endroit de la peau, on donnera Ignatia, comme Mercurius. Si la démangeaison se fait sentir après avoir mangé des choses grasses, de la pâtisserie, etc., on la guérit avec Pulsatilla, six globules matin et soir, six doses. Quelquefois la démangeaison est accompagnée d'une sensation de brûlure ; alors on administrera Aconit, comme Pulsatilla. Régime : On se lavera tout le corps matin et soir avec de l'eau froide, et l'on prendra une douche après s'être levé le matin, pourvu que la poitrine et l'état du cerveau en permettent l'emploi. DENTITION. La dentition est un phénomène tellement naturel qu'il ne devrait être accompagné d'aucun symptôme desagréable. Néanmoins il arrive quelquefois que des symptômes alarmants même se manifestent dans le cours de la dentition. En général les remèdes suivants suffisent pour les combattre. Aconite, lorsqu'il se manifeste des symptômes spasmodiques, des congestions cérébrales avec fièvre, une diarrhée aqueuse, verdâtre et épuisante, des tressaillements et jactations ; les gencives sont en- DÉRANGEMENT DE L'ESTOMAC, DYSPEPSIE, ETC. 59 fiées, inflammées, extrêmement sensibles et doulou- reuses. Dose : Six globules dissous dans un demi- verre d'eau, une petite cuillerée toutes les deux heures, excepté dans le cas qu'on appréhenderait des convulsions, car alors la médecine peut se donner toutes les dix ou quinze minutes, jusqu'à ce que le danger ait disparu. S'il n'y a pas de changement après la quatrième dose, et que les symptômes soient encore les mêmes, ou pourra essayer une goutte de la teinture de racine en place des globules, à la même dose que ces derniers. Chamomilla pourra être substitué pour l'Aconit, en cas que ce dernier ne produise aucun effet. On donnera les globules comme ceux d'Aconit. Si la dentition est difficile, et se dévelope lente- ment, on donnera Calcarea-carbonica, six globules matin et soir, pendant une semaine. Régime : On lavera la cavité buccale avec de l'eau froide autant de fois que cela pourra se faire convena- blement et on ne négligera pas de baigner l'enfant dans de l'eau tiède au moins deux fois par jour. DÉRANGEMENT DE L'ESTOMAC, DYSPEPSIE, EMBARRAS GASTRIQUE, INDIGESTION. Si c'est un dérangement subit, causé par un re- froidissement, une indigestion, on donnera Aconit, lorsqu'il y a fièvre, des nausées, des vomissements môme, avec migraine, diarrhée ou con- 60 DÉRANGEMENT DE L'ESTOMAC, DYSPEPSIE, ETC. stipation, sécheresse de la bouche, soif, langue char- gée» Dose : Six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Nux-vomica est indiqué par des vomissements spasmodiques survenant en conséquence d'un excès de table. Dose : Comme Aconit, excepté toutes les demi- heures d'abord, jusqu'à ce que le malade se sente mieux, après quoi toutes les deux heures. Le café noir est souvent le meilleur remède pour soulager un estomac surchargé, pourvu q'uon le prenne immédiatement après le repas. Dose : Une tasse de café noir, et au bout de quinze minutes une autre tasse ; le café fera vomir le malade et soulagera l'estomac. Pulsatilla, quand l'estomac a été dérangé par des choses grasses, du porc, de pâtisserie, etc. Dose : Comme Aconit. Une faiblesse dyspeptique de l'estomac pourra se traiter de la manière suivante : on prendra six glo- bules Aconit le matin, et au bout de six jours, six globules Nux-vomica le soir; ce traitement pourra être continué pendant deux mois. Durant le cours du traitement, et après, il fondra suivre le régime le plus sévère. Souvent on a besoin de se contenter d'un peu de biscuit et d'un bouillon fort léger et dé- barrassé de graisse, que l'on pourra prendre deux ou trois fois par jour. Moins on mange, mieux cela vaut à la longue. L'eau froide devra être la seule boisson du malade. Le lait, et un peu de viande rôtie sont permis à quelques malades. Il faudra se laver le DYSENTERIE. 61 corps avec de l'eau froide matin et soir, et prendre un demi-bain chaque matin avant le déjeuner, ayant soin de bien frotter le ventre tant qu'on est assis dans le bain. L'exercise dans le grand air est extrêmement nécessaire. DYSENTERIE. La dysenterie n'est autre chose qu'une congestion plus ou moins inflammatoire du rectum. Symptômes : Evacuations composées de sang et de mucus, ayant lieu toutes les cinq ou dix minutes et accompagnées de ténesme ; fièvre, langue chargée, soif. Cette ma- ladie est épidémique à certaines époques de l'année et dans certains pays. On donnera Aconit, deux gouttes de la teinture de racine dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures. Cette médecine suffit dans la plupart des cas pour guérir la maladie. Souvent, pourtant, on a besoin de donner cinq gouttes dans la même quantité d'eau et à la même dose, et de continuer la médecine pendant quatre, cinq ou six jours avant que la maladie cesse entièrement. Mercurius-vivus, troisième trituration, est indi- qué par les symptômes suivants : Peu de fièvre, ou pas de fièvre apparente, évacuations de mucus strié de sang, ténesme extrêmement douloureux et urgence continuelle de passer de l'eau. Dose : Une poudre (voir l'administration des remèdes) toutes les deux heures jusqu'à ce que la maladie cesse. En cas qu'il n'y ait pas de mieux après la dixième dose, on sub- stituera 62 DYSMÉNORRHÉE. Mercurius-corrosivus pour vivus, mêm etritu- ration et dose. Colocynthis est un autre médicament dont on a quelquefois besoin de se servir dans la dysenterie. On le donnera lorsque les évacuations sont composées de mucus mêlé de bile ; le malade éprouve un ténesme constant, et se plaint de coliques dans la partie inférieure du ventre. Dose : Une goutte de la teinture dans un verre d'eau, à la dose d'une cuillerée par heure. Régime : On donnera autant d'eau froide à boire que le malade en désirera. Des boissons mucilagi- neuses, de l'eau de riz ou d'orge, de la gomme arabi- que, sont également admissibles. La nourriture-doit être fort simple, un peu de thé et de pain grillé, des laitages, et plus tard un peu de bouillon extrêmement léger et débarrassé de toute graisse. DYSMENORRHEE. Les menstrues sont quelquefois accompagnées de symptômes fort gênants, tels que : congestions vers la tête, céphalalgie, oppression de la poitrine, mal- aises, vomissements, coliques, défaillances, etc. On pourra se servir des médicaments suivants pour ob- tenir du soulagement. Cocculus, quand les menstrues sont accompagnées de coliques et de crampes dans le bas-ventre. Dose : Six globules sur la langue, et, en cas de besoin, une seconde dose au bout de deux heures. Aconitum, s'il y a des congestions vers la tête, des étouffements, battements de cœur, nausées ou EMPOISONNEMENT. 63 vomissements. Dose: Six globules dissous dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les heures jusqu'à ce que la malade soit mieux. S'il n'y a pas d'amélioration après la quatrième dose, on substituera Pulsatilla, même dose que l'Aconit. Régime : Les femmes dont les menstrues sont ir- régulières ou douloureuses, doivent éviter le café, le thé fort et en général toutes les boissons spiritueuses. L'eau froide leur convient le mieux. EMPOISONNEMENT. Quand on s'est empoisonné avec de l'Arsenic, du cuivre, de l'étain ou du sublimé corrosif, il faut de suite avoir recours à un émétique, et, après avoir vomi, on avalera le blanc de deux ou trois œufs dans un demi-verre d'eau, et, au bout de quelques minutes on répétera la dose. En cas qu'on ne puisse pas avoir les œufs, on prendra de l'eau sucrée, de la lessive de savon, du lait, ou de l'amidon dissous dans un peu d'eau tiède et converti en une espèce de crème. L'acide prussique est neutralisé par la liqueur d'am- monia caustique, dont on prendra une goutte sur un peu de sucre toutes les deux ou trois minutes jusqu'à ce que le danger soit passé. Quand on s'est empoisonné par un acide corrosif, tel que l'acide nitrique, hydrocyanique, phosphorique ou sulphurique, on prendra de la lessive de savon, de la magnésie ou de la craie. L'acide oxalique et neu- tralisé par de la craie dissonte dans de l'eau, ou par 64 EMPOISONNEMENT. du lait tout frais. Les poisons narcotiques tels que Opium, Aconite, Belladonna, Stramonium, exigent d'abord qu'on en débarrasse l'estomac par un émé- tique ou par le moyen de la pompe stomachique ; après quoi on donnera du café noir très-fort et chaud, une bonne tasse toutes les cinq ou dix minutes ; on con- tinuera le café jusqu'à ce que le malade commence à transpirer, et que les symptômes de stupéfaction, d'engourdissement, de paralysie et de léthargie aient complètement disparu. Quand l'empoisonnement est causé par des moules ou des huîtres, ou par du pois- son, on évacuera l'estomac par un émétique, et puis on donnera du charbon végétal mêlé de sucre et d'eau ; on pourra aussi boire du café noir. Les cantharides demandent le camphre, dont on prendra cinq gouttes sur un morceau de sucre toutes les dix minutes jus- qu'à ce que tous les symptômes d'empoisonnement, tels que la strangurie, aient disparu. Un empoison- nement causé par le Sumach ou Rhus vénémeux exige des bains de lait tiède appliqué aux parties enflées. Souvent on se verra obligé d'appliquer l'onguent mer- curie] ; intérieurement on pourra prendre alternative- ment Aconit et Belladonna, dont on fera dissoudre six globules séparément dans deux verres remplis d'eau, après quoi on prendra une cuillerée toutes les deux heures alternativement de l'un et de l'autre. Quand on a été mordu par quelqu' insecte véné- meux, tels que les moustiques, les abeilles, etc., on pourra frotter la partie enflée avec une goutte de la ENFLURE DE LA FACE.--ENGELTTRES. 65 liqueur d'ammonia caustique, mêlée dans une cuil- lerée d'eau. Un excellent moyen pour exciter le vomissement, est de chatouiller la gorge avec la barbe d'une plume, ou de donner au malade quantité d'eau tiède dans laquelle on aura fait fondre un peu de beurre. Sou- vent le café noir suffit pour exciter le vomissement. ENFLURE DE LA FACE. Si cet accident est causé par un rhume, un cou- rant d'air, on donnera Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures, jusqu'à ce qu'il y ait du mieux, après quoi on continuera la médecine toutes les deux heures jusqu'à parfaite guérison. Mercurius-vivus, si l'enflure ne manifeste aucun symptôme d'inflammation ; elle est dure et doulou- reuse. Dose : Comme Aconit. Chamomilla est indiquée si la douleur s'exacerbe beaucoup pendant la nuit. Dose : Comme Aconit. ENGELURES. Un excellent moyen contre les engelures récentes est la neige, ou l'eau glacée, qu'on applique moyen- nant de lambeaux de linge trempés dans ce liquide. Il va sans dire qu'on doive renouveller le linge aus- sitôt que l'eau devient chaude. Si c'est une inflammation chronique, avec enflure d'un rouge clair, et prurit brûlant à la chaleur, on donnera 66 ENROUEMENT. Nux vomica, six globules sur la langue, et une seconde dose au bout de douze heures. Nux ne suf- fira probablement pas, si la tumeur se crève et com- mence à saigner ; alors on donnera Pulsatilla de la même manière que Nux Si Pulsatilla ne produit aucun soulagement, on appli- quera des lambeaux de linge trempés dans une so- lution de Arnica, vingt gouttes de la teinture dans quatre cuillerées d'eau glacée, renouvellant l'application toutes les demi-heures d'abord, et plus tard toutes les heures. ENROUEMENT. Quatre remèdes suffisent pour le guérir. Aconit, si c'est une perte complète de la voix, avec frissonnement et un état fiévreux. Dose : Une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Mercurius-vivus, si c'est un enrouement sans fièvre et sans douleur. Dose : Six globules dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Si Mercurius ne suffit pas après six doses, on donnera Phosphorus de la même manière. Carbo-vegetabilis peut se donner contre un en- rouement chronique arrivant toutes les fois qu'on es- saie de lire ou de parler long-temps. Dose : Six glo- bules matin et soir, douze doses. ENTORSE.—ENURÈSE NOCTURNE, PISSER AU LIT. 67 ENTORSE. Une entorse est une tension excessive du nerf ac- compagné de symptômes de congestion et d'inflamma- tion. Le meilleur remède contre une entorse est Aconit, teinture de racine, dix gouttes dans huit cuillères d'eau, où l'on trempera des lambeaux de linge et que l'on appliquera à l'entorse, renouvel- lant le linge toutes les heures d'abord et toutes les deux heures lorsqu'il y a du mieux. En même temps on prendra intérieurement Aconit, June goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Ce traite- ment suffit pour guérir la maladie. ENURÈSE NOCTURNE, PISSER AU LIT. Cette faiblesse peut être causée par plus d'une cir- constance. Elle peut être causée par la présence des vers dans les intestins ; elle peut aussi provenir d'une faiblesse des muscles de la vessie et du système ner- veux en général. Trois remèdes suffisent pour guérir cette maladie ; ce sont Aconitum, Mercurius et Sulphur. On donnera Aconitum, si le système nerveux est irrité; le malade est sujet à des tressaillements, au cauchemar'; il a des songes affreux, s'éveille en sursaut, crie en dormant. Dose : Six globules sur la langue, matin et soir, huit doses en tout. S'il n'y a pas de mieux après la huitième dose, on aura recours à 68 ERYSIPÈLE. Sulphur, troisième trituration, une poudre (voir l'administration des remèdes) matin et soir ; douze poudres suffiront pour guérir la maladie. Mercurius-vivus est souvent indispensable, si l'urine est d'un jaune d'œuf, et que l'enfant soit tour- menté de chatouillement à l'anus et au gland. Dose : Six globules matin et soir ; si le malade n'est pas mieux après la douzième dose, on aura recours à China, la même dose que Mercurius. Régime : L'enfant doit manger fort peu le soir, et coucher sur un matelat dur ; il faut éviter les lits de plume, et tout ce qui pourrait irriter les voies urinaires, tel que le café, le thé, la bière, etc. ERYSIPÈLE. C'est une inflammation de la peau avec tendance de s'étendre. Elle est toujours accompagnée d'une fièvre, plus ou moins violente ; on donnera Aconit, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures, et, quand on a obtenu du soulagement, toutes les deux heures. Souvent on réussit beaucoup mieux avec la teinture, deux gouttes dans la même quantité d'eau et à la même dose. La teinture est indispensable lorsque l'erysipèle a envahi la tête. Après avoir donné Aconit pendant trois jours, on substituera Belladonna, pourvu que la maladie n'ait pas en- tièrement disparu. On donnera d'abord les globules comme nous l'avons demandé pour Aconit, et puis, en ESPRIT, MALADIES DE l\ 69 cas de besoin, la teinture, une goutte dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Au bout de trente-six heures on reprendra Aconit, et on em- ploiera ainsi Aconit et Belladonna alternativement jusqu'à ce que la maladie soit guérie. Un excellent remède contre l'erysipèle vésiculaire est Rhus-toxicodendron, la même dose que Bella- donna. On fera bien, néanmoins, de commencer le traitement avec Aconit, comme plus haut, et d'em- ployer Aconit et Rhus alternativement, de la même manière que Belladonna et Aconit. ESPRIT, MALADIES DE L\ Ce n'est pas un traité complet sur les maladies de l'esprit qu'il faudra s'attendre à trouver dans cet ouvrage. Mais il y a certains dérangements qu'il est très-facile de guérir avec un remède homœopa- thique. Par example, le mélancholie engendrée par un amour méconnu ou désappointé, cède à Aconit et Ignatia ; on donnera six globules Aconit un jour, et six globules Ignatia le troisième jour après, alternant ainsi les deux remèdes jusqu'à ce que la mélancholie soit dissipée. Lorsqu'on a eu une frayeur subite, avec tremble- ment, froideur des membres, pouls faible et accéléré, ou bien lourd et lent, perte des sens, on donnera Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les quinze minutes, jus- 70 ESPRIT, MALADIES DE l'. qu'à ce que le malade ait repris ses sens, après quoi on donnera le remède toutes les heures jusqu'à par- faite guérison. Ignatia est un remède contre les conséquences du chagrin qu'on éprouve à la mort d'un ami chéri, ou en conséquence de tel autre événement attristant. Dose : Six globules matin et soir, de huit à douze doses. En cas qu' Ignatia ne produise aucun soulage- ment, on donnera Aconit, même dose qu 'Ignatia. Souvent une frayeur subite ou un chagrin causé par une insulte ou un violent désappointement pro- duisent un état comatose avec dérangement des fonc- tions gastriques ; Opium, six globules toutes les deux heures, guérit cet état. Chamomilla répond à un dérangement gastrique causé par un violent chagrin ; (voir fièvre bilieuse et gastrique.) Aurum est un excellent remède contre la manie qui attaque certaines personnes de se suicider. Dose : Une poudre de la troisième trituration tous les matins, douze poudres en tout (voir l'administra- tion des remèdes). Arsenicum répond à une mélancholie religieuse, avec désespoir de salut. Dose : Six globules matin et soir, douze doses. Aconitum est un excellent remède contre les dérangements nerveux des femmes hystériques, tels que : oppression de poitrine, etouffements, battements ESQUINANCIE. 71 de cœur, abattement, langueurs, courbatures, nau- sées et vomissements, somnolence ou manque de som- meil, constipation ou diarrhée, montées de sang, cha- leurs subites, ou bien frissonnements, tressaillements, crampes, etc. Dose : Six globules tous les trois jours, jusqu'à ce qu'il y ait du mieux ; de temps en temps on pourra prendre quatre ou six doses Aconit, pourvu que les symptômes en demandent l'emploi. Les femmes hys- tériques doivent éviter les choses échauffantes, se laver tout le corps avec de l'eau froide avant de s'ha- biller le matin, prendre des douches, beaucoup d'exer- cise dans le grand air, etc. ESQUINANCIE (voir: "MAL DE GORGE"). C'est une inflammation aiguë des arrière-parties de la gorge, surtout des tonsilles qui sont souvent énor- mément engorgées de sang et forment des abscès. L'inflammation est accompagnée de fièvre et de vio- lentes congestions cérébrales. Cette maladie est guérie promptement par Aconit et Belladonna, qu'il faut employer al- ternativement de la manière suivante : on mêle deux gouttes de la teinture de racine Aconit dans huit cuillerées d'eau, et une goutte de la teinture Bella- donna dans huit cuillerées, chaque médicament sépa- rément ; on prendra une cuillerée de la solution Aco- nit, et une heure après une cuillerée Belladonna, et ainsi de suite alternativement d'heure en heure 72 EXCORIATION DES ENFANTS--EXCOR. DES TETONS. jusqu'à ce qu'on éprouve un mieux, après quoi il suf- fira de prendre les médecines toutes les deux heures jusqu'à parfaite guérison. Souvent il est nécessaire de gargariser la gorge avec un peu de lait chaud mê- lée d'eau, ou avec une décoction de carrottes chaude^ EXCORIATION DES ENFANTS. Un des meilleurs moyens contre cette excoriation est de baigner les enfants tout les jours, quatre ou cinq fois, dans de l'eau de mer, ou de l'eau salée, chaude ou froide selon la saison, et de leur donner en même temps, Aconitum, six globules le matin, et Chamomilla, six globules, le soir ; il faut conti- nuer ce procédé jusqu'à ce que l'enfant soit bien. EXCORIATION DES TETONS. Si les tétons manifestent une disposition à s'excorier, on fera bien de les baigner d'eau froide chaque fois que l'enfant aura tête. En même temps on prendra une dose Sulphur, six globules, le matin, et une dose sem- blable Graphites, le soir, douze doses de chaque médi- cament. FATIGUE.--FIÈVRE BILIEUSE ET GASTRIQUE. 73 FATIGUE. Quand on s'est fatigué a force de marcher ou de travailler, on doit prendre un bain tiède, et puis se reposer au lit. On prendra en même temps Arnica, six globules sur la langue, toutes les six heures, quatre doses. Puis on prendra quatre doses Aconit de la même manière et aux mêmes inter- valles ; cela suffira. FIEVRE BILIEUSE ET GASTRIQUE. Les symptômes de cette fièvre sont : frissonne- ments suivis de fièvre, faiblesse, soif, manque d'appé- tit, langue chargée, couleur livide, brunâtre ou jau- nâtre de la figure, tuméfaction de la région épigas- trique, constipation, nausées, vomissements, vertiges, mal de tête, etc. Aconite est un des principaux remèdes contre cette maladie. On fera dissoudre six globules dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Cette médecine suffit dans la plupart des cas, pourvu qu'on la continue pendant quatre ou cinq jours. Sou- vent pourtant, si la constipation ne veut pas céder, on sera obligé d'avoir recours à Bryonia, même dose que Aconit. Mercurius-vivus est excellent lorsque la fièvre est modérée ; l'urine est d'un jaune foncé comme si elle était mêlée de bile, et les évacuations alvines sont d'un brun foncé, composées de petites boules 4 74 FIÈVRE CATARRHALE, INFLAMMATOIRE. dures, et souvent d'une seule boule ; souvent aussi il y a des selles diarrhéiques jaunâtres avec brûlures et démangeaisons à l'anus. Dose : Comme Aconit. Chamomilla répond à une fièvre bilieuse causée par un violent chagrin ; symptômes : vomissement de bile, frissons et fièvre, mal de tête, couleur livide ou jaunâtre de la peau et de la figure. Dose : Comme Aconit. Arsenicum semble nécessaire dans les cas plus violents, accompagnés d'une fièvre brûlante, d'une grande sécheresse de la peau, d'une soif excessive, d'angoisse, d'une agitation violente. La figure du malade est d'un rouge foncé, brunâtre, et il se com- plaint d'un horrible mal de tête. Les vomissements sont extrêmement fréquents, difficiles, composés de bile. Plus le malade boit, plus il a besoin de vomir. Dose : Comme Aconit, ou bien une poudre de la première trituration toutes les heures, et, dès qu'il y a du mieux, toutes les deux heures. Régime : Il doit être fort simple ; on se conten- tera de thé, de pain grillé et de gruau ; ou évitera les acides. FIÈVRE CATARRHALE, INFLAMMATOIRE. Une simple fièvre catarrhale ou inflammatoire cède à Aconit, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. On devra con- tinuer la médecine jusqu'à ce que la fièvre ait cessé. Souvent on a besoin d'avoir recours à FIEVRE INTERMITTENTE. 75 Mercurius-vivus, lorsqu'il y a les symptômes suivants : Le malade se plaint d'avoir froid, il fris- sonne, l'intérieur des mains est chaud ; il éprouve des nausées, des vertiges ; les yeux larmoient, la figure est d'une couleur livide, jaunâtre ; l'urine est d'un jaune foncé, ayant l'odeur de sucre brûlé ; con- stipation, selles dures, d'un brun foncé, ou molles d'un jaune d'oeuf ou rougeâtre. Dose : Comme Aconit. FIEVRE INTERMITTENTE. Dans les régions nouvellement cultivées, et dans les régions marécageuses la fièvre intermittente est une maladie épidémique dont presque tout le monde est atteint une ou plusieurs fois. Souvent elle ré- siste complètement au traitement médical, et, le seul moyen de s'en délivrer, est un changement de climat. Les principaux remèdes contre cette fièvre sont Ipe- cacuanha, China, Chininum-sulphuricum, Ar- senicum. On donnera le remède une heure après le commen- cement de la sueur. Ipecacuanha pourra être donné lorsque le ma- lade est tourmenté de vomissements. Dose : Six globules toutes les quatre heures. S'il arrive une autre attaque, accompagnée de faiblesse, on donnera Arsenicum, même dose qu 'Ipecacuanha. China est le grand spécifique contre cette mala- die, surtout quand l'attaque est accompagnée de symptômes accessoires, tels que battements de cœur. 76 FIEVRE JAUNE. vertiges, mal de tête ou de poitrine, coliques, douleurs dans l'épine dorsale, soif dès le commencement des frissons, froid des extrémités, couleur bleuâtre des ongles, etc. Dose : Six globules toutes quatre heures. En cas que ce médicament ne suffise pas pour arrêter les paroxysmes, et qu'on ne puisse pas avoir recours à un médecin, on fera bien d'employer le Chininum-sulphuricum en substance, dont on achètera dix grains dans une pharmacie, et que l'on fera dissoudre dans une centaine de gouttes d'alcohol, après quoi on mêlera le tout de douze cuillerées d'eau froide ; on prendra une cuillerée toutes les deux heures. Si un autre paroxysme dût arriver, il sera plus faible, et les paroxysmes cesseront complètement pourvu qu'on continue le traitement pendant quelques jours. Régime: Le malade pourra boire autant d'eau froide qu'il désirera pourvu que ce soit une eau pure • autrement il vaudra mieux y mêler quelques gouttes d'eau-de-vie. Il faudra éviter les choses lourdes et grasses, le lait gras, etc. Et si les selles ne sont pas régulières, il est nécessaire d'avoir recours à une in- jection d'eau tiède mêlée d'une cuillerée de sel de cui- sine, chaque jour une heure après le déjeuner. FIÈVRE JAUNE. Symptômes: Nous avons d'abord des vertiges, des douleurs vagues dans le dos et les extrémités,°des frissons, des dégoûts, et de fréquentes défaillances. Au bout de quelques heures le sang monte à la face FIEVRE JAUNE. 77 et aux yeux ; le malade se plaint de violentes dou- leurs dans la tête, le dos, les régions lombaires et les extrémités ; d'une douleur aiguë à l'estomac, accom- pagnée de vomissements de matières bilieuses acides ; la surface du corps devient sèche et brûlante ; la bouche et la gorge sont desséchées, le malade est tourmenté d'une soif brûlante et un délire survient dans bien des cas. Au bout de vingt-quatre heures, et souvent même au bout de deux ou trois jours il y a une rémission des symptômes à l'exception de la dou- leur dans la région de l'estomac, des nausées et des vomissements. Mais cette rémission ne dure que pendant quelques heures. Alors la douleur à l'es- tomac, et les vomissements acquièrent un plus haut degré de violence et d'intensité ; le liquide qui sort de l'estomac, est d'une couleur plus sombre, la peau et les yeux sont d'un jaune foncé, et le dérangement des facujtés intellectuelles s'annonce par le délire et une confusion d'idées constante. Au bout de douze à quarante-huit heures le malade entre dans la der- nière phase de sa maladie, charactérisée par des vo- missements noirs et une prostration rapide des forces ; le pouls devient faible et intermittent ; la langue est sèche, noire et ridée ; la respiration devient irrégulière et pénible ; le malade est saisi de crampes dans les mollets et les intestins ; la face devient cada- véreuse ; les extrémités sont froides ; il survient des sueurs colliquatives, de la diarrhée, des hémorrhagies ; 78 FIÈVRE JAUNE. les facultés intellectuelles cessent d'agir et la mort arrive pour mettre fin aux souffrances du malade. Nous avons extrait cette esquisse de la fièvre jaune d'un ouvrage fort intéressant dû à la plume du doc- teur Marcy ; nous allons maintenant indiquer le trai- tement de cette terrible maladie. Aussitôt que les symptômes prémonitoires com- mencent à se développer, on donnera de suite Aconitum, deux ou trois gouttes de teinture de racine dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures jusqu'à ce qu'il y ait du'mieux, après quoi il suffira de continuer la médecine toutes les deux heures jusqu'à ce que le malade soit guéri. Cette médecine suffira dans la plupart des cas pour effectuer une gué- rison complète. Seulement il ne faudra pas hésiter de continuer le remède sans interruption. Néan- moins il y a des cas où il faudra employer Arseni- cum, Veratrum ou Mercurius-vivus. x Arsenicum est un rérnède indispensable si le ma- lade est saisi d'une prostration subite et croissante des forces. On donnera une poudre de la première trituration toutes les heures, jusqu'à ce qu'une ré- action se fasse sentir, après quoi on pourra re- prendre Aconitum, ou bien continuer Arsenicum toutes les deux heures jusqu'à parfaite guérison. (Voir l'administration des remèdes.) Veratrum est un remède fort efficace contre les crampes. Si les crampes arrivent, on mêlera deux riÈVRE JAUNE. 79 ou trois gouttes de la teinture dans nn verre d'eau et l'on donnera une cuillerée toutes les demi-heures, et toutes les heures ou deux heures seulement dès qu'il y a un mieux. Mercurius-vivus est souvent nécessaire lorsqu'on éprouve une sensation de brûlure dans le cerveau et une douleur dans la région épigastrique (le creux de l'estomac) comme s'il y avait des ulcères ; le malade est saisi de vomissements bilieux jaunâtres et ver- dâtres et d'une diarrhée couleur de sang et de bile, cor- rodant l'anus ; la soif est inaltérable et la langue est couverte de mucosités brunâtres et grisâtres. Dose: Une poudre de la première trituration comme Arse- nicum. Régime: Il va sans dire que le régime doive être des plus sévères ; on donnera au malade de l'eau fraîche et même de petites quantités d'eau glacée s'il la désire ; un peu de thé, du pain grillé, des gruaux et des boissons mucilagineuses doivent composer sa nourriture. On pourra laver le corps avec de l'eau fraîche deux et même trois fois par jour, ayant soin de bien frotter et sécher le malade et de lui mettre du linge frais chaque fois qu'on l'aura lavé. On aura soin d'admettre de l'air frais dans la chambre du ma- lade sans l'exposer à des courants d'air qui sont toujours préjudicieux. 80 FIÈVRE TYPHOÏDE NERVEUSE. FIEVRE TYPHOÏDE, NERVEUSE. Une fièvre a tout d'abord le caractère d'une vio- lente fièvre catarrhale. Au bout de deux ou trois jours les symptômes nerveux commencent à se déve- lopper. Ce sont des symptômes indiquant un vio- lent et profond dérangement du système nerveux. Nous les indiquerons selon qu'ils appartiennent à tel ou tel remède. Aconite convient au commencement de la mala- die, lorsque la fièvre est violente, avec un pouls plein, dur, bondissant. Dose : Une goutte de la teinture dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Au bout d'un ou deux jours on donnera Belladonna s'il y a délire, rage même, stupé- faction avec des yeux étincélants et saillants ; souvent le malade désire s'échapper du lit ; il voit des figures étranges dans la chambre. Dose : Comme Aconit. Hyoscyamus ; le malade désire partir, voit les objets de travers, est tourmenté d'illusions visuelles ; il tâche de saisir des objets imaginaires en l'air au sur la couverture du lit; souvent il se sert d'unlanguage grossier et insultant. Dose : Comme Aconit. On devra avoir recours à Opium si le malade tombe dans une léthargie co- matose, et que des symptômes de paralysie cérébrales commencent à se développer. Dose : Comme Aconit. Acidum-muriaticum, est le meilleur remède FIÈVRE TYPHOÏDE NERVEUSE. 81 quand le malade n'a plus la force nécessaire de se tenir étendu dans le lit ; le corps glisse vers le bout du lit, la mâchoire inférieure est déprimée et la salive coule de la bouche. On ne voit plus que le blanc des yeux et l'occiput s'enfonce dans l'oreiller. Dose : Une ou deux gouttes de l'acide dilué dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Arsenicum est un remède spécifique lorsque des symptômes de décomposition commencent à se mon- trer, tels que des hémorrhagies des intestins, des gen- cives, des narines, des yeux. Dose : Six globules dis- sous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. ;iété.*-^ ,>.->;-i *~ < \ On peut employer bien d'autres médecines contre le typhus, mais ce n'est qu'un médecin qui pourra en déterminer l'usage. Régime : Il doit être extrêmement simple, même après la guérison du malade. Il faut se contenter de gruau, de thé, de pain grillé, de fruit cuit ou rôti, et même lorsque le malade est pleinement convalescent, il faut avoir soin de ne rien lui donner qui soit lourd, indigeste, ou même trop riche et échauffant. Pendant le cours de la maladie on devra laver le malade chaque jour avec de l'eau tiède en hiver, et de l'eau froide en été, lui mettant du linge propre chaque fois qu'on l'aura lavé. 82 FLATUOSITÉS.--FLUEURS BLANCHES. FLATUOSITÉS. Les personnes qui souffrent de flatuosités, doivent éviter toute espèce de nourriture venteuse, telle que le chou blanc, le chou frisé, les choux aigris, la bière qui n'a pas assez fermenté. Ces personnes pourront prendre Aconit, six globules tous les quatre jours, six doses; et si les flatuosités se "montrent après un repas, Nux-vomica, même dose que Aconit. China peut être pris à la place de Nux, si Nux n'a aucun effet. FLUEURS BLANCHES. La malade se plaint souvent d'une sensation de chaleur plus forte, de plénitude et de tension dans les parties génitales intérieures, d'un fourmillement continuel qui n'est pas cependant désagréable, mais qui la force à se gratter, et même d'un sentiment de cuisson en urinant. Il n'y joint un léger état fébrile. Aucun remède ne répond mieux à ces symptômes que Aconitum, six globules, matin et soir, six doses. Il est une autre espèce de flueurs blanches qui proviennent de la meurtrissure des parties génitales, et qui se manifestent par l'enflure et la rougeur des grandes lèvres avec douleur brûlante en urinant, ou même avec rétention d'urine. Ces inconvénients cé- deront a FURONCLES, CLOU. 83 Arnica, même dose que Aconit. Si la malade se plaint d'une sensation de brûlure dans le vagin, et extérieurement dans les grandes lèvres, s'il y a écoulement d'une mucosité liquide, mais acre, corro- sive, avec frissonnements continuels, envies de se coucher, tristesse, abattement, mauvaise humeur, etc.; c'est à Pulsatilla, qu'il faut avoir recours. Dose : Comme Aconit. Le moyen capital contre la leucorrhée qui se cha- ractérise par un prurit douloureux aux parties géni- tales extérieures, par une enflure considérable et la sensibilité des vaisseaux lymphatiques des grandes lèvres, par une enflure inflammatoire intérieure du vagin, comme s'il était écorché, par un écoulement purulent, corrosif, c'est Mercurius-vivus, dont on pourra donner six glo- bules matin et soir, douze doses. Sulphur répond à un écoulement peu considérable, de nature muqueuse, accompagné de douleurs tirail- lantes dans les reins et les lombes, de lassitude dans les jambes, de selles presque liquides, ou de constipa- tion. Dose : six globules tous les six jours le soir, six doses. FURONCLES, CLOU. Le furoncle est un gonflement inflammatoire de la grosseur d'une noisette à celle d'un œuf de pigeon. Le centre en contient une espèce de bouchon épais et 84 GALE. visqueux. On peut y appliquer un cataplasme fait de pain et de lait chaud, et intérieurement. On donnera Aconitum, une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les trois heures, à con- tinuer pendant trois ou quatre jours. Arnica répond aux petits furoncles dont certaines parties du corps sont quelquefois couvertes. Dose : Six globules matin et soir, douze doses. Après Ar- nica on donnera Aconitum comme plus haut, pendant une semaine ; l'usage alterné de ces deux médicaments suffit pour guérir la maladie à fond. GALE. On reconnaît la gale à de petites pustules remplies d'une eau claire qui se montrent entre les doigts des. mains, aux poignets, aux articulations des bras et aux jarrets, et qui provoquent une démangeaison in- commode, surtout à la chaleur du lit. Le grattement a quelque chose de voluptueux qui fait bientôt place à un sentiment de brûlure. On sait que cette ma- ladie est contagieuse, et que le contact 'd'une per- sonne saine avec celle qui en est atteinte, la commu- nique presque immédiatement.' Souvent les pustules forment des croûtes ulcérées d'où échappe une matière purulente causant des brû- lures et des démangeaisons horribles. Souvent on réussit à guérir cette maladie avec Sulphur, six globules chaque matin ou soir, et GERÇURES DES MAINS. 85 plus tard tous les deux jours seulement. S'il n'y a pas de mieux après la sixième dose, on pourra donner Mercurius-vivus, six globules matin et soir. Après la sixième dose on reprendra Sulphur, et on alternera ainsi les deux remèdes jusqu'à ce que la maladie soit guérie. Il y a des cas où les globules de Sulphur ne suffisent pas ; ce sont surtout les cas de gale sèche distingués par une sensation de brûlure dans les par- ties rouges et enflammées. Alors on préparera une eau souffrée artificielle, mêlant une once de souffre bien nettoyé dans deux pintes d'eau, avec une cuillerée d'eau-de-vie ; on secoue la bouteille plusieurs fois dans les vingt-quatre heures, au bout desquelles on prendra une cuillerée du liquide, seulement ; on pourra prendre une cuillerée matin et soir, avec un peu de sucre. Il faudra continuer ce traitement jusqu'à ce que la maladie soit guérie. Régime : Les personnes attaquées de la gale, doivent se laver tout le corps avec de l'eau de savon, chaque jour, et même trois ou quatre fois. Le porc, la pâtisserie, et toute autre nourriture grasse et échauffante devra être soigneusement évitée. GERÇURES DES MAINS. a Les personnes qui sont sujettes à cet inconvénient, doivent tenir leurs mains aussi sèches que possible, et les plonger aussi peu que possible dans l'eau chaude. Elles feront bien de toujours porter des gants dont on a ôté les bouts des doigts. Un excel- 86 GLANDES, ENFLURE DES. lent remède contre les gerçures est l'eau de miel. On fera fondre une petite cuillerée de miel de ruche dans une tasse d'eau, et on frottera les mains avec ce liquide deux ou trois fois par jour, ou toutes les fois qu'on aura été obligé de plonger les mains dans l'eau. 11 est essentiel que les mains soient débarrassées de toute poussière ou saleté avant d'appliquer le miel. GLANDES, ENFLURE DES. Si la glande est enflammée, avec des battements dans l'intérieur de la glande, des frissons suivis de fièvre, on donnera Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Mercurius-vivus est préférable s'il n'y a pas de fièvre, ni de symptômes inflammatoires ; la glande est sensible au toucher, et entourée d'une aréole plus ou moins enflammée. Dose : Comme Aconit. Si c'est une tumeur chronique, on donnera " Calcarea et Sulphur alternativement, six glo- bules, Sulphur un jour, matin ou soir, et au bout de six jours six globules Calcarea, alternant les deux re- mèdes de six jours en six jours jusqu'à ce la tumeur ait disparu. Souvent une suppuration survient ; dans ce cas on appliquera un cataplasme de lait chaud et de pain, et l'on en continuera l'application jusqu'à ce que le pus cesse de se former. Après cela on ap- pliquera de la charpie matin et soir, ayant soin de GOUTTE. 87 laver la plaie avec un peu de lait chaud, mêlé d'eau, avant d'appliquer la charpie. Il y a une espèce d'enflure des glandes épidémique, connue sous le nom d'orreillon. Ce sont surtout les glandes du cou et de l'oreille qui sont envahies par ce genre d'inflammation. L'épidémie sévit principale- ment parmi les enfants. Souvent toute la face est défigurée par la maladie. Cette maladie disparait généralement sans aucun traitement ; néanmoins on peut soulager l'enfant, et abréger le cours de la ma- ladie, en donnant Aconitum, six globules dissous dans un demi-verre d'eau, une petite cuillerée toutes les deux ou trois heures. Le troisième jour on donnera Mercurius-vivus, six globules matin et soir ; le quatrième Aconitum, six globules matin et soir, et ainsi de suite, Mercurius et Aconitum alternative- ment jusqu'à ce que la maladie soit guérie. GOUTTE. Les personnes qui sont sujettes à des attaques de goutte, doivent se soumettre à un régime fort régulier et simple ; elles doivent éviter les choses échauffantes et se donner autant d'exercise dans l'air frais que possible. L'eau froide doit être leur seule boisson ordinaire. Dans une attaque de goutte on pourra administrer les remèdes suivants Aconitum, si la partie est enflammée, avec une sensation de brûlure, et une sensibilité excessive au 88 GOUTTE. toucher. Dose : Six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Si la goutte a envahi le bas-ventre, on pourra d'abord don- ner Aconitum comme ci-dessus, et dans deux jours on donnera Bryonia, même dose qu'Aconitum. Au bout de vingt-quatre heures oh reprendra Aconitum, et on le continuera jusqu'à parfaite guérison. Si l'attaque est provoquée par des excès de table, on administrera alternativement Aconitum et Nux-vomica, six globules de chaque médicament dans un verre d'eau séparément, une cuil- lerée toutes les deux heures, commençant par Aco- nitum ; deux heures après, Nux et ainsi de suite. Phosphorus répond à une attaque de goutte au talon et aux chevilles ; la partie est enflammée, dou- loureuse, d'une couleur rose-bleuâtre. Dose: Comme Aconitum. Pulsatilla est indispensable lorsque la goutte envahit le genou et le dessus du pied. Dose : Comme Aconitum. Il vaudra mieux alterner Pulsatilla et Aconitum, à la même dose que ci-dessus, toutes les deux heures. Souvent la goutte ne parait vouloir céder à aucun des médicaments mentionnés plus haut ; alors Sulphur est souvent le seul remède capable d'ef- fectuer une guérison. Dose : Comme Aconitum. Le malade est souvent beaucoup soulagé en appli- GRIPPE, 1NFLUENZA. 89 quant aux parties enflammées des bandes de linge trempées dans de l'eau froide. GRIPPE, INFLUENZA. C'est une maladie catarrhale épidémique, dont les principaux symptômes sont : mal de gorge, irritation inflammatoire des bronchies, avec toux, sensation de brûlure, courbatures, douleur dans les articulations qui est souvent accompagnée d'enflure ; la maladie commence par des frissons suivis de fièvre. Les prin- cipaux remèdes sont Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures ; il faudra continuer cette médecine pendant plusieurs jours jus. qu'à ce que les douleurs catarrhales et la fièvre aient disparu. Souvent la fièvre ne consiste qu'en une sen- sation de froideur, avec chaleur de l'intérieur des mains, et une absence de brûlure dans les bronchies ; il y a tout au plus une sensation de chaleur modérée, accompagnée d'une toux sèche avec chatouillement dans la gorge ou la poitrine. Dans ce cas Mercurius-vivus est le remède le plus efficace. Même dose que l'Aconit. Cette médecine convient aussi lorsque les glandes salivaires sont fortement irritées, avec salivation abondante. En cas que Mer- curius demeure sans effet, on pourra essayer Tartarus-emeticus, une poudre de la première trituration dans un verre d'eau, une cuillerée toutes 90 HÉAlATURIE, HEMORRHAGIE DE L'URETRE. les deux heures ; et si le médicament excitât des nau- sées, une demi-cuillerée suffira. HÉMATÉMÈSE, VOMISSEMENT DE SANG. Si c'est l'effet d'un coup sur l'estomac, on pourra administrer Arnica, une ou deux gouttes de la teinture dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les demi- heures jusqu'à ce que le vomissement cesse. Aconitum répond aux symptômes suivants : cha- leur dans la région épigastrique, sensation de pléni- tude et d'anxiété, battements dans la région de l'esto- mac et du cœur, vertige, éblouissements, nausées, goût de sang dans la bouche. Dose : Comme Arnica. Si c'est un vomissement de sang mêlé de mucus, accompagnée d'efforts pénibles, on donnera Ipecacuanha, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les demi-heures. Pour arrêter les vomissements il suffit quelquefois d'avaler un peu d'eau glacée. Il est absolument né- cessaire que le malade se tienne tranquille pendant quelques jours, et qu'il s'abstienne de toute nourri- ture lourde, indigeste ou stimulante. HÉMATURIE, HEMORRHAGIE DE L'URETRE. Si la maladie éclate subitement, en conséquence d'un rhume ou d'un violent effort, on. l'arrête souvent dans la plupart des cas avec Aconitum, une goutte de la teinture de racine HÉMOPTYSIE, TOUX DE SANG. " 91 dans un. demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les heures et, lorsqu'il y a du mieux, toutes les deux heures jusqu'à parfaite guérison. En cas qu'il n'y ait pas de changement favorable au bout de vingt-quatre heures, on pourra administrer Cantharides, une goutte de la teinture, de la même manière que l'Aconit. Régime : Le malade évitera tout ce qui pourrait stimuler les voies urinaires, et se contentera de lait, d'eau et de liquides mucilagineux. HÉMOPTYSIE, TOUX DE SANG. Souvent c'est le résultat d'une maladie organique des poumons ; dans ce cas il n'y a pas grand' chose à faire. Si l'attaque est provoquée par une cause acci- dentelle, on donnera Aconitum, si le malade éprouve une sensation de brûlure ou de chaleur dans la poitrine, avec une sen- sation de plénitude d'ondulation et de bouillonnement ; on entend des râlements ; le pouls est faible, fili- forme; la face est pâle ou bien rouge et gonflée. Dose: Deux gouttes de la teinture de racine dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les dix ou quinze minutes, et, lorsque le sang est arrêté, toutes les deux heures. Si l'hémorrhagie est causée par un coup sur la poi- trine, on donnera Arnica, deux gouttes de la teinture comme Aco- nit. (Pour les autres remèdes, voir " Toux.") 92 HÉMORRHOÏDES. .HÈMORRHOÏDES. Qu'est-ce que les hémorrhoïdes ? C'est une con- gestion des veines hémorrhoïdales situées sur le rec- tum. Cette congestion a pour résultat d'amener des tumeurs d'où il échappe de temps en temps une quan- tité de sang, généralement lorsque le malade va à la selle. Souvent pourtant il n'y a pas d'écoulement de sang ; dans ce cas on désigne les hémorrhoïdes comme borgnes, tandis que les hémorrhoïdes avec écoulement sont appelées fluentes. Les personnes qui sont atteintes de cette maladie, doivent prendre des demi-bains d'eau de mer, ou d'eau salée semblable à l'eau de mer, au moins deux fois par jour, matin et soir, si cela est possible, elles doivent aussi prendre des bains de mer une ou deux fois par jour, pourvu que l'état de santé générale le leur permette. Les choses échauffantes et stimu- lantes, telles que le café, les boissons spiritueuses, etc., leur sont presque toujours nuisibles. On pourra en même temps administrer les remèdes suivants : Aconitum, s'il y a un écoulement de sang hémor- rhagique, avec brûlure, épuisement, douleur cassante dans le bas du dos, vertiges, battements du cœur, mal de tête. Dose : Six globules sur la langue, matin et soir; on discontinuera la médecine si l'écoulement cesse. Mercurius, si, au lieu de sang, il s'échappe du rectum une mucosité jaunâtre, avec brûlures et dé- mangeaisons à l'anus. Dose : Comme Aconit. HOQUET. 93 Nux-vomica et Sulphur répondant à toute autre espèce d'hémorrhoïdes, et surtout aux hémorrhoïdes produites par l'usage des boissons fortes et échauf- fantes, vin, eau-de-vie, bière forte, café, ou par une compression habituelle du bas-ventre en conséquence d'une vie sédentaire ; les malades se plaignent d'une constipation obstinée, de douleurs brûlantes et lan- cinantes dans les noeuds hémorrhoïdaux, de resser- rements à la sortie des matières fécales, d'une dou- leur de brisure dans les reins en fesant le moindre mouvement, et d'une envie plus ou moins constante d'aller à la selle. Dose : Six globules de Nux chaque soir avant de se coucher, jusqu'à ce qu'il y ait du soulagement. L'emploi alterné de Nux et Sulphur suffit bien des fois pour guérir les hémorrhoïdes chroniques) Boient borgnes, soient fluentes. On prendra Nux, six globules, le soir, et trois jours après, Sulphur, six globules, également le soir, et ainsi de suite Nux et Sulphur, douze doses de chaque médicament en tout. HOQUET. Si le hoquet provient de ce qu'on a trop mangé, on prendra un verre d'eau sucrée ou une tasse de café noir au sucre. Si les petits enfants en sont attaqués, on peut également leur donner de l'eau sucrée, une cuillerée toutes les cinq minutes. S'il est très-violent, Nux vomica, six globules sur la langue, le cul- 94 INFLAMMATION DU CERVEAU. mera ; et s'il est accompagné de spasme, et d'un vomis- sement de bile, on aura recours à Aconitum, teinture de racine, une goutte dans un demi-verre d'eau, une petite cuillerée toutes les quinze minutes. Trois ou quatre doses suffiront. INFLAMMATION DU CERVEAU. Symptômes : Pesanteur et embarras de la tête, douleur pressive, constrictive et lancinante ; état so- poreux avec délire ; le malade est incapable de tenir la tête debout ; le moindre bruit lui est insuppor- table ; les yeux étincèlent, ils ont l'expression sau- vage, un regard fixe ; souvent le délire est furieux, et les enfants surtout sont d'une humeur intolérable Nous devons ajouter que le malade se plaint constam- ment d'une sensation de chaleur ou de brûlement dans la tête ; sa face est gonflée, d'un rouge ardent, les yeux rougis ; on remarque aussi des symptômes spas- modiques, des tressaillements, et une inquiétude ex- trême. La fièvre est plus ou moins violente ; le pouls est d'abord plein, dur, et bondissant ; graduellement il devient plus mou, faible, même filiforme ; si une effu- sion dans les ventricules a lieu, le pouls devient lent et plein, avec convulsions des membres, froideur delà peau qui se couvre d'une sueur visqueuse. Un des remèdes les plus efficaces contre cette maladie est Belladonna, qui répond aux symptômes que nous venons de décrire. On administrera six globules INFLAMMATION DU CERVEAU. 95 dissous dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Ce médicament suffit dans la plu- part des cas pour guérir la maladie. Dès qu'on ap- perçoit une amélioration des symptômes, il 'suffit de donner une dose toutes les quatre et même toutes les six heures. Hyoscyamus est un autre remède fort efficace contre une inflammation du cerveau, surtout s'il y a des exacerbations nocturnes des symptômes, un dé- lire furieux ; le malade repousse violemment ceux qui Psont près de lui, et désire même les battre, mordre ou leur faire quelqu'autre insulte. Dose : Comme Belladonna. Opium répond à un état comatose avec insensibi- lité des yeux à la lumière. Dose : Comme Bella- donna. Digitalis pourra faire du bien lorsque les symp- tômes indiquent une effusion d'eau dans les ventri- cules. Dose : Une goutte de la première atténuation dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. S'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose, on Substituera Helleborus-niger, surtout s'il se forme des ul- cères blanchâtres dans l'intérieur de la bouche. Dose : Comme Digitalis. En cas que Helleborus demeurât sans effet, on pourra encore avoir recours à Arnica, la même dose que Digitalis. Souvent le seul remède qui soit à même de guérir cette maladie, est 96 INFLAMMATION DES ENTRAILLES. Zincum, troisième trituration, une poudre toutes les deux heures (voir l'administration des remèdes). Si un remède parait être indiqué par les symp- tômes et que néanmoins, il ne produise aucun bon ré- sultat, on pourra intercaler Sulphur, six globules sur la langue, répétant la dose dans six heures ; au bout de six heures on pourra alors continuer le remède qu'on avait jugé convenable. Régime : On pourra appliquer à la tête du ma- lade une vessie remplie de glace, pourvu que le ma- lade le désire. On lui donnera autant d'eau froide qu'il voudra boire ; au reste la diète doit être extrê- mement légère, même après la guérison ; les courants d'air sont dangereux. INFLAMMATION DES ENTRAILLES. Symptômes : Douleur brûlante et déchirante, ordi- nairement dans la région du nombril ; le ventre est tendu, sensible au toucher, ballonné ; la douleur s'exa- cerbe au moindre mouvement ; les symptômes secon- daires sont : nausées et vomissements, anxiété, dys- pnée, soif, hoquets, constipation. La fièvre est très- violente, avec pouls petit, dur, tendu, tremblant et intermittent. Le remède le plus efficace contre cette maladie est Aconitum, six globules dissous dans un demi- verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures à continuer jusqu'à ce que l'inflammation ait cessé. Souvent il survient subitement une diarrhée aqueuse, INFLAMMATION DES ENTRAILLES. 97 épuisante, ayant une odeur extrêmement fétide. On la combat avec Aconitum. teinture de racine, une ou deux gouttes dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les heures jusqu'à ce qu'il y ait du mieux. S'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose, on donnera Arsenicum, première trituration, une poudre toutes les heures (voir l'administration des remèdes). Bryonia pourra être utile après Aconit, pour combattre la constipation qui ne cède pas toujours à Aconit. Dose : Une goutte de la première atténua- tion dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Belladonna est souvent nécessaire pour combattre les congestions cérébrales qui surviennent souvent dans le cours de la maladie. On donnera six globules sur la langue, et, s'il faut, on répétera la dose dans trois ou quatre heures. Puis après on sera guidé par les symptômes dans le choix de Bryonia ou Aconit. On se gardera bien de ne pas donner des lavements au malade ; ils ne font jamais de bien dans cette ma- ladie ; la nourriture doit être fort simple, des gruaux, du thé, du pain grillé, mais il faut éviter tout ce qui pourrait irriter les intestins, tel que fruit, œufs, etc. 5 98 INFLAMMATION DE L'ESTOMAC. INFLAMMATION DE L'ESTOMAC. Symptômes : Douleur fixe, brûlante, lancinante dans la région de l'estomac, s'exacerbant au plus léger attouchement ; hoquets spasmodiques, anxiété, op- pression, vomissements continuels, constipation, soif brûlante en dépit de laquelle le malade a peur de boire parce que les boissons excitent les vomissements et aggravent ses souffrances. Le froid glacial des ex- trémités est un symptôme characteristic de cette ma- ladie. On administrera Aconitum, une goutte de la teinture dans un demi-verre d'eau, une petite cuillerée toutes les demis- heures. Cette médecine est surtout indiquée par une fièvre brûlante, et un pouls dur, plein, rapide. On la continuera jusqu'à ce qu'il y ait un mieux, après quoi il suffira de la donner toutes les deux, et même quatre heures. Si le pouls est faible, filiforme, extrêmement rapide, irrégulier, et que les vomissements soient ac- compagnés d'une angoisse extrême, on donnera Arsenicum, première trituration, une poudre toutes les deux heures, et lorsqu'on a obtenu un mieux, toutes les deux, et même toutes les quatre heures (voir l'administration des remèdes). Une gastrite chronique exige les soins d'un méde- cin. Néanmoins on pourra prendre Aconitum, une goutte de la teinture de racine chaque matin après s'être levé ; ce médicament est excellent contre le gouflement, l'oppression et la sen- INFLAMMATION DU FOIE. 99 sibilité au toucher, que les malades éprouvent dans la région épigastrique. Régime : Nous renvoyons le lecteur à l'article sur le dérangement de l'estomac ; ajoutons ici, qu'un exercise régulier dans l'air frais, des douches et des ablutions d'eau fraiche, sont essentiellement néces- saires au malade. INFLAMMATION DU FOIE. Symptômes : Douleur fixe et continue dans l'hy- pochondre droit, lancinante, brûlante, tensive, quel- quefois très-violente, (surtout si c'est la surface ex- térieure qui est le siège de la maladie) ; d'autres fois sourde (si la surface concave ou intérieure du foie est enflammée). La région du foie est tendue, sensible, chaude, enflée et quelquefois couverte de taches rouges. Symptômes accessoires: douleur à l'extrémité de l'épaule droite, avec une sensation d'engourdissement ou de paralysie dans le bras droit ; toux sèche, pro- fonde et creuse dans bien des cas ; hoquets, dégoût, éructations, vomissements, anxiété, goût amer, langue jaune; constipation ou selles dures, grises, argileuses. Cet état est le plus souvent accompagné d'une fièvre inflammatoire ; }e pouls est plus ou moins dur, fré- quent et irrégulier. Les meilleurs remèdes contre cette maladie sont Aconitum, Bryonia, Arsenicum et Mercurius. Aconitum répond aux symptômes que nous avons énumérés plus haut ; on fera dissoudre six globules 100 INFLAMMATION DU FOIE. dans un verre d'eau, et l'on administrera une cuil- lerée toutes les heures jusqu'à ce que le malade se sente soulagé, après quoi l'on continuera la médecine toutes les deux heures jusqu'à parfaite guérison. Souvent on fait bien de substituer une goutte de la teinture dans la même quantité d'eau et à la même dose, après avoir donné les globules pendant trente- six heures. Bryonia pourra se donner le quatrième jour, si la constipation continue. Dose : Une goutte de la première atténuation dans un verre d'eau, une cuil- lerée toutes les deux heures. S'il n'y a pas de mieux dans vingt-quatre heures, on substituera Nux-vomica, la même dose que Bryonia. Arsenicum conviendra le mieux, si la douleur est excessive, accompagnée d'une angoisse extrême, de vomissements douloureux et épuisants, d'une diarrhée noirâtre et fétide, froideur des membres, tremble- ments et tressaillements, délire, langue couverte d'une matière brunâtre et noire même ; le malade est ob- ligé de se tenir assis sur le bord du lit, la tête ap- puyée sur les genous. Dose : Une poudre (voir l'ad- ministration des remèdes) toutes les heures, jusqu'à ce qu'il y ait du mieux, après quoi on continuera la médecine toutes les deux heures. Chamomilla répond à une inflammation causée par un violent chagrin ou accès de colère. Dose : Six globules dissous dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. INFLAMMATION DE L'OREILLE. 101 Régime : Le malade pourra boire de l'eau froide, ou bien une limonade fort légère en cas qu'il le désire. On évitera les choses échauffantes et stimulantes. INFLAMMATION DE L'OREILLE. Symptômes : Chaleur, rougeur et enflure de l'oreille extérieure; ou bien douleur brûlante, lancinante3 déchirante, térébrante, battante, si l'oreille inté- rieure est envahie par l'inflammation; cette in- flammation s'étend souvent dans la tête et affecte le cerveau. Symptômes secondaires : Sensibilité excessive de l'organe de l'ouïe, bruissements dans les oreilles, fièvre violente, avec fureur, vomissements, membres froids, anxiété, tressaillements, défaillance, battements des artères du cou et des tempes, etc. Les principaux remèdes contre cette maladie sont Aconitum et Pulsatilla, dont on fera dissoudre six globules chacun dans un verre d'eau séparé, don- nant une cuillerée Aconit, une heure après une cuil- lerée Pulsatilla, et alternant ainsi toutes les heures jusqu'à ce que le malade se sente soulagé, après quoi il suffira de donner les médicaments toutes les deux heures jusqu'à parfaite guérison. Belladonna répond à une inflammation accom- pagnée d'un écoulement de sang de l'oreille ; la dou- leur s'augmente pendant la nuit. Dose : Une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Mercurius-vivus répond aux symptômes sui- 102 INFLAMMATION DE LA PLÈVRE. vants : bruissements dans les oreilles et dans toute la tête ; écoulement purulent de l'oreille, enflure de l'oreille, de l'os mastoïde derrière l'oreille, et même du ramus ascendant de la mâchoire inférieure. Dose : Six globules dissous dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Souvent on réussit à soulager le malade en appliquant à l'oreille une flannelle trempée dans de l'eau chaude. INFLAMMATION DE LA PLÈVRE. Symptômes : Elancements dans le côté, respiration pénible et douloureuse, dyspnée ; souvent la douleur est brûlante, contractive, oppressive, angoissante, lancinante ; la maladie est presque toujours accom- pagnée d'une toux violente, avec expectoration d'une matière sanguinolente ; la fièvre est violente, avec pouls plein, dur, accéléré. Souvent il y a du délire, des vomissements et une grande inquiétude. On donnera Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Ce re- mède suffit dans la plupart des cas ; souvent pourtant, après avoir donné Aconit pendant deux jours, on a besoin d'avoir recours à Bryonia, même dose que l'Aconit. Au bout de vingt-quatre heures on reprendra Aconit pendant vingt-quatre heures, puis Bryonia, et l'on continuera ainsi Aconit et Bryonia jusqu'à parfaite guérison. Souvent on a besoin d'administrer , Squilla, une goutte de la teinture dans un verre INFLAMMATION DES POUMONS. 108 d'eau, une cuillerée toutes les deux heures ; surtout lorsque le malade expectore une matière composée de pus et de sang, et éprouve des picotements doulou- reux dans la poitrine. INFLAMMATION DES POUMONS. Bien des maladies de poitrine inflammatoires sont confondues avec la pneumonie. De nos jours la per- cussion et l'auscultation sont des moyens indispen- sables pour déterminer la présence d'une véritable pneumonie. Ces moyens étant inaccessibles au laïque, nous nous contenterons d'indiquer les symptômes gé- néraux au moyen desquels on reconnaitra facilement l'existence de la maladie. Ces symptômes sont : Frisson violent suivi d'une fièvre inflammatoire ; dou- leur fixe, continue, brûlante, lancinante dans la poi- trine ; toux sèche, déchirante, partant d'un certain point et s'étendant de là à travers le parenchyma des poumons ; la toux est accompagnée d'une expectora- tion sanguinolente visqueuse ou mêlée d'une matière purulente ; le malade est obligé d'être couché avec la tête et la poitrine élevées, autrement l'oppression étouffante de la poitrine devient insupportable. On donnera d'abord Aconitum, deux gouttes de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures, jusqu'à ce que le malade soit mieux, après quoi il suffira de donner la médecine toutes les deux et même quatre heures. Dans bien des cas Aconitum suffit pour 104 INFLAMMATION DE LA VESSIE. guérir la maladie. Si toutefois il n'y eût pas de mieux après la quatrième dose, ou que le mieux ne continuât pas, on donnera alors Phosphorus, troisième trituration, une poudre (voir l'administration des remèdes) toutes les deux heures. Tartarus-emeticus conviendra le mieux si le malade expectore une substance ressemblant au pa- renchyma désorganisé des poumons, avec nausées et vomissements. Dose : Comme Phosphorus. Sciuilla, lorsque l'expectoration est composée d'une matière purulente, flocculente et sanguinolente. Dose : Une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Régime : On donnera de l'eau froide, des tisanes non-médicinales, des boissons mucilagineuses, et une nourriture légère, telle que du thé, du pain grillé, des gruaux, une compote de fruit, etc. INFLAMMATION DE LA VESSIE. Symptômes : Douleurs fixes, cuisantes, ténébrantes, lancinantes, battantes dans la région de la vessie ; cette région est enflée, brûlante, tendue, extrême- ment sensible. L'urine est rouge, brûlante, mêlée de sang; le malade éprouve un besoin continuel d'uriner, mais l'urine ne sort presque jamais que goutte à goutte. La dysurie et l'ischurie sont un des symptômes les plus douloureux dans cette maladie. Quand la maladie a atteint un haut degré d'intensité, elle est souvent accompagnée de délire, INSOMNIE. 105 de nausées et vomissements ; la fièvre est violente. Pour être sûr des résultats du traitement, on fera bien de mêler de suite Aconitum et Cantharibes, une goutte de la teinture de chaque médicament dans un verre séparé, et de donner les deux remèdes alternativement, une cuillerée toutes les heures, commençant par Aconi- tum. On continuera ces deux médicaments jusqu'à parfaite guérison. Si toutefois il restât une diffi- culté d'uriner, avec écoulement do mucus, on aura re- cours à Pulsatilla, une goutte de la première atténua- tion dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Régime : Le malade boira de l'eau et des tisanes mucilagineuses. INSOMNIE. Si l'insomnie est causée par l'usage immodéré du café, on donnera Aconitum, six globules matin et soir. Si elle résulte d'une violente émotion, d'une irri- tation nerveuse, on donnera Coffea, la même dose que Aconit Les individus qui sont sujets à des attaques d'in- somnie, doivent éviter les choses échauffantes et sti- mulantes. Quant à l'insomnie des enfants, on peut également la combattre avec Aconitum et Coffea, comme ci-des- 5* 106 JAUNISBE. sus ; mais si les enfants crient beaucoup, comme s'ils étaient tourmentés de colique, on leur donnera avec avantage Chamomilla, six globules matin et soir. Qu'on se garde bien d'abreuver les enfants de café, de camo- mille, ou de fenouil. JAUNISSE. Le principal symptôme de cette maladie, est la couleur jaunâtre des yeux et de la peau. Elle est souvent accompagnée de fièvre, de dégoûts, d'un mauvais goût dans la bouche ; la langue est chargée, les selles sont bilieuses et molles, ou bien dures, sèches, argileuses. On donnera Aconitum, s'il y a fièvre, avec vertige, mal de tête, froid des extrémités, vomissements. Dose : Une ou deux gouttes de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures jusqu'à ce que la guérison soit effectuée. Mercurius-vivus conviendra le mieux lorsqu'il n'y a guère de fièvre, avec sensibilité douloureuse du creux de l'estomac. Dose : Une poudre de la troisième tri- turation toutes les deux heures (voir l'administration des remèdes). Digitalis répond aux selles sèches, dures, argi- leuses ; on mêlera une goutte de la première atténua- tion dans un demi-verre d'eau, et l'on donnera une cuillerée toutes les deux heures. MAL DES DENTS. 107 MAL D;ES DENTS. Trois remèdes suffisent pour guérir tous les maux de dents ordinaires ; ce sont : Aconitum, Chamo- milla et Mercurius. Aconitum répond aux maux de dents qui ont une origine catarrhale ou rheumatique, ce sont des dou- leurs battantes, brûlantes, lancinantes, térébrantes, avec sensibilité excessive de la dent au toucher, et avec sensation comme si elle était allongée ; la gencive est très-sensible, enflammée et le moindre attouche- ment l'irrite et la fait saigner. Dose : Six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Si la dent est creuse, on obtient du soulagement en mouillant un peu de coton d'une goutte de la teinture Aconit, et insérant le coton dans le creux de la dent. Ce mal de dent qui cède à Aconitum, envahit quel- quefois toute la mâchoire ; il est aussi accompagné de frissonnements et même de fièvre. Mercurius-vivus guérit un mal de dent qui s'exa- cerbe la nuit ; c'est une douleur battante, écrasante, comme si la dent voulait éclater en morceaux ; la gen- cive est douleureuse. blanchâtre, détachée de la dent, et saigne facilement. Dose : Six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures. Chamomilla fait souvent disparaître les maux de 108 MAL DE GORGE. dents qui deviennent intolérables dans la nuit. Dose : Comme Mercurius. Si la dent est tellement gâtée qu'il n'y a pas moyen de la sauver, on fera bien, de la faire arracher le plus vite possible. MAL DE GORGE (voir " ESQUINANCIE "). Les principaux remèdes contre le mal de gorge sont Aconitum, Chamomilla, Mercurius et Bel- ladonna. On donnera Aconitum, si la gorge paraît enflammée ; elle est chaude, brûlante même, avec douleur d'excoriation ; toutes les parties de la gorge, le voile, la luette, les amygdales, sont d'un rouge foncé, et souvent couvertes d'un nombre de petites vésicules ou d'ulcères blan- châtres. Dose : Deux gouttes de la teinture de racine dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Belladonna, si le malade a beaucoup de peine à avaler des liquides ; la gorge est sêehe, chaude et remplie de glaires. Dose : Une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Chamomilla guérit souvent un mal de gorge qu'on a contracté en conséquence d'avoir mis une cravate légère en place d'une plus forte. Dose : Une goutte de la première atténuation dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Mercurius-vivus répond aux symptômes suivants : MAMMELLES, INFLAMMATION DES. 109 Le malade éprouve un besoin constant d'avaler et pourtant il a beaucoup de peine à avaler la salive ; la luette est enflée, couverte de glaires , la gorge a une couleur livide ; de temps en temps des bouffées de chaleur montent dans la gorge, avec une sensation de grattement et d'écorchure ; les symptômes s'exacer- bent dans la nuit ; le malade est tourmenté de soif. Dose : Six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures ; et, s'il n'y a pas de mieux après la troisième dose, on donnera la seconde trituration, une poudre toutes les deux heures (voir l'administration des remèdes). On se gargarisera la gorge comme nous l'avons indiqué dans l'article " Esquinancie." MAMMELLES, INFLAMMATION DES. Si l'inflammation est accompagnée de fièvre, on prendra Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. La mammelle est-elle enflée, dure, d'une couleur rose, on alternera Aconitum comme plus haut, avec Bryonia, même dose que Aconitum,"une dose alter- née de médecine toutes les deux heures. En cas que ces deux médicaments demeurent sans aucun effet, on substituera Chamomilla, même dose que Aconitum. Si des symptômes de suppuration commencement à se développer, on administrera 110 MÉNOCHÉSIE, ETC.--MÉNORRHAOIE, ETC. Mercurius-vivus, six globules toutes les quatre heures ; et si la suppuration continue après avoir donné une douzaine de doses, on substituera Hepar-sulphuris et Silicea, six globules de chaque médicament à la dose, une dose alternée toutes les trois heures. Pour faciliter la suppuration, on fera bien d'appli- quer des cataplasmes de pain et de lait chaud. MÉNOCHÉSIE, RÈGLES PEU COPIEUSES. Cet état demande les mêmes remèdes que ceux que nous avons récommandés contre l'aménorrhée, aux- quels nous renvoyons le lecteur. MÉNORRHAGIE, RÈGLES TROP COPIEUSES. Si les règles sont trop copieuses, la femme doit éviter les boissons échauffantes et stimulantes ; elle fera bien de se laver tout le corps avec de l'eau froide matin et soir, et puis elle pourra prendre une dose Nux-vomica, le lendemain de la cessation des règles, six globules sur la langue, la dose pourra être répétée tous les huit jours. Si les règles sont tellement copieuses qu'on dirait que c'est une véritable hémorrhagie, on prendra Aconitum, six globules sur la langue matin et soir, dès que les règles commencent. On continuera l'Aconit pendant tout le cours des règles, et quand les règles auront cessé de couler, on prendra Nux-vomica, six globules sur la langue, le soir ; MIGRAINE, MAL DE TÊTE. 111 au bout de quatre jours on prendra Aconit, six glo- bules, le soir, et ainsi de suite, alternativement Nux et Aconit, jusqu'aux menstrues prochaines. Si les men- strues ne sont pas encore parfaitement régulières, on continuera Nux et Aconit pendant un autre mois, comme plus haut. Souvent une métrorrhagie survient pendant l'en- fantement. A moins que l'accident soit causé par un obstacle mécanique, on arrêtera l'hémorrhagie par plusieurs doses. Ipecacuanha, six globules sur la langue toutes les demi-heures et même toutes les quinze minutes, en cas que le danger soit imminent. S'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose, et que la région de l'utérus soit enflée, molle, comme remplie d'un li- quide, on aura recours à Secale-cornutum, deux gouttes de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les demi- heures. Si ce remède ne suffit pas pour arrêter l'hé- morrhagie, on appliquera à la région de l'utérus des lambeaux de linge trempés dans de l'eau froide. En attendant, s'il n'y a pas eu de médecin, on en enverra chercher un. MIGRAINE, MAL DE TETE. Il y a un grand nombre de gens qui sont sujets à des attaques régulières de migraine. Cette maladie est héréditaire dans bien des familles ; elle est diffi- cile à guérir, et tout ce que l'on peut faire dans la plupart des cas, c'est de soulager le malade quand 112 MIGRAINE, MAL DE TÊTE. l'attaque arrive. Les maux de tête aigus occasionés par quelque cause accidentelle, cèdent facilement aux remèdes homœopathiques. Les principaux remèdes contre ces maux -de tête sont : Aconitum, Bella- donna, Mercurius, Pulsatilla et Nux-vomica. Aconitum guérit un mal de tête accompagné des symptômes suivants : congestion de sang à la tête ; figure rouge, chaude ; douleur comme si la tête vou- lait éclater, ou bien douleur brûlante, avec sensation de bouillonnement dans le cerveau, ou comme si le cerveau montait et descendait ; souvent c'est une douleur rheumatique ou nerveuse occupant un petit point fin dans le crâne. Dose : Six globules dis- sous dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les heures, et après la quatrième dose, toutes les deux heures, jusqu'à ce que le malade aille bien. Belladonna guérit un mal de tête qu'on éprouve surtout dans la partie antérieure de la tête ; c'est une douleur étourdissante, lancinante, comme si le cerveau était opprimé d'un poids. Dose : Comme Aconit. Mercurius-vivus : Douleur comme si le crâne voulait éclater en morceau ; c'est une douleur bat- tante, qui s'exacerbe au moindre mouvement ou en fesant le moindre effort d'esprit ; la maladie est gé- néralement accompagnée de nausées et même de vo- missements bilieux. Dose : Comme Aconit. Pulsatilla est un bon remède contre les maux de tête produit par des choses grasses et indigestes, telles MIGRAINE, MAL DE TÊTE. 113 que le porc, la p tisserie, etc. Dose : Comme Aconit. Nux-vomica répond aux maux de tête causés par des excès de table, une vie sédentaire ou une suppres- sion du flux hémorrhoïdal ; c'est une douleur déchi- rante, térébrante, avec nausées et vomissements, con- stipation. Dose : Comme Aconit. Coffea guérit souvent une migraine sémi-latérale accompagnée d'une violente irritation nerveuse ; la douleur est insupportable, angoissante, et cause des vomissements qui augmentent la douleur. Dose : Comme Aconit. Ces médicaments sont également fort utiles pour modérer les paroxysmes d'une migraine chronique ; on les administre alors de la même manière que dans les maux de tête aigus. Outre les susdits remèdes on peut encore faire usage de Ipecacuanha, surtout si la migraine est accom- pagnée de violents vomissements de mucus et de bile, et que la douleur consiste principalement en élance- ments qu'on éprouve dans le cerveau. Dose : Comme Aconit. Si quatre ou six doses Ipecacuanha ne pro- duisent aucun effet, on peut alors avoir recours à Ignatia, même dose qu' Ipecacuanha. Trois grands remèdes contre une migraine chro- nique sont Arsenicum, Sepia etÏHUJA, mais on fera bien de consulter un médecin sur la meilleure manière de les prendre. 114 MILIAIRE. MILIAIRE. La miliaire se manifeste très-fréquemment lors- qu'on se tient trop chaudement ou lorsqu'on a été ex- posé à la chaleur du soleil ; le froid la fait disparaître bien vite. Cet exanthème consiste en petites vési- cules de la grosseur d'un grain de millet, et même plus petites. Dans quelques fièvres malignes, telles que le typhus, il se manifeste souvent quelques heures avant la mort, ou elle-précède le développe- ment d'une crise finale. Une miliaire inflammatoire ordinaire, pas maligne ou épidémique, s'annonce par les phénomènes suivants : douleurs rheumatismales dans les membres, engourdissement picotant dans les doigts, prurit ou brûlure dans la peau, anxiété, op- pression de la poitrine, horripilations, sueurs mê- lées de frissons. La rentrée subite d'une miliaire amène souvent des résultats dangereux. Un excel- lent remède contre cette espèce de miliaire est Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Cette mé- decine suffit presque toujours pour guérir la maladie. Au bout de trois jours, on pourra administrer Arsenicum, surtout l'anxiété et les etouffements tourmentent le malade. Dose : Comme Aconitum. La miliaire qui attaque les femmes en couche et leurs nourrissons, cède à Bryonia, même dose qu'Aconitum. Chamomilla est indiqué chez les petits enfants, OPHTHALMIA, INFLAMMATION DES YEUX. 115 quand la miliaire est accompagnée d'une diarrhée aqueuse, verdâtre, semblable à des œufs hachés et corrodant l'anus. Dose : Six globules sur la langue toutes les six heures. S'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose, on substituera Aconitum, même dose. Régime : On évitera tout ce qui pourrait échauffer ou stimuler le malade, et on lui lavera tout le corps avec de l'eau tiède au moins une fois par jour. OPHTHALMIE, INFLAMMATION DES YEUX. Une inflammation aiguë des yeux s'annonce par un grand nombre de phénomènes, que nous allons énu- mérer. Pour en faciliter l'étude au lecteur, nous in- • diquerons en même temps les remèdes qui répondent aux séries respectives des symptômes. Ajoutons en- core que l'inflammation est plus ou moins dangereuse selon que telle ou telle autre partie de l'œil est en- vahie par la maladie. Une inflammation de l'iris, par example, est très-dangeureuse ; car, à moins que l'inflammation soit dissipée bien vîte, la pupille l'al- longe, se distord, et se ferme même d'une telle façon que le malade perd la vue à jamais. Les principaux remèdes contre les différentes espèces d'ophthalmie sont: Aconitum, Belladonna, Mercurius-vivus, Arsenicum, Sulphur, Calcarea et Euphrasia. Aconitum est un remède capital contre les oph- thalmies catarrhales et rheumatiques, quand on a à combattre les symptômes suivants : frissons suivis 116 OPHTHALMIA, INFLAMMATION DES YEUX. d'une fièvre inflammatoire, rougeur des yeux avec chaleur, larmoiement, sensibilité excessive à la lu- mière, douleur brûlante, battante, lancinante dans les yeux, douleur angoissante autour des yeux. Dose : Une goutte de la teinture de racine, une cuillerée toutes les heures, et plus tard, si le malade va mieux, toutes les deux heures. Aconitum suffit pour guérir les symptômes indiqués ci-dessus. Souvent pour- tant, après avoir donné Aconitum pendant deux ou trois jours, ce remède semble cesser d'agir ; alors on donnera Sulphur, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. En cas que • Sulphur ne suffit pas, après trois jour son pourra avoir recours à Belladonna, surtout si les yeux sont fort secs, rouges, saillants, sensibles à la lumière. Dose : Une goutte de la première atténuation dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Euphrasia est un bon remède contre des ophthal- mies ressemblants aux symptômes que nous avons indiqués pour Aconitum, excepté qu'il n'a pas la fièvre inflammatoire qui exige l'emploi de l'Aconit. Dose : Une ou deux gouttes de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures. Mercurius-vivus répond aux ophthalmies qui s'annoncent par les symptômes suivants : douleur cuisante et brûlante dans les yeux, rougeur livide des yeux, larmoiement, suppuration aux coins des yeux, OPHTHALMIES SCROFULEUSES. 117 démangeaisons. Dose : Une poudre de la troisième trituration (voir l'administration des remèdes) toutes les deux heures. Quant aux OPHTHALMIES SCROFULEUSES on les guérit surtout avec Aconitum, Arsenicum et Calcarea. Dissous d'abord que ces ophthalmies sont d'une nature chronique et qu'elles tendent à désorganiser l'œil plus qu'aucune autre ophthalmie, excepté Pophthalmie syphilitique. Elles sont toujours accompagnées d'une sensibilité excessive à la lumière, d'un écoulement d'une matière purulente cuisante et corrosive ; les paupières et le globe des yeux sont envahis par l'inflammation, qui cause fréquemment la perte des sourcits, des désorganisations de la cornée, un rapetissement de l'œil malade» On emploiera les remèdes indiqués plus haut de la manière suivante : Aconitum, teinture de racine, deux gouttes mê- lées dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Au bout d'une semaine on administrera Aconitum alternativement avec Arsenicum. troisième trituration, dont on donnera chaque jour quatre poudres (voir l'administration des remèdes), à des intervalles égaux, la première poudre en se levant, et la dernière en se couchant le soir; on administrera Aconitum, même dose qu'auparavant, entre les poudres, deux heures après une poudre, et donnant une poudre deux heures après l'Aconit. 118 ORGEOLET. La troisième semaine on continuera Aconitum comme auparavant, mais au lieu d'Arsenicum on donnera Calcarea-carbonica, troisième trituration. Dans la quatrième semaine on reprendra Aconitum et Ar- senicum ; dans la cinquième Aconitum et Calcarea, et l'on continuera ce traitement jusqu'à ce que les yeux soient parfaitement guéris. Pendant ce traitement, il faut soigneusement éviter les courants d'air et les vents humides et froids, afin que le malade n'empire le mal par un rhume. On peut laver les yeux plusieurs fois par jour avec un mé- lange de moitié lait et moitié eau tiède. ORGEOLET. C'est une glande de Meibom enflammée. Les glandes de Meibom sont situées tout le long des bords des paupières. On abrège la maladie par une dose Pulsatilla, six globules, qu'on peut répéter au bout de trente-six heures. Pour prévenir le retour de la maladie, on fera bien de prendre alternative- ment Sulphur et Calcarea, six globules sur la langue, commençant par Sulphur, matin ou soir ; au bout d'une semaine Calcarea, et ainsi de suite de semaine en semaine, six doses de chaque médicament en tout. 0RTIAIRE, URTICARIA. 119 ORTIAIRE, URTICARIA. La peau so couvre de boutons roses ou blancs de forme inégale, avec une aréole rose. Ils causent de vives démangeaisons et même de violentes brûlures. Ils ressemblent aux boutons causés par les piqûres des moustiques ou par le contact des orties. Souvent ils disparaissent rapidement, changent de place et rentrent même subitement. Le malade éprouve alors de l'anxiété, des maux de tête, des nausées, des ver- tiges et d'autres accidents. Un excellent remède contre cette maladie est Aconitum, dont on pourra prendre six globules sur la langue toutes les fois que l'exanthème paraîtra sur la peau. Si l'exanthème dure plus de trois jours, on pourra prendre Dulcamara, six globules matin et soir, six doses en tout. Si l'exanthème rentre subitement, causant de l'anxiété et des etouffements on administrera Aconitum, six globules toutes les trois heures, et, s'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose, Ipecacuanha de la même manière que l'Aconit ; et si Ipecacuanha n'a pas d'effet, Arsenicum, même dose. Cela suffira. On pourra laver le malade avec de l'eau tiède deux ou trois fois par jour. 120 PALPITATION, BATTEMENTS DU CŒUR.--PANARIS. PALPITATION, BATTEMENTS DE CŒUR. Si cette maladie est causée par une faiblesse ner- veuse, on prendra Aconitum, six globules sur la langue, une heure avant de se coucher. On répétera la dose chaque soir jusqu'à ce que la palpitation cesse. Si elle revient, on pourra reprendre la médecine. Aconitum est indis- pensable quand le pouls est irrégulier et intermittent. Si c'est un pouls lent et plein, et que l'Aconit ne pro- duise aucun effet, on donnera Digitalis, même dose. PANARIS. C'est un gonflement inflammatoire au bout d'un » doigt de la main. Souvent il se développe subitement et, si l'inflammation s'étend sous l'ougle, la douleur (devient) insupportable. Dès que les premières traces de l'inflammation se font sentir, on fera bien de plonger le doigt dans de l'eau chaude ; cela fera disparaître l'inflammation dans bien des cas. Si toutefois la maladie se déve- loppât, on donnera Hepar-sulphuris, troisième trituration, une poudre toutes les quatre heures (voir l'administration des remèdes) ; en cas qu'il n'y eût pas de mieux après la sixième dose, on aura recours à Silicea, troisième trituration, même dose que Hepar. Souvent ce remède ne suffit pas pour faire disparaître la maladie ; alors on administrera PHTHISIE.--PLAIES, CONTUSIONS MEURTRISSURES. 121 Mercurius-vivus, même dose que Hepar. Si la suppuration est inévitable, on doit appliquer un cataplasme de pain et de lait tout chaud ; cela sou- lagera la douleur et facilitera le développement du procès suppuratif. PHTHISIE. Cette maladie est presque toujours incurable. En tout cas on devra consulter un médecin. Les personnes qui sont disposées à se traiter elles-mêmes, feront bien de se guider dans le choix de leurs remèdes d'après les symptômes qui accompagnent la toux (voir " Toux "), et de donner les remèdes indiqués contre cette maladie. PLAIES, CONTUSIONS, MEURTRISSURES. BLESSURES. Dans un petit ouvrage comme le nôtre, il ne faut pas s'attendre à un article étendu sur le traitement des blessures. Nous dirons seulement, en termes généraux, que lorsque la blessure est accompagnée d'une hémorrhagie assez forte, il faut avant tout pen- ser à arrêter le sang. A cet effet on peut couper un morceau d'épongé sèche en un nombre de petits frag- ments que l'on applique à la blessure l'un après l'autre. Si cela est possible, on peut serrer un ban- dage autour du membre, en-dessus de la blessure si le sang coule d'une artère (ce que l'on reconnaît par le fait que le sang sort par bonds), et en-dessous de 6 122 PLAIES, CONTUSIONS, MEURTRISSURES. la blessure si c'est une veine qu'on a blessée. Souvent il suffit d'appliquer des lambeaux de linge mouillés d'eau froide. Le grand danger dans certaines bles- sures, surtout au genou, à la plante des pieds, et sur- tout lorsque la blessure a été causée par des instru- ments pointus, est le tétanus qui survient assez fré- quemment. Pour empêcher ce terrible accident, on peut prendre Aconit, aussitôt que la blessure a été dressée, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Au bout de deux jours on doit substituer une goutte de la teinture-mère, dans la même quantité d'eau, et à la même dose. On con- tinuera ce traitement pendant trois jours, au bout des- quels tout danger aura disparu. Toutefois, si des tressaillements spas modiques ou des convulsions té- taniques devaient se faire sentir, on administrera de suite Nux-vomica, la même dose que les globules de l'Aconit ; et si, après la troisième dose, les spasmes paraissent augmenter au lieu de diminuer, on donnera Strychnine, première trituration, une poudre toutes les deux heures jusqu'à ce que chaque trace de l'irritation spasmodique ait disparu. (Voir l'adminis- tration des remèdes, pag. 6.) Si le malade a été affaibli par la perte du sang, on donnera China, six globules comme l'Aconit. POLLUTIONS NOCTURNES. 123 Les contusions et les meurtrissures se guérissent facilement avec Arnica. On emploiera la teinture extérieure- ment et les globules intérieurement. On mêlera vingt gouttes de la teinture dans un demi-verre d'eau, et l'on y trempera des lambeaux de linge que l'on appli- quera à la partie blessée, ayant soin de les renouvel- ler toutes les heures. En même temps on fera dis- soudre six globules dans un demi-verre d'eau, et on en donnera une petite cuillerée toutes les deux heures. En cas de concussion de la poitrine, de l'abdomen, de l'épine dorsale, du cerveau, on donnera Arnica, six globules, comme auparavant, pendant trente-six heures. Quant aux plaies qui sont contractées par les ma- lades en conséquence d'une longue maladie qui les a retenus au lit, il n'y a rien de mieux à faire que de placer sous le malade un coussin en couronne percée, afin de préserver les parties de la compression. Chaque jour on les dresse cinq ou six fois avec le mé- lange d'Arnica indiqué plus haut. En cas que la teinture Arnica ne suffise point, on pourra appliquer à la plaie un emplâtre de simple cérate, qu'on se pro- curera chez un pharmacien et qu'on renouvellera toutes les douze heures. POLLUTIONS NOCTURNES. Les jeunes gens affectés de cette faiblesse, doivent se baigner dans la rivière ou la mer, chaque jour si 124 PROLAPSUS DE L'ANUS. ■—PUANTEUR DE LA BOUCHE. cela leur est possible ; en tout cas ils ne doivent pas oublier de se laver tout le corps avec de l'eau froide, au moins deux fois par jour. Us ne doivent pas souper tard, ni manger beaucoup le soir. Le café, le thé, le vin; et les choses stimulantes en général leur sont nuisibles. Les meilleures médecines sont Aconitum, une goutte de la teinture matin et soir, et, s'il n'y a pas de guérison au bout d'une semaine China, quatre à cinq gouttes de la teinture sur un morceau de sucre, matin et soir. En cas que cela ne suffise pas, on prendra AciDUM-PH0SPH0RicuM,une poudre de la troisième trituration matin et soir, douze poudres. PROLAPSUS DE L'ANUS. On baignera l'anus de l'enfant quatre au cinq fois par jour dans de l'eau aussi froide que l'enfant pourra supporter. En même temps on donnera à l'enfant Aconitum, six globules trois fois par jour, si l'anus est fort rouge, comme excorié. Mercurius, si l'enfant se plaint de démangeaisons à l'anus, avec sécrétion d'une matière purulente jau- nâtre. Dose : Six globules matin et soir. Ignatia pourra faire du bien si l'anus parait être paralysé. Dose : Comme Mercurius. PUANTEUR DE LA BOUCHE. Si cette puanteur vient d'un état tuberculeux des RÉTENTION DE L'URINE, ISCHURIE. 125 poumons, ce dont un médecin devra décider, on don- nera Aconitum, deux gouttes de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Si c'est un symptôme de scrofules, on donnera d'abord Aconitum comme auparavant, et, s'il n'y a pas de mieux au bout de trois jours, on donnera Aurum, troisième trituration, une poudre toutes les deux ou trois heures (voir l'administration des remèdes). Aurum est aussi un excellent moyen contre cette puanteur, si elle est causée par un abus de Mercure. En cas que Aurum ne suffise pas pour supprimer cette puanteur mercurielle, on aura re- cours à Kali-hydrioDicum, même dose que Aurum. Souvent la puanteur provient d'une dent gâtée ; il faut la faire arracher. Si c'est une bouche mal rin- sée qui en est la cause, il faut avoir soin de la tenir plus proprement. RÉTENTION DE L'URINE, ISCHURIE. Si cette maladie est causée par un rhume, un cou- rant d'air, etc., et qu'il y ait des symptômes de fièvre, avec une envie constante d'uriner, on aura recours à Aconitum, une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures, jusqu'à ce que la fièvre ait disparu. Si l'ischurie provient d'une faiblesse paralytique de la vessie, ce qui arrive, par example, si on tâche 126 RHUMATISME. de supprimer le besoin d'uriner, on remédiera à cet accident en appliquant à la région de la vessie une toile trempée dans de l'eau froide. Si c'est un spasme qui arrête l'évacuation de la vessie, on appliquera des choses emollientes, des toiles trempées dans de l'eau chaude, des cataplasmes de pain et de lait chaud, et l'on donnera intérieure- ment Aconitum comme plus haut, et s'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose, Cantharides, même dose que l'Aconit, et, si, après la quatrième dose, la rétention dût continuer, Sulphur, six globules sur la langue, toutes les heures; mais on n'aura presque jamais besoin de donner cette drogue. RHUMATISME. C'est une maladie inflammatoire, qui envahit presque toujours les articulations ; les parties sont enflées, rouges, douloureuses. Souvent le rheuma- tisme saute d'une partie à l'autre. S'il attaque le cœur ou l'estomac, la maladie est fort sérieuse. Elle est toujours accompagnée d'une violente fièvre. Un des meilleurs remèdes contre le rheumatisme est Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Au bout de quatre jours on pourra substituer une goutte de la teinture dans la même quantité d'eau et à la même dose. Cette médecine suffit toujours pour guérir le RHUMATISME. 127 rhumatisme inflammatoire qui attaque les articula- tions, ou tout autre rhumatisme accompagné d'une violente fièvre. Belladonna est un remède contre une espèce de rhumatisme nerveux, qui attaque les extrémités. Il n'y a pas de gonflement, mais une douleur atroce lorsqu'on essaie de mouvoir le membre ; c'est une douleur lancinante comme si un couteau était plongé dans la moelle, avec des picotements furieux. Dose : Une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures jusqu'à ce que le ma- lade soit guéri. ; Pulsatilla guérit un rhumatisme qui envahit le dessus du pied. Dose : Six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Guaïacum, troisième trituration, guérit un rhu- matisme des extrémités inférieures, avec gonflement, et élancements des pieds aux genoux. Dose : Une poudre toutes les deux heures, et toutes les quatre heures lorsqu'il y a du mieux. Mercurius-vivus est excellent lorsque le rhuma- tisme envahit les articulations, mais la fièvre est fort modérée, ou bien il n'y en existe presque pas ; le gonfle- ment est très-peu considérable ; la douleur est une douleur paralytique, pressive. Dose : Comme Guaïa- cum. Colchicum est un bon remède contre un rhuma- tisme chronique, surtout si les intestins sont déran- gés et que le malade soit tourmenté par une diarrhée 128 ROUGEOLE. continuelle. Dose : Deux ou trois gouttes de la teinture dans un demi-verre d'eau, une petite cuille- rée toutes les deux heures. ROUGEOLE. Cette maladie d'enfants ressemble d'abord à une fièvre catarrhale. L'enfant se plaint de frissons al- ternant avec des chaleurs, auxquels se joint une toux catarrhale avec enrouement, âpreté et oppression de la poitrine. Les yeux sont enflammés, ont l'air vi- treux, avec larmoiement, photophobie ; les paupières sont enflées et pruriteuses, le nez coule sans cesse, et le malade éternue à chaque instant. L'exanthème parait sur la peau trente-six heures après le commencement de la fièvre. Ce sont des taches rouges, inégales, élevées, qui se développent par groupes, d'abord au visage, puis sur la poitrine, le ventre, et en dernier lieu sur les extrémités. Tout ce qu'on a à faire pour abréger le cours de la maladie, c'est de donner Aconitum, une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une petite cuillerée toutes les deux heures. Au bout de deux jours on donnera une dose toutes les quatre heures seulement, et l'on continuera ce traite- ment jusqu'à ce que le malade soit parfaitement bien. Souvent, si l'éruption se développe trop lentement, on a besoin de donner Pulsatilla, six globules sur la langue toutes les six heures, jusqu'à ce que l'exanthème soit parfaite- SAIGNEMENT DU NEZ. 1 29 ment développé, après quoi on donnera Aconitum comme plus haut. Belladonna est souvent nécessaire si l'enfant se plaint de violents maux de tête, ou si l'éruption ne se développe pas suffisamment sur la face et les autres parties de la tête ; le cerveau parait embarrassé en conséquence. Dose : Une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une petite cuillerée toutes les deux heures jusqu'à ce que les symptômes cérébraux aïent disparu. Régime : On aura soin de ne pas exposer les yeux de l'enfant à la lumière ; on tiendra l'enfant chaude- ment sans pourtant le couvrir trop. La température de la chambre doit être modérée, de soixante à soixante- cinq dégrés Fahrenheit ; et quand la desquamation de la peau aura commencé, on lavera le corps de l'enfant avec de l'eau tiède tous les matins, après quoi on lui mettra du linge frais bien séché. On lui donnera autant d'eau froide qu'il désire boire ; la diète doit être légère, et doit se composer de fruits cuits, de gruau, de thé, d'un peu de pain et de beurre, de lai- tage, etc. SAIGNEMENT DU NEZ. Si c'est unehémorrhagie causée par une congestion violente et subite à la tête, on arrête le sang par Aconitum, une goutte de la teinture dans un demi- verre d'eau, une petite cuillerée toutes les cinq mi- 6* 130 SCARLATINE. nutes. Mais si le saignement résulte d'un coup sur le nez, on donnera Arnica, même dose que l'Aconit. L'epistâxis la plus violente, avec défaillances et tressaillement spasmodique des muscles, cède à Moschus, troisième trituration, une poudre toutes les cinq minutes (voir l'administration des remèdes). SCARLATINE. Cette maladie est ainsi appelée à cause de la rou- geur érysipélateuse qui la caractérise et qui disparait à la pression du doigt, laissant une tache blanche qui ne tarde pas à rougir de nouveau. La rougeur n'est jamais circonscrite, elle va en se perdant graduelle- ment dans les parties blanches voisines. Elle se ré- pand d'abord sur le visage, le cou, la poitrine, les mains et les pieds et ce n'est que plus tard qu'elle gagne le reste du corps. Cette maladie est toujours accompagnée d'une fièvre assez violente et d'une an- gine fort douloureuse. Le remède spécifique contre la véritable scarlatine, telle que nous venons de la décrire, est Belladonna, dont on fera dissoudre six glo- bules dans un demi-verre d'eau, on donnera une petite cuillerée toutes les deux heures, et, dès qu'il y a du soulagement, toutes les quatre heures, jusqu'à par- faite guérison. Belladonna peut aussi être administrée comme une médecine prophylactique durant le cours d'une scar- MILIAIRE POURPRÉE. 131 latine épidémique ; on donnera six globules matin et soir pendant tout le cours de la maladie. La véritable scarlatine est une maladie fort rare de nos jours. En sa place nous avons un exanthème qui tient une place intermédiaire entre la rougeole et la scarlatine, c'est la MILIAIRE POURPRÉE. Cet exanthème consiste en vésicules rondes, de la grosseur d'un grain de millet, remplies d'une matière aqueuse ; l'angine et la fièvre sont les mêmes, et toute la peau de l'enfant a une couleur pourprée ou d'écre- visse. Belladonna qui convient parfaitement à la scarlatine lisse, ne convient guère à la scarlatine mi- liaire. Les remèdes les plus efficaces contre cette . maladie, sont Aconitum et Coffea. On donnera Aconitum contre la fièvre et les autres symptômes accessoires, et Coffea contre l'inquiétude et l'insomnie qui tour- mentent le malade. Dose : Six globules dans un demi- verre d'eau, une petite cuillerée toutes les deux heures. Je conseillerai au lecteur de donner Aconitum exclu- sivement, excepté une dose Coffea, six globules, qu'on pourra donner chaque soir sur la langue. Après avoir donné les globules de l'Aconit pendant deux jours, on fera bien de substituer une goutte de la tein- ture dans un verre d'eau et de donner une cuillerée toutes les trois heures jusqu'à ce que le malade soit parfaitement guéri. Régime : Voir le régime indiqué pour la rougeole. 132 SCIATIO.UE.—STRANGURIE, DYSURIE. S C I A T I Q U E. C'est une douleur paralytique dans la région lom- baire, s'étendant souvent tout le long de la cuisse. Elle est causée par un courant d'air ou par un effort. On la fait disparaître en prenant Aconitum, une goutte de la teinture de racine dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. En même temps on mêlera cinq gouttes de cette tein- ture dans une cuillerée d'eau-de-vie, et on en frottera les lombes toutes les deux heures, employant les cinq gouttes à chaque friction ; ce procédé doit être continué jusqu'à ce que la douleur ait disparu. STRANGURIE, DYSURIE. Si cet inconvénient est causé par un rhume, le meilleur remède est Aconitum, une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures. S'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose, on donnera Cantharides, même dose. Si toutefois ce sont les Cantharides qui ont causé la difficulté, on frottera l'esprit de Camphre sur la région de la vessie, dix gouttes toutes les dix ou quinze minutes. Souvent il n'y a que Nux-vomica qui soit capable de faire disparaître la maladie, surtout s'il y a des symptômes spasmo- diques. On fera dissoudre six globules dans un demi- verre d'eau, et l'on donnera une petite cuillerée toutes les heures. SUEUR DES PIEES.--SUEUR, ETC.--SURDITÉ. 133 SUEUR DES PIEDS. Cette maladie n'exige d'autre traitement que des bains fréquents de pieds. On doit se laver les pieds matin et soir avec de l'eau froide ; après avoir fait une longue course on ne doit pas hésiter d'avoir recours au même procédé et de changer de chaussure. Un traitement médical ne sert à rien. L'eau froide est le meilleur remède contre cet inconvénient. SUEUR, SUPPRESSION SUBITE DE LA. Cette suppression peut avoir lieu en conséquence d'un courant d'eau, d'un refroidissement, etc. On prendra de suite Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. En même temps on se couchera dans un lit, et on se couvrira bien de trois ou quatre couvertures de laines chauffées jusqu'à ce que la sueur ait réparu. On ne fera pas mal de boire aussi plusieurs tasses de thé noir sucré bien chaud. Après la restoration de la sueur on prendra encore six doses Aconit. SURDITÉ. Nous ne parlons ici que d'une surdité qui survient accidentellement en conséquence d'un rhume, d'un courant d'air, d'un effroi subit, etc. Si la surdité est accompagnée de bourdonnements, d'une sensation de plénitude et de chaleur dans les oreilles, d'une sensi- bilité de l'organe de l'ouïe, on donnera 134 SYPHILIS. Aconitum, une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. S'il n'y a pas de mieux après la sixième dose, on aura recours à Mercurius-vivus, six globules dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Arsenicum est un excellent remède contre une surdité avec bourdonnements, mais sans douleur. Dose : Comme Mercurius. Pulsatilla est utile si la surdité est accompag- née de symptômes inflammatoires. Dose : Comme Mercurius. Si c'est une surdite chronique il faut avoir recours aux conseils d'un médecin. SYPHILIS. Cette maladie est communiquée par une personne qui en est atteinte. Il y a des gens qui s'imaginent qu'on peut empêcher la contagion en se lavant avec de l'eau froide immédiatement après le coït. C'est une erreur. La contagion a lieu pendant le coït même, et le venin se communiqué à l'organisme à l'instant même. Quel- quefois le venin demeure latent pendant une, deux ou trois semaines. Un symptôme charactéristique de la maladie sont des ulcères sur le gland et le prépuce, nommés chancres, d'un gris de cendres à la base, lar- dacés, saignant facilement, avec des bords calleux et entourés d'une rougeur inflammatoire. Dans la plu- part des cas on remarque aussi des tumeurs dans les régions inguinales, nommées bubons. Il y a gêné- SYPHILIS. 135 ralement un écoulement verdâtre de l'urètre, avec une inflammation fort aiguë de la membrane muqueuse de l'urètre. Il est fort nécessaire de tenir les parties génitales aussi proprement que possible. A cet ef- fet on les baigne fréquemment dans de l'eau tiède, où l'on peut mêler un peu d'eau. Il faut aussi se tenir tranquille. Le meilleur remède contre cette maladie est Mercurius-solubilis, troisième trituration, une poudre (voir l'administration des remèdes) toutes les quatre ou cinq heures. On continuera ce traitement jusqu'à ce que l'écoulement ou les autres symptômes commencent à disparaître, après quoi on donnera une poudre matin et soir seulement. S'il n'y a pas de mieux après trois jours de traitement, on aura re- cours à Mercurius-pr^scipitatus-ruber, même dose que Merc.-sol. Et en cas qu'il n'y eût pas de mieux après la douzième dose, on se servira de Cinnabaris 3, même dose. Souvent Cinnabaris de- meure sans effet ; alors on substituera Mercurius-corrosivus 3, même dose. Dans les cas où Mercurius-solubilis parait inefficace on fera bien, tout en ayant recours aux autres préparations mercuriales, de prendre Sulphur 3, une poudre matin et soir, même dose que Mercurius. Après Sulphur on ne doit prendre le Mercure qu'après qu'on aura laissé échapper au moins trois heures. 136 SYPHILIS. Souvent le bubo s'enflamme et suppure ; dans ce cas, il est nécessaire d'appliquer des cataplasmes chauds composés de pain et de lait qu'il faut faire bouillir ensemble jusqu'à ce qu'on ait obtenu une pâte molle comme de la colle de farine. Remarquons que les cataplasmes doivent être renouvelles toutes les deux heures, et que le malade doit se tenir parfaite- ment tranquille. L'abcès étant mûr, on peut l'ouvrir avec une lancette, ayant soin -de faire une incision assez considérable pour que tout le pus puisse s'é- chapper. On continuera l'application des cataplasmes jusqu'à ce que la sécrétion du pus ait cessé com- plètement. Avant d'appliquer le cataplasme, on la- vera la plaie avec un peu de lait chaud mêlé d'eau. Le pus ayant cessé de couler, on dressera la plaie avec de la charpie matin et soir, n'oubliant jamais avant d'appliquer la charpie de nettoyer la plaie avec un mélange de lait et d'eau tiède, comme nous le disions plus haut. Une gonorrhée syphilitique est toujours accom- pagnée de démangeaisons à l'extrémité de l'urètre, qui deviennent plus insupportables plus on essaie à se procurer du soulagement par le frottement. Une go- norrhée non-syphilitique cède principalement à Can- nabis, Cubeb^e et Copaiva. On donnera Cannabis quand l'écoulement est accompagné d'une stricture de l'urètre ; l'urine sort en forme d'é- ventail, ou bien c'est un jet mince, tortillé ; le malade éprouve une douleur cuisante dans l'urètre. Dose : SYPHILIS. 137 Une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Quand les symp- tômes inflammatoires ont disparu, on discontinuera Cannabis, et l'on donnera Sulphur, troisième trituration, une poudre (voir l'administration des remèdes) trois fois par jour. Au bout de trois jours, on administrera alternativement Sulphur et Thuja, donnant d'abord une dose Sulphur comme ci-dessus ; quatre heures après, une goutte Thuja, première atténuation, et alternant ainsi de suite jusqu'à ce que l'écoulement ait cessé. Cantharides est un remède indispensable si la gonorrhée est accompagnée de priapisme, d'écoule- ment de sang, d'une sensation de brûlure dans l'urètre. Dose: Comme Cannabis ; après avoir combattu les symptômes inflammatoires, on instituera le même traitement que nous avons indiqué plus haut après Cannabis. Copaiva est un remède fort efficace contre une go- norrhée inflammatoire avec écoulement de sang et d'une matière purulente verdâtre. On pourra le don- ner après Cantharides, si ce médicament ne suffit pas pour combattre les symptômes inflammatoires au bout de trente-six ou quarante-huit heures de traitement. Dose : Six gouttes du baume sur un morceau de sucre quatre fois par jour. Une simple gonorrhée sans beaucoup d'inflammation, cède facilement au poivre de Cubeb^e, dont on prend plein la moitié d'une petite 138 SYPHILIS. cuiller quatre fois par jour. On peut prendre la drogue dans une cuillerée de lait. Souvent il reste un écoulement blanchâtre en dépit de tout traitement ; on le fait disparaître en se servant d'une injection com- posée de quatorze grains de l'acétate de plomb dans huit onces d'eau distillée ; et si l'écoulement n'a pas cessé au bout de huit jours, on aura recours à une injection composée de quatorze grains de la sulphate de zinc dans huit onces d'eau. On se servira d'une petite syringe de verre, et il faut avoir soin de retenir le liquide injecté dans l'urètre pendant cinq minutes au moins. En cas de suppression de l'écoulement en conséquence d'un froid qu'on aurait attrappé, on le rétablira avec Pulsatilla, une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Après la réapparition de l'écoulement on instituera le traitement indiqué plus haut. Si la suppression subite de l'écoulement produit une inflammation des testicules, avec fièvre inflammatoire, on donnera d'abord Aconitum, six globules dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures, et quand la fièvre aura disparu, on substituera Pulsatilla, même dose que Aconitum. Régime : Pendant le traitement de la gonorrhée il faut s'abstenir de toutes les choses échauffantes et stimulantes. TIC DOULOUREUX. 139 TIC DOULOUREUX. C'est une affection du système nerveux caractérisée par une douleur fixe, continue ou paroxysmale ; c'est une douleur excessivement variée, brûlante, lanci- nante, térebrante, perçante, déchirante. Souvent la partie affectée est enflée et excessivement sensible. Cette douleur affecte généralement la face ; alors on l'appelé prosopalgie- Une prosopalgie est quelque- fois causée par une dent cariée ; le seul moyen de la guérir est de se faire arracher la dent. Le remède le plus efficace contre une prosopalgie est Aconitum, six globules dans un demi-verre d'eau, une cuillerée toutes les heures, et même toutes les demi- heures quand la douleur est excessive et continue sans aucune intermission. S'il n'y a pas de mieux après la sixième dose, on substituera une goutte de la teinture dans la même quantité d'eau et à la même dose. Souvent il est même nécessaire d'appliquer la teinture extérieurement. On mêlera cinq gouttes de la teinture de racine dans une petite cuillerée d'eau- de-vie, et on frottera ce mélange tout entier sur la partie malade ; ce procédé pourra être répété jusqu'à ce que la douleur ait disparu. Dans une prosopalgie on emploie d'abord Aconitum intérieurement comme ci-dessus, et s'il n'y a pas de mieux au bout de six ou huit heures, on administrera Spigelia de la même manière que l'Aconit. S'il n'y a pas de mieux après la quatrième dose Spigelia, 140 TORTICOLIS, NUQUE RAIDE. — TOUX. on emploiera la teinture d'Aconitum extérieurement comme nous l'avons montré plus haut. TORTICOLIS, NUQUE RAIDE. Généralement c'est l'effet d'un rhume, d'un courant d'air ou d'un effort. On donnera d'abord Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Au bout de vingt-quatre heures on prendra Belladonna, de la même manière que Aconit ; dans vingt-quatre heures on reprendra l'Aconit, et on alternera ainsi les deux médicaments jusqu'à ce que le malade soit bien. TOUX. Une simple toux catarrhale, sèche, clapissante, pro- fonde, déchirante, avec douleur dans la poitrine comme si elle voulait éclater en morceaux, cède à Aconitum, six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. S'il n'y a pas de mieux après la sixième dose, on aura recours à la teinture de l'Aconit, deux gouttes dans la même quantité d'eau, et à la même dose. La teinture est aussi un remède efficace contre une toux avec expec- toration sanguinolente. En cas que six ou huit doses Aconitum ne soulagent point le malade, on aura recours à Belladonna, une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. TOUX. 141 Chamomilla est un excellent remède, si la toux est accompagnée de serrements douloureux à travers la poitrine ; on fera dissoudre six globules dans un verre d'eau, et l'on donnera une cuillerée toutes les deux heures. Mercurius-vivus est un excellent remède contre une toux sèche, avec chatouillement dans le gosier, la toux semble irriter tous les poumons, et est sou- vent accompagnée d'une expectoration d'une matière grisâtre, glaireuse, ayant un goût douceâtre ou salé. Dose : Six globules dissous dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures. Sq.uilla répond à une toux accompagnée de pi- cotements douloureux dans la poitrine, et d'une expec- toration purulente, flocculente, sanguinolente. Dose : Une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les heures, et, s'il y a du mieux, toutes les deux heures. Phosphorus est un remède efficace contre une toux chronique, avec irritation des poumons, et une expectoration d'une matière purulente, fétide, sangui- nolente, de couleur jaunâtre ou verdâtre. Dose : Une poudre de la troisième trituration toutes les trois heures (voir l'administration des remèdes). Souvent on a besoin d'alterner Aconitum et Phosphorus de semaine en semaine ; dans ce cas on emploie la tein- ture de l'Aconit comme ci-dessus. 142 ULCÈRES. ULCÈRES. Quand on a des ulcères, il faut avoir soin de les laver deux fois par jour, matin et soir, avec un mé- lange de lait tiède et d'eau ; après quoi on les sèche soigneusement avec un peu de toile ou d'épongé bien douce, et on les couvre de charpie. Bien des ulcères se guérissent sans qu'on emploie d'autres moyens que ceux que nous venons d'indiquer. Il faut éviter les stimulants. Le membre affecté de l'ulcère, doit être tenu aussi tranquille que possible. Les vieux ulcères fétides ou torpides doivent être lavés trois ou quatre fois par jour avec de l'eau froide, et il faut de plus les dresser avec des bandages mouillés d'eau froide qu'on aura besoin de renouveller toutes les deux heures. Les ulcères sécrètent-ils une quantité de matière ichoreuse, et sont-ils disposés à saigner, on administrera des doses alternatives de China et Arsenicum, six globules par dose, China le majin, Arsenicum le soir, douze doses en tout. S'il y a des congestions de sang vers l'ulcère, on donnera, entre deux doses successives de China et Arsenicum, deux doses Aconit, six globules à la dose, à intervalles égaux. Si c'est un ulcère superficiel, disposé à saigner, causant des démangeaisons, à bords saillants et un fonds lardacé, on prendra Mercurius-vivus, six globules le matin et le soir. Si les ulcères manifestent une disposition de s'éten- dre, on aura recours à VARICELLES.--VARIOLE. 143 Hepar-sulphuris et Silicea, six globules l'Hepar le matin, et six .globules Silicea le soir, douze doses en tout. Pour guérir un ulcère quelconque, on a presque toujours besoin de bandages arrosés d'eau froide, d'un régime régulier et d'un air pur. VARICELLES. C'est une maladie d'enfants, characterisée par un exanthème composé de petits boutons remplis d'un pus blanchâtre. La fièvre est très-peu considérable. On peut donner à l'enfant Aconitum, six globules, matin et soir, six doses en tout. Si l'exanthème est très-considérable, on fera bien de donner Pulsatilla, six globules, le matin, et Aconitum, six globules, le soir, quatre doses de chaque remède. Quand l'exanthème commence à se dessécher, on lavera l'enfant avec de l'eau tiède, après quoi on le sé- chera bien, et on lui mettra du linge frais parfaite- ment bien séché. VARIOLE. Symptômes : Eièvre rhumatique plus ou moins violente, avec frissons suivis d'une fièvre inflamma- toire, accompagnée de maux de tête; état soporeux, douleurs dans les extrémités et dans la partie infé- rieure du dos, haleine fétide, vomissements. Ces 144 VARIOLE. symptômes appartiennent à la première période. On administrera Aconitum, six globules sur la langue toutes les six heures, et si les congestions cérébrales sont fort marquées, on donnera une dose Belladonna, six globules. Au bout de trente-six heures la seconde période commence. On apperçoit de petites taches rouges qui se changent en pustules au bout de quarante-huit heures. Les taches paraissent au visage d'abord, puis aux mains et sur le corps, et le troisième jour, aux pieds. Dans cette période on administrera alter- nativement Sulphur et Mercurius, troisième trituration de chaque médicament, d'abord une poudre de Sulphur ; quatre heures après, une poudre de Mercurius, et ainsi de suite, douze rpoudres de chaque remède (voir l'administration des remèdes). Dans la troisième période les pustules se dévelop- pent de plus en plus et souvent elles confluent (Va- riole confluente). On continuera Sulphur et Mercurius, alternativement, comme plus haut, jusqu'à ce que les pustules commencent à se dessécher. Souvent la fièvre revient pendant cette période ; alors on discontinuera Sulphur et Mercurius, et l'on donnera Aconitum, comme auparavant, pen- dant vingt-quatre heures, et puis on reprendra Sul- phur et Mercurius. Souvent l'exanthème se dévé- VARIOLE. 145 loppe fort lentement ; alors on en facilite le déve- loppement moyennant Stramonium, une goutte de la teinture dans un verre d'eau, une cuillerée toutes les deux heures jusqu'à ce que l'exanthème soit bien développé. Le développement imparfait de l'exanthème est souvent accompagné d'une diarrhée fétide et involontaire, d'une froideur de la peau, prostration des forces, et de symptômes de paralysie. On combat cet état avec Arsenicum, première trituration, une poudre toutes les quinze minutes, et, quand il y a un com- mencement de réaction, toutes les demi-heures jus- qu'à ce que tous les symptômes dangereux aient dis- paru. La démangeaison qui tourmente les malades pen- dant la seconde et la troisième période, est soulagée en lavant les malades avec de l'eau tiède dans laquelle on aura fait dissoudre une cuillerée de potasse (en une cuvette ordinaire pleine d'eau). Pendant la pé- riode de la desquamation on fera bien de laver le corps du malade chaque matin avec de l'eau tiède, après quoi on lui mettra du linge propre et bien séché près d'un poêle ou d'une cheminée. On maintiendra une température de cinquante-cinq dégrés F. dans la chambre du malade. On y admettra de l'air frais sans toutefois que le malade en soit directement atteint. 7 146 VAR10LIDES.--VERS. V A R I O L I D E S. C'est une modification de la Variole, dont le traite- ment est absolument le même. Nous renvoyons le lecteur au chapitre précédent. VERS. La présence des vers s'annonce souvent par une fièvre très-obstinée. On la combat avec Aconitum, six globules dissous dans un demi-verre d'eau, une demi-cuillerée toutes les trois heures. Cette médecine suffit bien des fois pour combattre tous les symptômes désagréables, l'écoulement d'eau de la bouche, le chatouillement et les brûlures à l'anus, les vomissements, etc. Quelquefois pourtant on a besoin d'avoir recours à Mercurius, surtout lorsque les démangeaisons et les picotements à l'anus deviennent insupportables. Dose : Six globules sur la langue, matin et soir. Si les symptômes continuent après la sixième dose, on donnera Spigelia, même dose. En cas que les ascarides sortent de l'anus, on pourra donner trois gouttes de la teinture matin et soir, jusqu'à ce que les vers ces- sent de paraître. Cina est un excellent remède contre les vers longs et ronds, dont les enfants sont souvent tourmentés. Dose: Comme Mercurius, douze doses en tout. Filix-mas. est un excellent remède contre le ténia; VOMISSEMENTS. 147 on se fera faire une infusion, comme un thé ordinaire, dans une pharmacie, et on en prendra une cuillerée sans sucre une demi-heure après le dîner ; ce procédé doit être continué jusqu'à ce que tous les symptômes de ténia aient disparu. En cas que ce médicament ne suffise pas, au bout de deux ou trois semaines, on peut essayer Une Infusion de l'écorce de la Pomegra- nate faite avec de l'eau-de-vie, -à la proportion d'une once de l'écorce à une pinte d'eau-de-vie. On en pren- dra une petite cuillerée quatre fois par jour, et un enfant en prendra dix gouttes dans une cuillerée d'eau toutes les deux heures. Régime : Les enfants qui sont tourmentés des vers, doivent s'abstenir du lait, de toutes choses sucrées, de la pâtisserie, etc. Une nourriture simple et nourrissante conviendra le mieux. VOMISSEMENTS. Le vomissement provient-il de ce qu'on a surchargé l'estomac, on l'arrête avec Nux-vomica, six globules sur la langue, et une seconde dose au bout de deux heures, si cela est né- cessaire. Ipecacuanha calme les vomissements de glaires muqueuses dont certaines personnes sont souvent at- taquées la nuit. Dose : Comme Nux-vomica. Si deux doses Ipecac. ne suffisent pas, on aura recours à Veratrum., même dose. 148 VOMISSFMENTS. Aconitum est indispensable si le vomissement est causé par un effroi subit ; il répond aussi aux vomis- sements des personnes hystériques et nerveuses, sur- tout après un repas, avec acidité d'estomac. Dose : Comme Ipecacuanha. Chamomilla guérit des vomissements de bile pro- duits par un violent accès de colère. Dose : Comme Nux. APPENDICE. DÉBILITÉ. Cet état peut provenir de longues fatigues, pertes, telles que pertes de sang, lait, sperme, etc. ; ou bien la débilité peut être une maladie constitutionelle qu'on a héritée de ses parents. Les personnes qui en souffrent, doivent éviter autant que possible toute fatigue, ou tout exercise violent ; elles doivent em- ployer l'eau froide comme nous en avons expliqué l'usage page 14 de cet ouvrage, et prendre les re- mèdes suivants : Aconit, quatre globules sur la langue, le matin ou le soir, et, une semaine après China, même dose; ces deux remèdes doivent être continués alternativement de semaine en semaine jusqu'à ce que le malade ait repris ses forces. EPILEPSIE, MAL CADUC. Cette maladie doit être traitée par un médecin. En cas que le malade désire se traiter lui-même, il peut prendre Argentum-nitricum, seconde trituration, une poudre (voir l'administration des remèdes) tous les 150 MAL DE MER. quatre jours, matin ou soir : il pourra continuer ce remède pendant un mois, et puis il discontinuera la mé- decine ; si la maladie revient alors, il faudra s'adresser à un médecin. On doit éviter toute émotion violente, soit agréable, soit désagréable. Dans les cas d'épi- lepsie toute récente, on pourra poursuivre le traite- ment suivant. On prendra Aconitum, six globules sur la langue, matin ou soir, et dans trois jours Ignatia, même dose, et l'on alternera ces deux remèdes pendant un mois ; dans bien des cas ce traite- ment suffira pour effectuer la guérison. MAL DE MER. Le mal de mer est une congestion cérébrale pro- voquée par le broulement du navire. Le mal est caractérisé par des vertiges, des maux de tête, des nausées, vomissements, perte d'appétit, faiblesse, etc. Un excellent remède contre le mal de mer est Aconite, six globules sur la langue, et une autre dose dans six heures. Cette médecine calme l'estomac et guérit les maux de tête et les vertiges. En cas qu'elle ne suffise pas après la seconde dose, on aura recours à Cocculus, même dose que Aconit. Arsenic peut se donner lorsque le malade est saisi d'une faiblesse subite et excessive. Dose : Comme Aconit. MAL DE MER. 151 Nux-vomica est un excellent remède contre la constipation sur mer. Dose : Six globules chaque soir, avant de se coucher, sur la langue. Bien des malades se soulagent en avalant un verre d'eau de mer ; cela provoque des vomissements, après quoi on se seut mieux. Une douche le matin avant le déjeuner, est également une bonne chose sur mer. FRENCH BOOKS ON HOMŒOPATHY. For Sale by WM, BADDE, No. 322, Broadway, New-York. Médecine homœopathique domestique, par le docteur C. Hering (de Philadelphie), rédigée d'après les meilleurs ouvrages homœopa- tiques et d'après sa propre expérience, avec des additions des docteurs (Toullon, Gross et Stapf, traduite de l'allemand et publiée par le docteur L. Marchant. Deuxième édition, corrigée et augmentée. Paris, 1850, 1 vol. in 12 de 500 pages. Bien relié. $2. Cet ouvrage enseigne la manière de se soulager dans un grand nombre de maladies, soit par des moyens domestiques, soit, lorsque ceux-ci sont insuffisants, par des remèdes homœopathiques qui ne nuisent jamais et sont toujours utiles lorsqu'ils sont convenablement administrés. C'est pour cela que la médecine homœopathique domestique s'adresse à tous ; d'abord à ceux qui sont convaincus par leur propre expérience des avan- tages réels des principes Hahnemanniens, et puis à ceux qui n'ont pas eu occasion d'acquérir cette conviction, de même aussi qu'à ceux qui n'ont entendu que mal parler de l'homœopathie.- Recherches cliniques sur le traitement de la pneumonie et du choiera suivant la méthode de Hahnemann. précédées d'une in- troduction sur l'abus de la statistique en médecine, par le docteur J. P. Tessieh, médecine de l'hôpital Sainte-Marguerite, à Paris. Paris, 1850. in 8° de 300 pages. $2 25. Thérapeutique homœopathique des maladies aiguës et des maladies chroniques, par le docteur Fh. Hartmann, traduite de l'allemand sur la troisième édition, par le docteur A. J. L. Jouhdan. Paris, 1850, 2 forts vol. in 8° $5 50. Du traitement homœopathique des maladies de la peau et des lésions extérieures en général, par le docteur G. H. G. Jahr Paris, 1850, 1 vol. in 8° de 560 pages. $2 87*. . Nouveau manual de médecine homœopathique, divisée en deux parties : 1° Matière médicale ; 2° Répertoire thérapeutique et symptomatologique, par le docteur G. H. G. Jahr. Cinquième édition, augmentée. Paris, 1850, 4. vol. in 12. Bien relié. $6 50. Cette édition présente le tableau le plus complet et le plus méthodique de la doctrine homœopathique jusqu'à ce jour. Ainsi l'on trouvera non-seu- lement le "Répertoire entièrement refondu" et augmenté de tout ce que comprend la matière médicale en faits importants, mais encore, dans la première partie, huit nouveaux médicaments, ajoutés aux trente-cinq dont la quatrième édition avait été augmentée. Enfin il n'est pas un seul mé- dicament important auquel l'auteur n'ait ajouté de nouvelles confirmations pratiques, en annotant par des signes indicateurs bien des symptômes qui ne l'avaient pas encore été. Nouvelle pharmacopée posologie homœopathique, ou de la préparation des médicaments homœopathiques et de l'administration des doses, par le docteur G. H. G. Jahr. Paris, 1853, in 12. $2. Manual de therapeutic médicale homœopathique, pour servir de guide au lit des malades et l'étude de la matière médicale pure, par le docteur C de Bcenninghausen. Traduit de l'allemand par le doc- teur D. Roth. Paris, 1846, 1 vol. grand in 12 de 600 pages. $3. 2 Exposition de la doctrine médicale homœopathique, ou Or- ganon, de l'art de guérir, par S. Hahnemann ; suivie d'opuscules de l'auteur, comprenant : 1° Des formules en médecine ; 2° les effets du café; 3° la médecine de l'expérience; 4° Esçulape dans la balance; 5° urgence d'une réforme en médecine ; 6° valeur des systèmes en mé- decine ; 7° conseils à un aspirant au doctorat ; 8° trois méthodes ac- créditées de traiter les maladies; 9° l'allopathie; 10° les obstacles à la certitude et à la simplicité de la médecine pratique sont-ils insurmon- tables * 11° la belladone, préservatif de la scarlatine. Traduite de l'al- lemand sur la dernière édition, par le docteur A. J. L. Jourdan. Troisième édition, augmentée et précédée d'une notice sur la vie, les travaux et la doctrine de l'auteur, par le docteur L. Simon. Accom- pagnée du portrait de Hahnemann, gravé sur acier. Paris, 1845, in 8°. $2 75. Doctrine et traitement homœopathique des maladies chro- niques, par le docteur S. Hahnemann. Traduit de l'allemand, sur la dernière édition, par A J. L. Jourdan, membre de l'Académie na- tionale de médecine. Seconde édition entièrement refondue et consi- dérablement augmentée. Paris, 1846, 3 vols, in 8° do chacun 600 pages. $8. Tlierapenthiqne homœopatliiquc des maladies des enfants, par le docteur Fr. Hartmann. Traduit de l'allemand par le docteur M. Léon Simon fils. Paris, 1853, grand in 8° 688 pages. $2 75. Tablean de la principale sphère d'action et des propriétés caractéristi- ques des remèdes antipsoriques, par le docteur C. deBcenninghausen, précédé d'un Mémoire sur la Répétition des doses, par le docteur He- ring. Traduit de l'allemand par de Bachmeteff et T. Rapou, avec des considérations sur les remèdes homœopathiques, Paris, 1846, in 8°. 82 25. Principes de la doctrine médicale homœopathique, par le docteur L. Salevert de Fayolle. Paris, 1853, grand in 8°, 364 pages. $2. De la fièvre typhoïde et de son traitement homœopathique, par Aug. Rapou. Paris, 1851, broché. 75 cts. Manuel d'hydrosndotherapie ou traitement des maladies par l'eau froide, la sueur, l'exercise et le régime ; suivant la méthode employée, par V. Priesnitz a Gr^fenberg, par le docteur Bigel. Bruxelles, 1840, broché. 75 cts. Mémorial dn mcdcciu homœopatllC, ou Répertoire alphabétique de traitements et d'expériences homœopathiques pour servir de guide dans l'application de l'homœopathie au lit du malade, par le docteur Haas, traduit de l'allemand par A. J. L. Jourdan. Deuxième édition, re- vue et augmentée. Paris, 1850, in 18. $1 25. Traite de matière médicale ou de l'action pure des médicaments ho- mœopathiques, par Samuel Hahnemann, avec des tables proportio- nelles de 1 influence que diverses circonstances exercent sur cette action. Par C. Bœnninghausen ; traduit de l'allemand par A. J. L. Jourdan. 3 vols. gr. 8J. Paris, 1834. $3. 3 Médecine homœopathique des familles. Journal consacrée à la pro- pagation de l'homœpathie parmi les médecins et les gens du monde. Rédigé par une société de médecins de Paris et des départements, pu- blié par le docteur Lecoupeur. Premier année, 1852, Tom I. grand in 8°. $3. -Seconde année, 1853, Toin. II. grand in 8°. $3. Traite théorique et practiqne des maladies d« la peau. Avec un atlas in 4to, contenant 400 figures gravées et coloriées, par P. Rayer. Seconde édition, 3 vols, avec atlas, broche. Paris. $21 50. La macrobiotique, ou l'art de prolonger la vie de l'homme. Par C. F. Hufeland. Traduit de l'allemand par A. J. L. Jourdan. Paris. $1 75. Traite pratique de la pneumonie aux'différêns âges et dans ces rapports, avec les autres maladies aiguës et chroniques, par le docteur A. Gri- solle. Paris. $2 25. Manuel practiqne d'ophthalmologie ou traité des maladies des yeux, par Victor Stceber, docteur en médecine. Bruxelles. $1 50. Traite pratique des maladies des enfants, considérées dans leurs rapports avec l'organogénie et les développements du jeune âge ; par Richard, docteur en médecine. Paris. $2 25. Traite des maladies des enfants nouveaunés et a la famelle, fondé sur de nouvelles observations cliniques et d'anatomie pathologique, par C. M. Billard. Troisième édition par le docteur Ollivier. Paris. $2 50 Dictionnaire de la santé et des maladies, exposition succincte des vérités pratiques, relatives a l'homme en santé et a l'homme malade. Par le directeur de la Gazette de Santé. Avec planches. Paris. $2. Pandektes de Justinien, mises dans un nouvel ordre, avec les lois du code et les novelles qui con firment, expliquent ou abrogent le droit des pandectes, par R. J. Pothier, traduites par M. de Briard. Neuville, 24 vol. à 760 pp. en 8°. Prix original $36, réduit en $12. SPANISH BOOKS ON HOMŒOPATHY. Medicina homeopathica domestica, ô guia de las familias, para que puedan tratarse por si mistnos homeopaticamente en las indispositiones ligeras y prestar auxilios eficaces a los enfermos en los casos urgentes hasta la llegada del médieo, por el doctor C. Hering. Redaetado con arreglo â las mejores obrys homeopâticas y â su propia esperiencia con aditiones de los doctores Goullon, Gross y Stapf. Traducida al castellano por D. Roman Fernandez del Rio, doctor en medicina y cirurgia, etc. Madrid, 1850. $2 50. Gnia de familia, Para la Administracion De Los Remedios Ho- mceopathicos, por el doctor en medicina J. Malan. 1853. Bound. 75 cts. 4 Wm. RADDE'S CATALOGUE of ENGLISH HOMŒOPATHIC BOOKS. just published: GCERNSEY, Homœopathic Domestic Practice, containing also chap- ters on Anatomy, Physiology, Hygiène, and an abridged Materia Medica, and îllustrated with élégant plates by Egbert Guernsey, M.D. 1853. This work, since its first publication a month since, has been received with extraordinary favor, and is pronuunced by many of our most distin- guished physicians as thc»most complète Domestic Practice ever published. The " Tribune" says, it is written in an eminent clear and lucid style, and characterized by practical sensé. With full descriptions of the dose to each single case. $1 50. LATRIE, Dr. J., Homœopathic Domestic Medicine, with the Treat- ment and Diseases of Females, Infants, Children and Adults. 7th American Edition, much enlarged, with many additions, and the dose most exactly directed to every medicine. By A. Gerald Hull, M.D. 1853. $1 50. LA17RIE, Dr. J., Eléments of Homœopathic Practice of Physic, with additions by A. G. Hull, M.D., and an Appendix on Inter- mittent Fevers, by Dr. F. S. Douglas. A large thick 8vo. vol. 1853. $3. RLECKERT, TH. J., A Treatise on neadaches. Including acute, chronic, nervous, gastric, or sick-headaches ; also congestive, rheumatic and periodical headaches. With introduction, appen- dix, synopsis, notes, directions for doses, and fifty additional cases, by John C. Peters, M D. 1853. 75 cts. RLECRERT, TH. .T., On Apoplexy and Palsy. Successful Homœo- pathic cures, collected from the best homœopathic periodioals, translated and edited by J. C. Peters, M.D. With full descriptions of the dose to each single case. 1853. 75 cts. PETERS, JOHY C, M.D., A Treatise on the Diseases of Females, Disorders of Menstruation, &c. 1853. Bound. 75 cts. DOUGLAS, J. S. A., M.D., Homœopathic Treatment of Intermittent Fevers. 1853. Bound. 38 cts. JAHR and POSSART'S New Mannal of the Homœopathic Materia Medica, containing the characteristic, magnetic and curative symp- toms of ail, the principal remédies used in Homœopathic practice ; with a Repertory, indicating the remédies which should be used in every single case. Translated and edited by Charles J. Hempel, M.D. 1853, Bound, $3 50. BAPOU, Al G., A Treatise on Typhoid Fever and its Homéopathie Treatment. Translated from the French by Arthur Alleyne Granville. 1853, Bound. 50 cts. ô MADDL\, HENRY R., M.D. Utérine Diseases, with an Appendix containing abstracts of 180 Cases of Utérine Diseases and their treatment together with Analytical Tables of Results, Ages, Symp- toms, Doses, &c, to which is added a Clinical Record of inter- esting cases treated in the Manchester Homœopathic Hospital. 1852. 50 cts. ^ Materia Medica of American Provings. Collected and arrariged by the American Institute of Homœopathy. With a Repertory by W. M. Esrey, M.D. 1853. Bound, $1. HIMPHREYS, 1RED., M.D , Dysentery and its Homœopathic Treat- ment; containing also a Repertory and numerous cases. 1853. Bound. 50 cts JAHR'S New Manual of Homœopathic Practice ; edited, with Anno- tations, by A. Gerald Hull. M.D. From the last Paris édition. This is the fourth American édition of a very celebrated work, written in French by the eminent Homœopathic Professor Jahr, and it is considered the best practicai compendium of this extra- ordinary science, that has yet been çomposed. After a very judi- cious and instructive introduction, the work présents a Table of the Homœopathic Medicines, with their names in Latin, English, and German ; the order in which they are to be studied, with their most important distinctions, and clinical illustrations of their symptoms and effects upon the various organs and functions of the human System. The second volume embraces an elaborate Analysis of the indications in disease, of the medicines adapted to cure, and a Glossary of the tcchnics used in the work, arranged so luminously as to form an admirable guide to every médical student. The whole system is hère displayed with a modesty of pretension, and a scrupulosity in statement, well calculated to be- speak candid investigation. This laborious work is indispensable to the students and practitioners of Homœopathy, and highly interesting to medidal and scientific men of ail classes. Complète Symptomatology and Repertory, 2 vols., bound, $6. JAHR'S New Manual : originally published under the name of Symptomen-Codex. (Digest of Symptoms ) This work is in- tended to facilitate a comparison of the parallel symptoms of the various Homœopathic agents, thereby enabling the practitioner to discover the characteristic symptoms of each drug, and to déter- mine with ease and correctness what remedy is most Homœopathic to the existing group of symptoms. Translated, with important and extensive additions from various sources, by Charles Julius Hempel, M.D., assisted by James M. Quin, M.D., with revisions and clinical notes by John F Gray, M.D. ; contributions by Drs. A. Gerald Hull, George W. Cook, and Dr. B. F. Josîin, of New- York ; and Drs. C. Hering, J. Jeanes, C. Neidhard, W. William- son, and J. Kitchen, of Philadelphia ; with a Préface by Constan- tine Hering. M.D, 2 vols., bound, £11. 6 Just published, the Third Volume of Jahr's New Manual ; or the largest Repertory of the Homœopathic Materia Medica. By Dr. Charles Hempel. 1853. 1220 Pages. Bound. $6. The three volumes bound for $17. BP* This is the most important and complète work ever published, and indis- pensable for every Physician. From the "British Journal of Homœopathy." Vol. XI., No. XLIV., April, 1853, Page 327: " The two volumes of Jahr's Larger Materia Medica were incomplète without a Repertory, and accordingly, the indefatigable translator of the Symplomen-Codex, Dr. Hempel, has been busily engaged in constructing such a much needed key to the work ever since its issue from the press. We now hâve before us the resuit of liis incessant labours in the shape of a portly volume of upward of 1200 pages, for which he deserves the best thanks of the homœopathic body at large. This volume will be a great acquisition to ail the practioners of our art, as it will facilitate very much their search for the appropriate remedy. We hâve already made extensive use of it, and though in some respects we could hâve wished a différent arrangement ofsome sections, a more strictly anatomical arrangement of the symptoms (where that was possible), and an alphabetical arrangement of the medicines in the various subsections, whereby the discovery of the medicine and symptom required would hâve been facilitated, yet we can- not, in the face of such évidence of unwearied industry and zeal for the cause as this volume displays, venture to be hypercritical, so, thanking Dr. Hempel most heartily for his Repertory, we commend it confidently to our English colleagues. It will be found useful by ail, whether they possess the two volumes of the Symptomen-Codex or not ; and, though it will not supersede ihe use of other répertories and manuals, it will in many cases guide the practitioner to the ready discovery of an appropriate remedy, when ail the other works hitherto published in our language would leave him in the lurch." HAHNEMANN'S Lesser Writings, collected and translated by R. E. Dudgeon, M.D., with additions by E. E. Marcy, M.D., author of ''The Homœopathic Theory and Practice of Medicine.'' and Edi- tor of " The North American Homœopathic Journal." A large 8vo. volume, with a fine Steel Engraving of S. Hahnemann, 1852. Bound, $3. This valuable work contains a large Number of Essays of great interest to laymen as well as médical men, upon diet, the prévention of diseases, ventilation of dwellings,